Création d’un Nouvel Ordre Mondial:Le Forum du Millenium de l’O.N.U.


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Remodelage d’un Gouvernement Global


Par John Loeffler, Éditeur du World Affairs

Depuis la dernière décennie, les Nations Unies ont impudemment procédé à leur propre remodelage, pour se transformer elles-mêmes en une identité gouvernementale globale, aspirant à obtenir des instances légales ainsi que l’obtention de ses propres ressources financières nécessaires à son contrôle policier à travers le monde. Ce remodelage gouvernemental se traduit par des efforts incessants, dans le but de prévenir les conséquences dues aux manquements passés en ce qui concerne l’application de leur contrôle policier, ou alors par la justification d’une expansion gouvernementale continuelle, par la mise en place de solutions, en réponse aux problèmes qui avaient été engendrés par leur manque de pouvoir décisionnel.

Historiquement, aucun gouvernement n’a jamais réduit volontairement sa propre taille, mais il est allé plutôt en grandissant, tout en minimisant de plus en plus le pouvoir de ses citoyens. Ceci est une des causes des révolutions, sanglantes ou non, qui eurent lieu tout au long de l’histoire.

En 1995, la Commission des Nations Unies sur la Gouvernance Globale publia un rapport intitulé, Notre Voisinage Global , 1 qui appela pour une Conférence Mondiale sur l’établissement d’un Gouvernement Global qui devait, à l’époque, avoir lieu en 1998 mais qui ne s’est pas matérialisé à cette date. La Commission fit part d’un certain nombre de recommandations pour des changements aux Nations Unies, incluant:2

o Un système de taxation globale;
o La mise sur pied d’une armée permanente de l’O.N.U.;
o Une Court Criminelle de Justice internationale;
o Une autorité accrue pour la fonction du Secrétaire Général;
o Un Concile de Sécurité Économique;
o La mise en place d’une autorité pour l’O.N.U. sur les voies internationales communes (spécialement sur les océans ainsi que les régions des territoires souverains ayant une influence sur les océans);
o La fin du droit de veto pour les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’O.N.U.;
o Un nouveau corps parlementaire pour les représentants de la “société civile” (Les O.N.G.s).3

Le rapport niant le support pour l’établissement d’un “gouvernement global,” préféra l’expression “Gouvernance Globale,” mais son contenu révèle tous les éléments nécessaires pour la mise en place du Gouvernement Global. Nous pouvons nous poser la question suivante: Comment pouvons-nous avoir une “Gouvernance Globale” sans un “Gouvernement Global”?

Il a été dit que la Commission ne représentait pas une instance officielle de l’O.N.U. “Elle était, cependant endossée par le Secrétaire Général de l’O.N.U. et fondée à partir de deux Programmes de Développement des Nations Unies (UNDP), neuf gouvernements nationaux, et plusieurs fondations privées, incluant la Fondation MacArthur, la Fondation Ford et la Corporation Carnegie.”4 Ces fondations étaient fortement impliquées depuis des années dans la promotion du globalisme et du socialisme.

La taxation globale telle que la proposition de taxe Tobin, avait pour but de libérer l’O.N.U. de son entrave politique en raison de sa dépendance économique envers ses propres membres. Dresser une armée permanente de l’O.N.U. serait de même rendu possible par la taxation globale, établissant ainsi l’O.N.U. au rang de puissance militaire, avec sa propre justice n’étant pas du tout dépendante des forces armées provenant de ses membres.

Le rêve de la mise en place d’une cour internationale criminelle de justice fut accompli en Juillet 1998 (à Rome) lorsque la Cour Criminelle Internationale fut créé. Cette cour réclame la juridiction sur tous les pays du monde, même sur ceux qui n’ont pas ratifié ce traité. Cette Cour croit que ses verdicts lient par son action, tous les pays du monde.

L’expansion de l’autorité du Secrétaire Général transformera sa fonction en celle d’un Premier ministre Global. Le Conseil de Sécurité Économique dirigera toute ses finances internationales. La régularisation du marché global est déjà sous le mandat d’une autre organisation non gouvernementale, L’Organisation des Marchés Mondiaux (WTO) via l’Entente Générale sur les Tarifs et les Échanges (le GATT).

Notez que le GATT fut en réalité un traité, qui devait être ratifié par le sénat U.S. Cependant, les cris du public ont fait en sorte de prévenir sa ratification, sous le prétexte que cette “alliance” allait plus loin que nécessaire, éliminant le veto pour les membres permanents du Conseil de Sécurité (les U.S.A., La Grande Bretagne, la Russie, la Chine, etc.) créant ainsi une égalité de pouvoir entre les nations; un vote égal pour chaque nation, un vote et pas de veto ni de droit de retrait si vous n’aimez pas la direction générale des nations du monde.

L’Assemblée du Millenium: La Formation d’un Parlement Mondial

La prochaine grande étape à l’agenda de l’O.N.U. est la création d’un nouveau corps parlementaire de la “société civile” représentative qui fut créée en Septembre 2000, lors de l’Assemblée des Peuples du Millenium de l’O.N.U. Cette Assemblée proposa également la création d’un parlement global.

Le 25 mai 2000, des travaux préliminaires sur le forum eurent lieu, avec la participation du D. Andrew Strauss, couramment impliqué dans la mise en place des structures pour l’établissement du “Parlement des Peuples,” avec la participation de Jim Garrison, le Président de la Fondation Gorbachev à San Francisco, Californie. Dans un interview avec Joan Veon, le D. Strauss a déclaré:

…Nous pouvons penser que ce meeting est uniquement symbolique, alors que la société civile appelle officiellement à tenir cette rencontre de l’O.N.U., maintenant que nous arrivons à la fin de cette ” ancienne ère politique.” Qu’implique donc la fin de cette ancienne ère de souveraineté? Il est dit “citoyens, si cela implique une représentation au niveau international, cela veut dire également une représentation à travers chacun de leurs propres états”…Je pense que si cela devait impliquer toutes choses, cela sera la fin de l’ancien ordre des choses; Les citoyens veulent être directement représentés dans un ordre international; impliquant que l’ancienne idée de souveraineté politique pour les citoyens dans le cadre des pouvoirs d’état est révolu.. Cela nous amène donc à nous poser une très grande question que nous sommes encore loin de pouvoir résoudre, et cette question c’est comment les citoyens devraient être represésentés.5

Selon le D. Strauss, l’ancienne idée de la souveraineté nationale est révolue. Les pouvoirs légaux locaux sont dépassés. Le nouveau parlement débutera en tant qu’entité consultative, mais ultimement le but est de le convertir en un corps législatif global. Présentement, il n’est pas encore décidé de la manière dont les membres de ce corps mondial seront élus. Plusieurs propositions ont été mises sur table:

  • Établissement d’une assemblée consultative dont les parlementaires du monde entier seraient choisis de manière représentative.
  • Création d’une assemblée consultative consistant en la mise en place de représentants non élus provenant des organisations des O.N.G, et qui proviendraient de ceux qui sont déjà établis comme responsables des conférences majeures de l’O.N.U.
  • Une assemblée élue directement par tous les peuple du monde.
  • Une démocratie directe, exercée par la voie de l’Internet, afin que chaque “citoyen du monde” puisse voter sur chaque sujet choisi en tout temps.6 Cela se ferait sans doute par un certain contrôle électronique, et dont les principes seraient semblable à l’ancienne “mobocracie” du peuple Grec.

La montée en pouvoir du Gouvernement Global

La fin impose des “nécessités” pour l’établissement du gouvernement global, telles que la crise environnementale, les guerres, l’abus des enfants, le problème de la prolifération des armes de destruction de masse, les génocides, la justice et l’équité, et autres. Cependant, pour faire un court rappel de l’origine de ces problèmes, l’histoire du 20ième siècle nous enseigne que ceux-ci se sont détériorés plutôt que résorbés. Il apparaît clairement que les solutions envisagées pour leur résolution eurent des conséquences encore plus néfastes que le problème initial lui-même. Pourtant, un gouvernement global a depuis longtemps fait l’objet d’un support majeur par une panoplie de personnalités célèbres. Notre Voisinage Global dit que l’abandon des souverainetés est un “principe qui ne s’établira que lentement et qui s’ajustera selon les impératifs nécessaires à l’établissement d’une coopération globale environnementale.” 7

Soixante dix ans auparavant, le célèbre globaliste H.G. Wells dans son livre intitulé, Le Nouvel Ordre Mondial, parla en ces termes: “Une quantité innombrable de personnes…haïront le Nouvel Ordre Mondial [ce sont ses paroles]…et ils mourront en protestant contre celui-ci…nous devons garder à nos pensées la détresse d’une génération aux prises avec un tel mécontentement…” 8 En bas de page: “les globalistes reconnaissent que le Nouvel Ordre Mondial aura à soumettre des masses de gens, et cela qu’ils l’acceptent ou non…”

Selon Henry Lamb de EcoLogic, “la fondation d’une Gouvernance Globale est en fait, par sa mentalité, un système de valeur et de croyance qui contient des idées étrangères à la pensée et à l’histoire américaines, et qui ignore également un nombre considérable de valeurs et d’idées précieuses aux yeux des Américains. Les valeurs et les idées articulées dans les rapports des Commissions ne sont pas nouvelles. Ils ont déjà fait l’objet de tentatives, et cela sous des noms différents, dans les autres sociétés. Mais dans tous les cas, les conséquences furent dévastatrices.”9

Ces valeurs, que nous pouvons nommer socialistes au mieux, et marxiste au pire, ont fait leur apparition de manière consistante dans les documents de l’O.N.U., depuis la fin des années 1980. Avec des noms différents, cette philosophie a dominé toutes les conférences internationales, toutes les ententes et les traités. La philosophie marxiste du transfert des richesses, la démonisation du capitalisme, le renforcement de l’équité des peuples, etc. font tous partie de la nouvelle rhétorique globaliste.

Un gouvernement global est en train de prendre forme. Les gens devraient comprendre qu’une instance légale contre l’abus des gouvernements n’existe pas sur le plan international, en dépit de leur plan en vue de la création de ce Gouvernement. L’inclinaison politique de l’O.N.U. tourne autour de l’idéologie socialiste. Les droits enchâssés dans le Bill of Rights des U.S.A. qui sont le droit à la propriété et les droits financiers, la liberté de parole et de religion, le droit de porter des armes pour se défendre contre les envahisseurs et contre les gouvernements qui abusent de leurs citoyens, la protection contre les jugements partiaux par l’utilisation d’un jury dans les procès, le droit de protester et de faire des pétitions afin de demander le redressement des injustices commises, et plusieurs autres principes, n’existent pas dans ce type de gouvernement que nous avons à l’O.N.U.

Quand l’O.N.U. semble garantir des droits chaque fois sont ajoutés des “paroles à double sens,” qui permettent à ces droits supposés d’être bafoués à volonté par le gouvernement. Comme toujours, le diable ajoute du sien.

Article 19, Paragraphe 1 et 2 de la Convention Internationale des Droits Civils et Politiques de l’O.N.U. statue que:

1. Quiconque devrait avoir le droit d’émettre une opinion sans interférence.

2. Quiconque devrait avoir le droit à la liberté d’expression; ce droit devrait inclure la liberté de rechercher, recevoir et révéler des informations et des idées de toute sorte, sans limite de frontières, que ce soit verbalement, par écrit ou bien par impression, dans la forme d’art, ou à travers tout autre média de son choix.”10

Jusqu’à maintenant, ceci paraît bien. Mais lisez au Paragraphe 3:

3. L’exercice des droits prévus au Paragraphe 2 de cet article vient aussi avec des obligations spéciales et des responsabilités. Ceux-ci également peuvent être sujet à certaines restrictions, mais ces restrictions ne peuvent s’appliquer que par le moyen de lois, et uniquement lorsque cela apparaît nécessaire (a) Par respect des droits ou la réputation des autres; (b) Pour la protection de la sécurité nationale ou pour le bien de l’ordre public, la santé publique ou morale.”11

Ainsi le droit à la liberté de parole peut être limité en tout temps, lorsque l’état croit que cela est dans son meilleur intérêt ou même pour protéger ses propres politiciens corrompus. La formulation du Paragraphe 3 détruit entièrement les garanties qui se trouvent dans les Paragraphes 1 et 2.

Un autre exemple: La Déclaration Universelle des droits de l’homme de l’O.N.U. (DUDH) apparaît comme une série de droits merveilleux de prime abord, similaire à ce que nous retrouvons dans le Bill of Rights des U.S.A. À l’Article 18 du DUDH il est dit: “le droit à la liberté de penser, de conscience et de religion….” l’Article 19 affirme “Le droit à la liberté d’opinion et d’expression…et de rechercher, recevoir et partager des informations et des idées à travers tout média et cela sans considération de frontières.”

Cela sonne bien! Mais l’Article 29 statue que “ces droits et libertés ne peuvent en aucun cas être exercés de façon contraire aux buts et principes des Nations Unies.” En d’autres mots, ces “droits” ou “libertés” ne s’appliquent pas pour les gens politiquement incorrects qui refusent de se conformer au mandat de sécurité de l’O.N.U. Quel est le but de la liberté de parole, sinon de pouvoir critiquer ouvertement le gouvernement? Selon l’idéologie de l’O.N.U., cela n’est pas toléré. L’O.N.U. affiche donc une tolérance zéro envers ceux qui sont opposés à ses buts.

Les Américains, les Canadiens, les Australiens, les Néo-zélandais ne savent pas à quel point cet agenda internationaliste est radical en réalité, et ils ignorent également à quel point il s’est infiltré dans chacun de leurs gouvernements avec la pleine coopération de plusieurs d’entre eux. Son implantation est lente, mais elle avance inexorablement. Quelques-uns commencent à apercevoir ce qui se dessine, mais peu connaissent les origines de ces changements qui affecteront rapidement leurs vies et leur système de croyances religieuses.

Ce changement massif vers le globalisme renferme des significations terribles pour les chrétiens, pour différentes raisons. Premièrement, nous sommes témoins de la formation de ce que la Bible a prédit il y a 2 000 ans: une unification universelle dans les systèmes politiques, financiers et religieux. Les chrétiens notent que le nouveau modèle global possède une composante morale et religieuse qui ne tolère pas l’opposition ou la dissidence de la part des factions religieuses qui ne sont pas en accord avec cela!

Permettez-moi de vous dire: Le nouveau globalisme utilisera toutes les pressions légales et les autres afin de rassembler, soumettre, ou éliminer les groupes religieux, et de les forçer à se conformer aux nouveaux idéaux. Contrairement aux humanistes séculiers, le nouveau socialisme panthéiste global ne laissera pas l’église tranquille! Aucun avertissement ne peut être plus clair quant aux dangers menaçant la foi et qui maintenant sont devant nous.

Quelle que soit la lenteur des changements, lorsqu’ils seront effectifs, ils lieront toutes les instances politiques par les artifices de la Loi, les traités internationaux, et la régulation interne se conformant au dictât des Nations-Unies, et cela à l’encontre des citoyens du monde qui n’auront plus la moindre autorité établie pour intenter le moindre recour, ou pour essayer de redresser la situation.

* * *


Notes:       [RETOUR AU TEXTE]

  1. “Our Global Neighborhood,” Oxford University Press, 1995, ISBN 0-19-827998-3.
  2. Lamb, Henry, “Report of the Commission on Global Governance: Our Global Neighborhood,”, Jan/Feb, 1996.
  3. Non-governmental organizations. These are private organizations, which are granted NGO status by the United Nations and which have tremendous influence at U.N. conferences for creating and implementing treaties and policy.
  4. Op cit , Lamb, Henry.
  5. Veon, Joan,  Workshop on Civil Society and Partnerships with the U.N., Transcribed interview with Dr. Andrew Strauss, May 25, 2000.
  6. Ibid.
  7. Op Cit .
  8. Buchanan, Pat,  “The Millennium Conflict:  America First of World Government,” Speech to the Boston World Affairs Council, January 6, 2000.  Citing H.G. Wells’s book, The New World Order .
  9. Op cit .  Lamb, Henry.
  10. International Covenant on Civil and Political Rights, U.N.T.S. No. 14668, vol 999 (1976), p. 171.
  11. Ibid

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