JOURNÉE D’INFAMIE


Partager avec les autres

__________________________________________________

Par Rees Lloyd – Le 7 décembre 2016

Un survivant de Pearl Harbor se souvient.

Le 7 décembre 2016, le Jour de Pearl Harbor, marque le 75ème anniversaire de l’attaque aérienne japonaise contre les installations navales et aériennes des États-Unis à Pearl Harbor, Hawaï, à 7:53 heures, le 7 décembre 1941, sans aucune déclaration de guerre.

C’était alors la pire attaque sur le sol américain dans l’histoire : Quelques 2403 morts, dont 2008 étant du personnel de la Marine ; 1178 autres ont été blessés.

Dix-huit navires de la Marine, dont Le USS Arizona, ont été coulés ou endommagés.  Presque tous les avions des bases de l’île ont été détruits ou endommagés alors qu’ils étaient encore au sol.

Le président Franklyn D. Roosevelt a rappelé d’une manière mémorable le 7 décembre 1941, « un jour qui vivra dans l’infamie », dans son discours dramatique au Congrès, qui a alors déclaré la guerre au Japon.

Seule l’attaque furtive contre l’Amérique par les terroristes islamiques radicaux, le 11 septembre 2001, à New York, a entraîné plus de morts.  Mais, pour de nombreux Américains de cette génération, et des millions d’immigrants légaux et illégaux, la signification de Pearl Harbor n’est pas pleinement connue, ou appréciée.

Parmi ceux qui ont « vécu dans l’infamie », il y a le survivant de Pearl Harbor, S. J. Hemker, maintenant âgé de 97 ans, de Banning, en Californie.  Un vétéran  combattant de trois guerres dans la marine, maintenant à la retraite, et un légionnaire américain, Hemker se rappellent de Pearl Harbor de près et d’une manière personnelle :

« Normalement, nous aurions dû être en mer.  Nous étions à Pearl Harbor parce que nous avions dû réparer un moteur qui avait été saboté dans le chantier naval en Californie.  J’étais sur le pont de notre navire, le USS New Orleans, un lourd croiseur, avec le Maître en Chef des Armes.  Le quartier-maître était là, se préparant à lever le drapeau » se rappelle Hemker.

« C’était 7:53 heures du matin quand nous avons vu les avions japonais, ils volaient si bas que je pouvais voir les visages des pilotes dans leurs cockpits, ils nous souriaient en descendant vers Battle Ship Row.  Ils étaient si proches que vous auriez pu leur jeter quelque chose et les frapper …  Une pomme de terre, peut-être …  Ils étaient si proches … Ils effleuraient le sommet de l’eau …  Des avions torpilleurs …  Les pilotes nous souriaient. »  Se rappelle S.J. Hemker.

« Les haut-parleurs résonnaient : Tous les hommes à vos postes de combat, les Japonais attaquent.  Tout l’enfer s’est déchaîné.  C’était terrible, horrible » dit-il en s’arrêtant dans ses souvenirs.

« J’ai passé les huit prochaines heures dans le chargement des magazines pour nos canons anti-aériens de cinq pouces.  Nous avons tout tiré.  Si nous avions été touchés, ceci aurait été la fin pour nous dans le magazine.  Nous aurions  explosé.  Nous avions une grosse grue sur le dessus de notre navire.  Je pense que c’est ce qui nous a sauvés » déclare-t-il d’une manière toute naturelle quant à sa propre circonstance.  Puis, il a déclaré tristement :

« Le USS Arizona s’est renversé et treize cents hommes sont morts avec lui.  La moitié des gars avec qui j’étais au camp d’entraînement sont morts sur l’Arizona.  C’est à cet endroit que le Mémorial est aujourd’hui.  Ils disent que le pétrole suinte toujours là-bas.  Tous ces gars … sont toujours là-bas. » dit doucement Hemker, sa voix en s’éteignant, comme s’il voulait physiquement se détourner de ses souvenirs et, en réalité, ils sont encore trop douloureux pour en parler.

Obtenir que S.J. Hemker puisse parler du tout, ceci n’est pas une tâche facile. Comme beaucoup de ses amis anciens combattants de la Deuxième Guerre Mondiale, il ne parle pas encore de ses expériences de guerres, ne s’attend jamais à des remerciements ou à de la gratitude, et ne s’en vante jamais, malgré le fait qu’après Pearl Harbor il a servi l’Amérique dans des zones de batailles et de combats pour la durée de la Seconde Guerre Mondiale, dans la Guerre de Corée, et au Vietnam.

Hemker est un veuf dont la femme est décédée il y a plus de 20 ans.  Il a trois fils. Ils ont tous servis dans la Guerre du Vietnam. Hemker, toujours beau et rusé, et possédant un sens de l’humour rusé, charme les dames de la Légion Auxiliaire avec une galanterie paysanne.

Il est universellement admiré par ses camarades vétérans de la Légion Américaine. « Je ne suis plus capable de faire ce que je faisais, mais, je fais ce que je peux », dit-il.

En réfléchissant à Pearl Harbor soixante-quinze ans après sa survie, Hemker, qui a perdu la vue, mais, pas sa vision pour l’Amérique, observe :

« Nous, Américains, ne devrions jamais oublier, si nous oublions notre passé et ceux qui sont morts, nous n’aurons plus d’avenir.  Un avenir libre.  Regardez ce qui s’est produit le 11 septembre 2001.  Plus de personnes ont été tuées pendant cette journée qu’à Pearl Harbor.  Cela pourrait encore se reproduire » prévient-il.

« Je ne pense pas que les gens se souviennent de Pearl Harbor et ce que cela signifie, de la façon dont ils avaient l’habitude de le faire », conclut Hemker.  « C’est dommage, beaucoup d’entre nous ne peuvent pas oublier, beaucoup de vraies bonnes personnes sont mortes pour que l’Amérique reste libre, ils ne doivent pas être oubliés. »

Source :  News With Views 

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

Translate »