L’ACCORD DES S-300


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Selon le dirigeant de l’armement russe, l’accord des S-300 avec l’Iran a été signé.

Par Raoul Wootliff – Le 9 novembre 2015

Le contrat final permettrait à Moscou de commencer la livraison du système avancé de missiles sol-air à Téhéran.

La Russie et l’Iran ont signé un contrat sur la livraison d’un système avancé de défense antimissile S-300 par Moscou à la République Islamique de l’Iran, a déclaré lundi, Sergei Chemezov, chef exécutif du conglomérat de la défense Rostec, appartenant au gouvernement de la Russie.

« Le contrat sur la livraison des S-300 à l’Iran n’a pas seulement été signé par les deux parties, mais il est également déjà entré en vigueur » a déclaré Sergei Tchemezov lors du Spectacle Aérien-2015 de Dubai, selon les médias russes.

Une des armes antiaériennes les plus sophistiquées dans le monde, le S-300, est capable de suivre de multiples avions à la fois, et certaines versions ont une gamme d’interception peuvent aller jusqu’à 200 kilomètres.

Israël a longtemps cherché à bloquer la vente du système S-300 à l’Iran, que les analystes estiment être susceptible d’entraver une possible frappe israélienne contre des installations nucléaires de Téhéran. D’autres officiels ont dit craindre que les systèmes puissent atteindre la Syrie et le Hezbollah, diluant ainsi la suprématie aérienne régionale d’Israël.

L’accord permettrait la livraison de cinq systèmes à l’Iran, après un délai de neuf ans, dans un accord de $800 millions. La Russie avait initialement accepté de vendre le système à l’Iran en 2007, mais avait alors hésité, en disant à l’époque devoir se plier à l’embargo sur les armes de l’Organisation des Nations Unies envers la République Islamique.

En avril, peu après l’annonce à Lausanne de l’esquisse d’un accord nucléaire entre les grandes puissances et l’Iran, la Russie a annoncé qu’elle avait levé l’embargo sur la vente du système évolué de défense anti-aérienne vers l’Iran, malgré les objections des États-Unis et d’Israël.

En août, l’Iran et la Russie ont annoncé que le système devait être livré avant la fin de l’année, avec le Vice-Ministre des Affaires Étrangères de la Russie, Mikhail Bogdanov, évoquant à l’époque que « seuls des détails techniques » devaient être résolus.

Les déclarations de lundi, suggérant que l’accord final aurait été signé, arrivent alors que le Premier Ministre Benjamin Netanyahu doit se rendre à Washington afin de rencontrer le Président des États-Unis, Barack Obama, dans le but de discuter de l’assistance militaire à Israël pour la décennie à venir. Certaines des armes en discussion reflètent l’importance de l’Iran dans la pensée militaire des États-Unis et d’Israël.

Certains s’attendent à ce que les deux dirigeants discutent des engagements qui pourraient voir Israël obtenir plus que les 33 jets de pointe F-35 déjà commandés, ainsi que des munitions de précision et une chance d’acheter les Ospreys V-22 et d’autres systèmes d’armements destinés à assurer un avantage qualitatif pour les militaires d’Israël.

Le F-35 est le seul avion capable de contrer le système de missiles sol-air S-300. Les officiels ont déclaré qu’Israël pourrait aussi chercher à s’assurer que les autres alliés des États-Unis dans la région n’obtiennent pas le F-35.

La Maison Blanche a jusqu’ici repoussé les demandes des états arabes du Golfe pour acheter ces avions.

Source : Times Of Israel.com

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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