CONVERSION DES JUIFS


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Les Juifs n’ont pas besoin de se convertir à Jésus … Le Pape devrait savoir mieux que çà !

Par Olivier Melnick – Le 11 décembre 2015

Quand il s’agit des relations judéo/chrétiennes, l’Église Catholique transporte des siècles de bagages d’anti-judaïsme, à l’antisémitisme et à l’antisionisme.  Au Concile de Nicée, en l’an 325, l’Église Catholique a été officiellement propulsée sur la scène mondiale et a continué à creuser un fossé théologique entre les Chrétiens et les Juifs.  Un écart qui deviendra aussi politique, sociologique et géographique jusqu’à ce qu’il atteigne son sommet dans les années 1930 et 1940, quand il a reçu une torsion pseudo-raciale.  Avouons-le, dans la psyché juive, l’Église Catholique est responsable pour beaucoup d’antisémitisme, mais, quoi qu’il en soit, tous les catholiques sont antisémites.

Cela ne se veut pas une chasse aux sorcières contre les catholiques, mais il faut bien dire que la plupart des persécutions juives par l’Église primitive, et à travers le Moyen Âge, ont été effectuées par les dirigeants catholiques qui étaient aussi les représentants du Christianisme et, techniquement, du Christ sur terre. Les Croisades, la Libelle du Sang, les Profanations des Hôtes, la Peste Noire, l’Inquisition, les Pogroms et l’Holocauste sont tous étroitement reliés par un tissu de mensonges qui mènent éventuellement à l’Église Catholique d’une manière ou d’une autre.  Une grande partie de cela a été faite par l’Église et progressivement captée à travers l’histoire pour devenir mortel pour les Juifs, comme l’explique bien l’historien de l’Holocauste, Raul Hilberg, dans La Destruction des Juifs Européens.  Il a vu le sort du peuple juif comme un processus en trois étapes au fil du temps : « Dès le 4ème siècle, les missionnaires chrétiens ont dit que les Juifs ne pouvaient pas vivre parmi nous en tant que Juifs. Les gouvernements laïcs qui les ont suivis à partir de tard au Moyen Âge ont décidé que les Juifs ne pouvaient pas vivre parmi nous, et les nazis ont finement décrété que les Juifs ne pouvaient tout simplement pas vivre. »  Raul Hilberg a parlé de l’ostracisme suivi par l’expulsion et l’anéantissement.  En un mot, c’est l’histoire de mon peuple.

À partir des premiers Pères de l’Église (l’an 200) jusqu’en 1965, l’Église Catholique a tenu tout le peuple juif collectivement responsable de la crucifixion de Yeshua le Messie (Jésus).  Il a fallu attendre 1965, lors du Concile Vatican II sous le Pape Paul VI, pour que l’accusation soit annulée.  Dans une déclaration connue sous le nom de Nostra Aetate (à notre époque) le Pape Paul VI a promulgué que les Juifs ne devaient plus être considérés comme coupables de déicide (meurtre de Dieu).  L’espoir était que cette « déclaration sur les relations de l’Église avec les religions non-chrétiennes » exonérerait le peuple juif.  Bien sûr, il n’est jamais paru à l’Église Catholique que, nulle part dans la Bible, les Juifs sont déclarés coupables du meurtre de Yeshua parce que, dans ses propres mots, il a donné sa propre vie pour toute l’humanité comme c’est enregistré dans l’Évangile de Jean 10:17-18.  « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre.  Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; J’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre ; Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. »

En outre, l’Église Catholique a longtemps ressenti qu’elle avait remplacé Israël dans le plan de Dieu.  Toutes les bénédictions que Dieu avait promises d’accorder à Israël auraient été apparemment transférées à l’Église Catholique ou même à tous les Chrétiens pour parler de façon plus générale.  Toutes les alliances conclues entre Dieu et le Peuple Juif s’appliquaient maintenant à la « Nouvelle Israël » ou l’Israël spirituelle.  Ceci est communément connu comme la théologie du remplacement, et cela également ne peut pas être justifié par les Écritures, aussi longtemps que vous appliquez un système cohérent, littéral et contextuel de l’interprétation.

Alors que nous continuons à assister à l’antisémitisme et au philo-sémitismes dans les rangs catholiques, il y a eu un effort de plusieurs papes de se réconcilier encore plus avec la communauté juive.  Tant et si bien que le pape actuel a maintenant annoncé que le peuple juif n’a pas besoin de Jésus et que l’Église Catholique ne devrait pas essayer de convertir le Peuple Juif.  Il y a eu une certaine quantité de culpabilité collective catholique concernant leur traitement envers le peuple juif.  Cette réaction plutôt récente, ou son  éventuelle surréaction, voyant le peuple juif comme le peuple de l’alliance n’ayant pas besoin de Yeshua fait beaucoup de bien pour la guérison des relations judéo-chrétiennes.  Dans une récente déclaration, le Rabbin David Fox Sandmel, Directeur ADL des Affaires Interreligieuses réaffirme l’importance d’une telle démarche par le pape actuel : « Ce nouveau document du Vatican est une réaffirmation remarquable des changements positifs dans les enseignements de l’Église concernant les Juifs et le Judaïsme depuis la promulgation de Nostra Aetate, il y a 50 ans.  C’est significatif, parce que çà met un accent très clair sur le rejet de l’accusation de déicide, l’endettement du Christianisme envers le Judaïsme, le rejet de la théologie de la substitution, et la validité permanente de l’alliance Juive avec Dieu. »

Il est vrai que le peuple juif pourrait facilement en finir avec des siècles d’antisémitisme chrétien.  Malheureusement, l’histoire juive a été enregistrée dans le sang, pour la plupart.  Cette histoire fait partie du bagage chrétien qui ne peut pas être éliminé.  Il incomberait aux Chrétiens de cesser de croire ce qu’ils ont entendu dire au sujet du Peuple Juif et de ne pas en rajouter à ces bagages déjà massivement lourds.  À cette fin, la Déclaration du Nostra Aetate de 1965 aurait pu aider un peu, et la papauté actuelle pourrait même contribuer davantage ; Malheureusement, les racines de l’antisémitisme chrétien sont très profondes !

Il est vrai également que le Peuple Juif n’a pas été remplacé par les catholiques, les chrétiens ou tout autre groupe de personnes qui pourrait se considérer comme la « Nouvelle Israël ».  Ce rejet de la théologie du remplacement a été précisé dans la déclaration de 1965.  Elle pourrait ne pas avoir été adoptée par les catholiques du monde entier, mais elle reste une déclaration « Ex Cathedra » du pape et, en tant que telle, elle ne devrait laisser aucune option sauf son obéissance par les catholiques dans le monde entier.  La nature humaine se met souvent au travers du chemin, je le crains !

Et, bien sûr, il est de la plus haute importance d’arrêter d’essayer de « convertir » les Juifs au Christianisme.  Mais, est-il possible que la raison d’un tel changement soit bien différente de ce que le Pape attend.  Autrement dit, les Juifs ne se convertissent pas, parce qu’ils n’ont pas besoin de se convertir.  Si, effectivement, Yeshua est le Messie Juif (Ésaïe 52:13-53-12), alors, il n’y a rien de plus naturel pour une personne juive que de suivre leur Messie Juif.  C’est un choix personnel que personne ne peut nous forcer à faire.  Donc, dans un sens, le Pape a raison, les Juifs n’ont jamais eu besoin de se convertir à Yeshua, mais, s’il se révèle que Yeshua est bien le Messie Juif mentionné par les prophètes juifs (Genèse 49:10, Ésaïe 7:14 ; 9:6-7, Michée 5:2), alors, il serait peut-être  bénéfique pour le peuple juif de le suivre …

Source : NewAntisemitism.com

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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