LES MARIAGES DU MÊME SEXE N’EXISTENT PAS


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Qu’en est-il du mariage ?  Pendant des milliers d’années, il a été reconnu dans le monde entier comme une union unique entre un homme et une femme pour la procréation et l’éducation des enfants, mais maintenant, il devient un problème de droits civiques avec les couples homosexuels et lesbiens qui exigent une soi-disant « égalité dans le mariage ».

Le tout a commencé avec les partenariats civils qui ont donné aux couples homosexuels tous les droits juridiques reliés aux mariages, mais, pour certains activistes des droits des homosexuels, ce n’était pas assez; ils voulaient le mariage lui-même.

Les premiers partenariats civils ont été légalisés au Danemark en 1989, suivis par un certain nombre d’autres pays, principalement dans l’Union Européenne, et dans les états de la Californie et du Vermont aux États-Unis.  Puis, en 2001, les mariages homosexuels ont été légalisés aux Pays-Bas, suivis par de nombreux autres pays, dont la Norvège, la Suède, le Danemark, l’Islande, la Belgique, la France, l’Espagne, le Portugal, l’Uruguay, l’Argentine, l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, certains états des États-Unis, le Mexique et le Brésil.

Les prochains en ligne pourraient être la Grande-Bretagne, avec la législation affectant l’Angleterre et le Pays de Galles déjà adoptée par la Chambre des Communes et faisant son chemin à travers la Chambre des Lords, et un débat distinct en cours en Écosse.  Cela revient à légaliser la fantaisie parce qu’en réalité, il n’existe pas une chose semblable au mariage homosexuel.

Le mariage est une coutume très ancienne et il a été pratiqué partout dans le monde tout au long de l’histoire documentée.  Il précède la politique et peut-être même les religions.  Il a toujours été reconnu comme la relation unique durant toute la vie entre un homme et une femme, mais pourquoi cela devrait-il être le cas quand il y a beaucoup d’autres relations qui impliquent un engagement à long terme ?  Pourquoi ne pas donner une reconnaissance sociale égale à deux hommes, deux femmes, ou même à un homme et son chien ?

La relation entre un homme et son chien est très profonde.  Ils restent ensemble jusqu’à ce que l’un d’eux meure, généralement le chien en premier parce qu’il a une durée de vie plus courte, mais quel que soit celui qui disparaisse en premier, cela provoque un profond sentiment de deuil pour le partenaire survivant.  Le chien est le meilleur ami de l’homme.  Tout ce qu’il veut, c’est de la nourriture, un abri et un peu d’affection, et quand vous êtes en difficulté il pourrait vous sauver la vie.  Vous allez travailler et lorsque vous revenez à la maison, il vous accueille avec enthousiasme, plus que n’importe quel être humain.  Ainsi, lorsque vous allez dans une animalerie pour acheter un chien, pourquoi ne pas envoyer des invitations à tous vos parents et amis pour les inviter à assister à une cérémonie pour célébrer l’union entre vous et votre ami canin ?  Il y a deux raisons :

  • L’union n’est pas procréatrice et n’apportera pas de nouveaux bébés ou de nouveaux chiots dans le monde.
  • La communauté canine n’a pas fait campagne pour l’égalité du mariage avec les hommes.

Il y a une raison, et une seule raison, pourquoi le monde a ressenti la nécessité de reconnaître la relation entre un homme et une femme.  C’est parce que c’est la seule union capable d’amener la prochaine génération humaine dans le monde.  C’est un évènement cyclique de la vie, comme la naissance et la mort.  La naissance est l’arrivée dans le monde, la mort en est la sortie, et le mariage prépare la prochaine génération.  Les gens vont à un mariage dans l’espoir que, dans le processus du temps, alors que la nature suit son cours, ils deviendront des grands-parents, des oncles, des tantes, des cousins et des cousines.  C’est la raison pour laquelle ils veulent voir la mariée et le marié prendre l’engagement l’un envers l’autre de rester ensemble pour la vie, « pour le meilleur et pour le pire, dans la maladie et dans la santé, jusqu’à ce que la mort nous sépare ».  C’est parce que cela prend beaucoup de temps pour élever des enfants et, quand ils sont partis et auront leurs propres enfants, alors, ils auront les petits-enfants à penser.  Il y a aussi la participation de la société au sens large, qui doit s’impliquer dans les soins de santé et l’éducation et, juste au cas où les enfants ne se comportent pas bien, il pourrait y avoir la participation de la police.  C’est pourquoi l’engagement d’un homme et d’une femme est si important; ils sont les futurs parents et ils doivent bien faire le travail afin d’éviter d’imposer une charge inutile à la société.

Mais, parfois, nous entendons des arguments contraires; que certains mariages sont improductifs et que certaines personnes se marient en sachant à l’avance qu’ils ne pourront pas avoir d’enfants, ou qu’ils n’ont pas l’intention d’avoir des enfants. Alors, pourquoi les couples du même sexe ne pourraient-ils pas se marier ?  La raison est très simple; ils ne peuvent pas consommer le mariage parce qu’ils n’ont pas le bon équipement et que le soi-disant « mariage » pourrait être annulé immédiatement.

En plus de cela, il existe plusieurs autres facteurs qui différencient un couple du même sexe d’un mariage improductif :

  • Chaque couple homme/femme vit avec la possibilité qu’il pourrait avoir un enfant, même s’il le pense peu probable.  Il y a beaucoup de couples qui continuent pendant des années sans avoir d’enfants, puis, à leur grande surprise, un enfant arrive.
  • Certains couples infertiles peuvent devenir productifs grâce à une intervention médicale.
  • Certains couples se marient avec aucune intention d’avoir des enfants, mais ils peuvent changer d’avis, ou ils peuvent avoir un enfant parce que leurs méthodes de contraception ont échoué.
  • Habituellement, dans un mariage improductif, un seul partenaire est stérile.  L’exemple le plus commun est un vieux couple où la femme a dépassé la ménopause, alors que l’homme continue à produire des spermatozoïdes sains, même dans la vieillesse.  Il continue à être fidèle à sa femme et leur union est socialement utile, car elle l’empêche d’aller ailleurs et d’avoir beaucoup d’enfants non désirés.
  • Même si un couple est connu pour être totalement stérile, ils peuvent encore avoir des enfants par l’adoption et parce qu’ils sont un homme et une femme, ils représentent le processus naturel par lequel les enfants sont produits.

Les couples homosexuels n’ont aucune de ces qualités.  Non seulement ils sont infertiles, mais leur union ne ressemble même pas au processus naturel de reproduction.  Ils peuvent avoir des enfants par l’adoption, et cela fonctionne bien quand les enfants sont petits, mais quand ils se rendent compte du processus de reproduction, ils se demandent pourquoi ils ont deux mamans ou deux papas.  Les enfants peuvent être cruels; ils réagissent négativement à des choses qu’ils trouvent anormales et certains parents adoptifs homosexuels admettent qu’ils sont inquiets de ce qui va se passer quand leurs enfants iront à l’école secondaire.

Questions juridiques en Grande-Bretagne

Les partenariats civils ont été introduits au Royaume-Uni en 2004 et ils comprennent tous les droits juridiques reliés au mariage, y compris les pensions, les héritages, les droits de parenté quand un partenaire est à l’hôpital, la garde conjointe des enfants adoptés et de nombreux autres avantages.

Il n’existe aucune exigence juridique pour qu’une personne adoptant un enfant doit être mariée ou en partenariat civil.  Les agences d’adoptions doivent examiner chaque cas selon ses mérites et font ce qu’elles croient être dans le meilleur intérêt de l’enfant.  Ils pourraient donner un enfant à une seule personne, s’ils le veulent, puis, si la personne se marie ou entre dans un partenariat civil, le partenaire devient automatiquement un parent adoptif conjoint.  Donc, pour un couple du même sexe, le mariage n’a aucun avantage juridique sur le partenariat civil, pas même dans le domaine de la garde d’enfants.  La raison pour laquelle ils veulent le mariage n’est pas à cause de problèmes juridiques, c’est parce qu’ils croient que le mariage permettra d’améliorer leur statut social et se sentiront plus « égaux ». Mais ils trouveront cela beaucoup plus difficile quand ils essaieront d’organiser un mariage et y inviteront leurs mamans et leurs papas hétérosexuels.

Le partenariat civil a très bien fonctionné au Royaume-Uni, et la plupart des gens le trouvent plus facile à accepter.  Cela n’a pas causé de problèmes pour les couples mariés parce qu’il n’est pas fondé sur les lois sur le mariage et il est couvert par une législation complètement différente.  Le mariage homosexuel est une question entièrement différente.  Il affecte les couples mariés normalement parce qu’il est basé sur des amendements aux lois existantes et il est estimé que plus de 8,000 amendements devront être faits.  La question la plus problématique, c’est que le mariage homosexuel ne peut pas être consommé.  Personne ne sait comment définir le sexe gay et lesbien, donc, il n’y a pas de définition de l’adultère.

Le projet de loi sur le mariage (couples du même sexe) de 2013, qui est présenté actuellement au Parlement, bousille le Matrimonial Causes Act de 1973, comme suit :

  • Le Matrimonial Causes Act, Section 1, déclare que l’adultère est un motif de divorce.  Le projet de loi sur le mariage (couples du même sexe) modifie en disant : « Seule la conduite du répondant avec une personne du sexe opposé peut constituer un adultère pour les fins du présent article. »  Cela signifie que les couples hétérosexuels devraient être fidèles l’un à l’autre, mais un partenaire dans un mariage du même sexe peut avoir un grand nombre de partenaires du même sexe, tant qu’il ne va pas avec quelqu’un du sexe opposé.  Donc, si cela ne nécessite aucun engagement, ce n’est pas un mariage, c’est un fantasme juridique qui n’existe pas.
  • Le Matrimonial Causes Act, section 12, affirme qu’un mariage peut être annulé s’il n’a pas été consommé.  Le projet de loi sur le mariage (couples du même sexe) modifie en disant qu’il ne s’applique pas au mariage d’un couple du même sexe.  En d’autres termes, les couples hétérosexuels doivent consommer leur mariage, mais les couples du même sexe n’ont pas à le faire.  Encore une fois, nous avons le résultat que le mariage homosexuel est un fantasme juridique, il n’existe pas.

Pour clarifier davantage la question, voici la définition juridique de consommation du mariage.  Ce n’est pas défini dans aucune loi du Parlement.  Au lieu de cela, c’est défini dans la jurisprudence, un processus dans lequel les juges des cours supérieures appliquent la loi à des cas spécifiques et trouvent des solutions qui peuvent sembler remplir l’objectif visé de la loi, alors même que les jugements sont appliqués dans les juridictions inférieures.  Un juge appelé le Dr Lushington, en 1845, a présidé un cas où une femme avait un vagin déformé, incapable de pénétration, et il a annulé le mariage.  Il a jugé que la consommation du mariage nécessitait des rapports sexuels « normaux et complets », y compris l’érection et la pénétration, mais pas nécessairement l’orgasme.  Sinon, la consommation est considérée comme « partielle et imparfaite ».  Cette décision a été suivie par la justice depuis ce temps et elle est devenue une jurisprudence.

Au moment où j’écris cet article, le projet de loi sur le mariage (couples du même sexe) est passé en deuxième lecture à la Chambre des Lords et va bientôt passer à l’étape du comité où il est susceptible d’être modifié en raison de la controverse et de la division qu’il a causé.  Les principaux problèmes seront les articles que j’ai déjà mentionnés, sur les causes du divorce et de l’annulation.  Les membres seront préoccupés par un système à deux niveaux du mariage où les couples hétérosexuels doivent être fidèles l’un à l’autre tandis que les homosexuels ne le seront pas, et la question de la consommation du mariage.

Puisqu’aucune loi du Parlement n’a jamais défini la consommation du mariage et que le tout a été laissé aux juges, ils pourraient ressentir la même chose pour la définition de ce qui constitue une consommation homosexuelle.  Veulent-ils vraiment rester là à paraître tellement chics dans leurs robes et leurs perruques, en parlant de « sodomie » ?

En plus de toutes ces choses, ils voudront aussi apporter quelques modifications pour prévenir la discrimination contre les gens qui ne croient pas aux mariages du même sexe. Par exemple, si un ministre dans une église non-conformiste décide qu’il ne veut pas célébrer des mariages du même sexe, trouvera-t-il qu’il ne peut plus utiliser la salle du village pour une réunion de l’église ?

Ou bien, quelqu’un dans un emploi du secteur public sera-t-il limogé pour avoir dit à ses amis, dans son temps libre dans un bar, que « le mariage du même sexe n’existe pas ».  Espérons que les pairs se rendront compte qu’il n’existe pas et que ce projet de loi va tomber à son arrivée en commission et ne va pas aller plus loin.

Conséquences pour l’Église

Le projet de loi sur le mariage (couples du même sexe) interdit expressément à l’Église d’Angleterre de célébrer des mariages pour les couples du même sexe.  La raison en est que l’Église d’Angleterre est une Église d’état et tous ses canons doivent être approuvés par le Parlement et soumis à la Reine pour obtenir la sanction royale.  Si l’Église d’Angleterre devait être impliquée dans les mariages du même sexe, il faudrait réviser ses canons et cela causerait tellement d’agitation que cela provoquerait probablement la séparation de l’Église.

Lorsqu’Henry VIII a rompu les rangs avec l’Église Catholique Romaine, il a fondé l’Église d’Angleterre comme une Église d’état, en utilisant la Loi de Soumission du Clergé 1533.  La section 3 dit « qu’aucun canon ne peut être contraire aux prérogatives royales ou aux coutumes, aux lois ou aux statuts de ce royaume ». Ainsi, il s’est nommé lui-même le chef suprême de l’Église, un titre qui appartient encore à la monarchie aujourd’hui.

Le projet de loi sur le mariage (couples du même sexe) dit à l’article 1 :

« Aucun canon de l’Église d’Angleterre n’est contraire à l’article 3 de la Loi de Soumission du Clergé 1533 (qui prévoit qu’aucun canon ne peut être contraire aux prérogatives royales ou aux coutumes, aux lois ou aux statuts de ce royaume) en vertu de ses prévisions sur le mariage étant l’union d’un homme et d’une femme ».

Cette section confirme la validité de canon B 30 qui a été adopté par l’Assemblée générale en 1969, lors d’une révision générale des canons de l’Église, peu de temps avant que l’Assemblée elle-même soit reconstituée comme le Synode Général.  Il est dit que l’Église peut continuer à affirmer librement sa croyance de longue date que le mariage est entre un homme et une femme.  Le canon est comme suit :

B 30 du saint mariage

  • L’Église d’Angleterre affirme, selon les enseignements de notre Seigneur, que le mariage est dans sa nature une union permanente et continuelle, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort les sépare, d’un homme et d’une femme, à l’exclusion de tous les autres de chaque côté, pour la procréation et pour nourrir des enfants, pour la sanctification et la bonne direction des instincts et des affections naturelles, et pour la société mutuelle, aider et réconforter à la fois dans la prospérité et l’adversité.
  • Les enseignements de notre Seigneur affirmés par l’Église d’Angleterre sont exprimés et maintenus dans la Forme de la Célébration du Mariage contenue dans le Livre de la Prière Commune.
  • Ce sera le devoir du ministre, lorsqu’on lui demande de célébrer un mariage dans l’église où il est le ministre, d’expliquer aux deux personnes qui désirent se marier la doctrine du mariage de l’Église ici énoncée, et la nécessité de la grâce de Dieu, afin qu’ils puissent s’acquitter correctement de leurs obligations en tant que personnes mariées.

Le paragraphe (1) dit les croyances de l’Église.  Le paragraphe (2) dit que c’est une croyance de longue date, comme chaque anglican le sait, le Livre de la Prière Commune a d’abord été publié en 1602 et est resté pratiquement inchangé depuis ce temps.  Le paragraphe (3) dit que le ministre a le devoir d’expliquer les paragraphes (1) et (2) à chaque couple qui désire le mariage.  Il n’y a donc pas d’issue, pas de si ni de mais, et compte tenu des circonstances actuelles, nous pouvons voir que l’Église d’Angleterre a fait la bonne chose, en exposant ses croyances dans les termes les plus clairs possibles.

Le projet de loi sur le mariage (couples du même sexe), article 1, poursuit avec deux autres paragraphes :

  • Les devoirs d’un membre du clergé devant célébrer des mariages (et tout droit correspondant des personnes qui veulent voir leurs mariages célébrés par des membres du clergé) ne sont pas prolongés par la présente Loi sur les mariages de couples du même sexe.
  • Un « membre du clergé » est :
  • A.  Un clerc dans les ordres sacrés de l’Église d’Angleterre, ou
  • B.  Un clerc dans les ordres sacrés de l’Église du Pays de Galles.

Cela signifie qu’après avoir encouragé l’Église à poursuivre ses croyances avec les mariages traditionnels, il est effectivement interdit de procéder à des mariages homosexuels.  La disposition du projet de loi visant à légaliser les mariages homosexuels ne s’applique pas à l’Église d’Angleterre ni à l’Église du Pays de Galles.

Le projet de loi poursuit avec des sections donnant aux autres Églises (baptistes, méthodistes et autres dénominations) le droit d’opter ou non pour les mariages du même sexe, selon leurs croyances, et personne n’est dans l’obligation d’agir d’une manière ou d’une autre.  Cependant, il reste à voir comment cela fonctionne dans la pratique, puisque les personnes qui se sont vu refuser les mariages religieux cherchent des moyens de faire pression sur l’Église.

Je pense qu’il est temps pour les églises non-conformistes de suivre l’exemple de l’Église d’Angleterre et de mettre à jour leurs déclarations de foi et leurs énoncés de mission, et de dire exactement ce qu’elles pensent au sujet du mariage.

Aussi, l’Église d’Angleterre a besoin d’être sur ses gardes.  L’exemption de toute implication dans le mariage du même sexe pourrait être juste un adoucissement afin d’accélérer l’adoption de la loi par le Parlement.  Le lobby des droits des homosexuels est déjà en train de bidouiller l’Église d’Angleterre, avant même l’adoption du projet de loi, en suggérant que la crypte St. Mary, une chapelle anglicane dans le sous-sol du Palais de Westminster, pourrait être transformée en un centre interreligieux ou interconfessionnel et utilisée comme un lieu pour les mariages du même sexe. Cela nécessiterait la participation du Palais du Buckingham parce que c’est une chapelle royale au sein de l’Abbaye de Westminster, sous l’autorité directe de la Reine.

L’Histoire du mariage

Beaucoup de volumes pourraient être écrits sur l’Histoire du mariage.  Ce serait comme écrire l’Histoire du monde lui-même, alors que les familles et les clans se sont multipliés et se sont propagés dans le monde entier.  Les coutumes et les rituels reliés au mariage ont varié d’une culture à l’autre, mais les mêmes éléments de base ont été perpétués.  Ceci implique un accord entre les familles de la mariée et du marié, éventuellement avec un échange d’argent, et le père de la mariée donne sa fille à l’époux et puis ils ont une célébration.  Cela exige également que le mariage doit être consommé et dans les anciennes cultures et dans certaines parties du monde d’aujourd’hui, le mariage doit être consommé avant le commencement de la célébration.

Dans les zones rurales du Moyen-Orient, il y a un rituel qui semble bizarre pour la culture occidentale moderne.  La mariée et le marié vont dans une chambre privée et consomment le mariage; alors, ils apparaissent avec les draps tachés de sang et les montrent aux invités, pour prouver qu’elle était vierge.  Puis, ils commencent les célébrations qui doivent durer jusqu’à sept jours.

Dans les cultures occidentales modernes, nous avons un ensemble différent de coutumes, mais en principe, c’est la même chose.  Il y a un service à l’église où le père donne sa fille à l’époux et ils font leurs vœux l’un à l’autre « jusqu’à ce que la mort nous sépare », etc. … devant un prêtre, leurs parents et leurs amis, puis, la célébration commence.  Sinon, il pourrait y avoir un mariage civil avec une version allégée des vœux, où ils acceptent simplement de se marier selon les lois de l’état où il n’y a pas d’éléments religieux, et puis, ils commencent à célébrer.  Dans les deux cas, on s’attend à ce que le mariage soit consommé peu de temps après, normalement durant la lune de miel, et si cela ne se produit pas le mariage peut être annulé (bien que des cas d’annulations pour non-consommation soient rares et difficiles à prouver).

Sans chambouler toute l’histoire du monde, je m’en tiendrai à la façon dont il est défini dans la Bible.

Le mariage repose sur le premier ordre de Dieu, « Soyez féconds, multipliez … » (Genèse 1:28).  Dans le cas d’Adam et Ève, il n’y avait pas de famille, et Dieu a donné Son approbation directe en amenant la femme à l’homme (Genèse 2:22), l’équivalent divin d’un père donnant sa fille.  Puis Il dit : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Genèse 2:24).  Il s’agit de l’ordre de quitter et de faire quelque chose en privé, de consommer le mariage, et bientôt nous voyons un exemple qui a abouti à une naissance : « Adam connut Ève, sa femme; Elle conçut, et enfanta Caïn … » (Genèse 4:1) 

Le Livre de la Genèse poursuit avec des listes de généalogies, sans rien dire sur les coutumes du mariage, jusqu’à ce que nous ayons le mariage d’Isaac et de Rébecca. (Genèse 24).  Abraham envoya son serviteur vers son pays d’origine pour trouver une épouse pour Isaac.  Le serviteur a trouvé Rebecca, fille de Bethuel, fils de Nachor et de Milca, et lui donna quelques cadeaux, puis ils sont allés à la maison de Bethuel.  Le serviteur lui demanda s’il pouvait l’emmener au pays de Canaan, pour être l’épouse d’Isaac. Bethuel et le frère de Rébecca, Laban, furent tous deux d’accord, puis, ils ont demandé à Rébecca si elle acceptait, et le lendemain, ils partirent.  Quand ils arrivèrent à Canaan, Isaac prit Rebecca dans la tente de sa mère décédée et ils consommèrent le mariage.

Les anciens mariages bibliques comportent trois étapes :

  1. Un accord avec la famille impliquant un échange de cadeaux.
  2. La consommation.
  3. Une fête, non enregistrée dans le cas d’Isaac et de Rébecca, mais qui a probablement eue lieu.

Nous voyons cela plus tard dans les mariages de Jacob avec ses épouses Léa et Rachel (Genèse 29:27-28), où, dans chaque cas, « achever sa semaine » signifie dans leur langue sept jours de célébration.

  • Note : La polygamie était une pratique courante dans l’Ancien Testament, mais elle a été découragée dans le Nouveau Testament et dénoncée tout à fait par les pères de l’Église, Tertullien, Eusèbe, Basile de Césarée et Augustin d’Hippone.  Je ne vais pas en discuter davantage dans cet article, c’est un champ de mines théologique.  Qu’il suffise de dire que l’ancien archevêque de Canterbury, Lord Carey, n’a pas été alarmiste quand il a suggéré que les mariages homosexuels représentent un changement dans notre définition du mariage qui pourrait logiquement s’étendre jusqu’à inclure la polygamie.

La Bible dit beaucoup plus sur le mariage; par exemple, il y a le passage de la « femme vertueuse » qui reste avec son mari tous les jours de sa vie, et lui fait du bien et non du mal, et elle est félicitée par son mari et ses enfants. (Proverbes 31:10-31).  Les hommes juifs suivent la coutume de lire ce passage à leurs épouses à la veille de chaque shabbat.

Il y a un passage sur la façon dont Dieu est témoin de l’alliance du mariage et exige que nous restions fidèles : « … l’Éternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, … Bien qu’elle soit ta compagne et la femme de ton alliance.  Nul n’a fait cela, avec un reste de bon sens … Car Je hais la répudiation, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, et celui qui couvre de violence son vêtement, dit l’Éternel des armées.  Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles ! » (Malachie 2:14-16) 

Jésus a suivi le même thème quand on Lui a posé une question au sujet du divorce. « … n’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’Il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ?  Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair.  Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.  Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ?  Il leur répondit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; Au commencement, il n’en était pas ainsi.  Mais Je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. »  (Matthieu 19:3-9) 

L’Histoire de l’homosexualité

L’homosexualité a existé depuis les temps anciens, probablement dans une activité minoritaire partout dans le monde comme aujourd’hui.  La Bible parle de la ville de Sodome, où Lot recevait des visiteurs angéliques qui paraissaient comme des hommes, et ils sont restés dans sa maison pendant la nuit, mais les hommes de Sodome ont entouré la maison et ont dit : « Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ?  Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions. »  Les anges les ont frappés d’aveuglement et Lot et sa famille ont pu fuir à la campagne, puis, la ville a été détruite par le feu. (Genèse 19:1-28) 

Il existe des preuves dans Lévitique 18 qu’une variété d’activités sexuelles, y compris l’homosexualité, ont été pratiquées en Égypte et Canaan à l’époque de Moïse. Le chapitre commence par dire aux Israélites qu’ils ne doivent pas faire les choses qui sont faites en Égypte, d’où ils venaient, ou les choses qui sont faites à Canaan, à l’endroit où ils se dirigeaient.  Il énumère ensuite une série de pratiques interdites, y compris l’inceste, les relations sexuelles avec une femme pendant les menstruations, les relations sexuelles avec la femme d’un autre homme et les bestialités.  Ceci comprend également l’homosexualité comme suit : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme.  C’est une abomination. » (Lévitique 18:22)  Ainsi, ces pratiques existaient évidemment en Égypte et Canaan.

Platon

Les Grecs anciens connaissaient l’homosexualité, y compris l’union inégale entre des hommes mûrs et des jeunes, et c’est documenté dans le Symposium de Platon, datant de 360 avant Jésus-Christ.  Les participants à une beuverie, animée par le poète Agathon, devaient chacun faire un discours sur l’amour érotique.

Phedrus commence par dire qu’Éros était le plus vieux des dieux, et inspirerait un amant à gagner l’admiration de sa bien-aimée en montrant sa bravoure sur le champ de bataille, et qu’ils seraient prêts à mourir l’un pour l’autre.  Le couple peut être homosexuel ou hétérosexuel, cela ne faisait aucune différence, puisque la vertu morale était la matière la plus intéressante.

Pausanias poursuit en disant qu’il y a deux déesses Aphrodite, donc deux types d’amour.  Il mentionne brièvement « l’Aphrodite commune », l’objet dont l’amour peut tout aussi bien être une femme ou un garçon, mais, il est plus intéressé à Aphrodite Urania (l’Aphrodite céleste) qui vient entièrement du mâle Uranus et n’a pas de mère, et elle inspire l’amour de jeunes mâles.  Puis, il poursuit :

« Ceux qui sont inspirés par cet amour se tournent vers l’homme, et se plaisent en celui qui est le plus vaillant et d’une nature intelligente; tout un chacun peut reconnaître les enthousiastes purs dans le caractère même de leurs attachements. Parce qu’ils n’aiment pas les garçons, mais, des êtres intelligents dont la raison commence à se développer, aux environs du moment où leurs barbes commencent à se développer.  Et, dans leurs choix des jeunes hommes devant être leurs compagnons, ils veulent être fidèles envers eux et passer leur vie entière dans la société avec eux, pas les prendre dans leur inexpérience et les tromper, et jouer les idiots avec eux, ou s’enfuir de l’un vers un autre.  Mais, l’amour des jeunes garçons devrait être interdit par la loi, parce que leur avenir est incertain; … »

Il poursuit avec une discussion sur les règles confuses entre les différentes provinces, et il est évident que la pédérastie (activité sexuelle entre les hommes et les jeunes garçons) était bien connue pour les Grecs.  Il dit que l’union entre un homme mûr et un jeune homme consentant est plus honorable et devait être encouragée entre un professeur et son élève :

« Car nous avons une coutume et, selon notre coutume, toute personne qui effectue son service envers une autre sous l’idée qu’elle sera améliorée par elle, soit dans la sagesse, ou, dans une autre vertu particulière comme un service volontaire, ne doit pas être considérée comme un déshonneur, et n’est pas ouverte à la charge de la flatterie.  Et, ces deux coutumes, une étant l’amour de jeunesse et l’autre la pratique de la philosophie et de la vertu en général, doivent se rencontrer, puis, le bien-aimé peut honorablement être indulgent pour l’amant. »

Éryximaque a fait un discours sur la façon dont l’amour se produit dans tout l’univers, puis, Aristophane a fait son discours, mais d’abord, il a averti qu’ils pourraient trouver cela amusant.  Il a dit que les humains avaient à l’origine quatre mains et quatre pieds, et les têtes avec deux faces pointant à l’opposé l’une de l’autre.  Ils étaient comme deux personnes coincées ensemble, certains mâle-mâle, certains femelle-femelle, et certains androgynes ayant les deux sexes.  Ils ont fait des ennuis aux dieux, alors, Zeus les a coupés en deux et chaque moitié est partie à la recherche de son autre moitié.  Ceux qui étaient mâle-mâle sont devenus homosexuels, ceux qui étaient femelle-femelle sont devenus lesbiens, et ceux qui étaient androgynes sont devenus hétérosexuels.

La fête continue avec quelques discours et, enfin, Alcibiade arrivant en retard et faisant l’éloge des vertus de Socrate, ce qui rend évident qu’il l’aime bien, alors, Agathon se couche à côté de Socrate, à la grande déception d’Alcibiade.

L’Histoire des mariages du même sexe

Bien que l’homosexualité ait été connue dans le monde entier depuis les temps anciens, les mariages du même sexe sont une question totalement différente.  Si vous allez sur Google et tapez « histoire des mariages du même sexe », vous obtiendrez une longue liste de livres et d’articles, principalement provenant des activistes des droits des homosexuels, affirmant que les mariages du même sexe ont été légalisés ou socialement reconnus dans de nombreuses cultures à travers le monde depuis des siècles.  Certaines de ces publications paraissent assez impressionnantes, ayant des notes et des références les faisant sembler être le résultat de recherches scientifiques.  Cependant, quand vous examinez bien les références, vous trouverez qu’elles ne citent que d’autres militants des droits des homosexuels avec le même agenda politique.  À leur tour, ils tirent leur matériel d’autres militants des droits des homosexuels et donc le sentier continue ainsi, rarement provenant d’une source primaire (quelqu’un qui a vécu à l’époque ou peu de temps après et a eu un accès direct à la preuve).

Pour compliquer davantage la question, les homosexuels d’aujourd’hui appellent parfois leurs relations de « mariages », même s’ils ne bénéficient d’aucun statut juridique.  S’ils l’écrivent, et qu’une personne le ramasse quelques siècles plus tard, prendront-ils cela comme preuve que les mariages du même sexe existaient à notre époque ?  Donc, même si nous avons trouvé une source primaire décrivant un ancien mariage du même sexe, nous pourrions nous demander qui le considérait comme un mariage et comment a-t-il été légalisé ?

Les militants des droits des homosexuels voudraient nous faire croire que les mariages du même sexe existaient chez les anciens Égyptiens, Mésopotamiens, Hittites, Grecs, Romains et en Europe occidentale au cours du Moyen Âge.  Ils admettent que les preuves sont rares, mais, ils disent que les preuves de désapprobations sont également rares, donc, ils doivent avoir été reconnus ou au moins tolérés.  Ce n’est pas assez valable, vous ne pouvez pas créer l’Histoire à partir de rien.

Puis, ils passent au Christianisme et disent que l’homosexualité était découragée et finalement interdite, mais, pendant le Moyen Âge, l’Église a exécuté des cérémonies de « fraternité » qui se sont révélées être des mariages du même sexe. Les allégations de cette situation sont entièrement fausses, et les cérémonies de fraternités sont parfaitement inoffensives.  L’Église a toujours reconnu la valeur de la camaraderie chrétienne, depuis l’époque où Jésus a envoyé les soixante-dix par paires, pour prêcher l’Évangile dans les villes et villages. (Luc 10:1).  Les camaraderies ont toujours été une partie importante du Christianisme, et personne n’a jamais été obligé de marcher la route chrétienne seul.

J’ai trouvé que l’histoire du mariage du même sexe était un empilement boueux de revendications et de contre-revendications, et, comme tous les empilements boueux, il pourrait y avoir quelques grains de vérité au fond.  Je pense avoir trouvé l’un d’eux, sous la forme d’un empereur romain qui aurait épousé un garçon.

Néron et Sporus 

En 67 après Jésus-Christ, l’empereur romain Néron a ordonné la castration d’un garçon nommé Sporus, puis, l’a épousé, et l’a appelé Sabina parce qu’il ressemblait à son épouse décédée.  L’historien romain Suétone écrit à ce sujet comme suit :

« Il a castré le garçon Sporus et a effectivement essayé de faire de lui une femme, et il l’a épousé avec toutes les cérémonies habituelles, y compris une dot et un voile de mariée, l’a emmené à son domicile en présence d’une grande foule, et l’a traité comme son épouse.  Et la plaisanterie pleine d’esprit que quelqu’un a fait est toujours d’actualité, que cela aurait été bien pour le monde si le père de Néron, Domitius, avait eu ce genre de femme.  « Cette » Sporus, paré des atours impériaux et se prélassant dans une litière, il l’amenait avec lui devant les tribunaux et les marchés de la Grèce, puis, à Rome par la rue des Images, l’embrassant tendrement de temps en temps. » (Suétone, Néron, XXVIII)

Après la mort de Néron, le prochain empereur, Vitellius, a organisé pour Sporus (probablement encore moins de 20 ans) de jouer le rôle titre dans le Viol de Perséphone à un concours de gladiateurs, mais, Sporus s’est suicidé pour éviter d’être humilié.

Si cela est un exemple de mariage du même sexe légalisé, je n’en pense pas grand-chose.  C’est l’empereur, il peut faire ce qu’il veut, tout ce qu’il fait est « légal » car personne ne peut discuter avec lui.  En outre, il n’était pas consentant; il est peu probable que Sporus ait consenti à être castré et transformé en femme.

Il pourrait peut-être y avoir d’autres exemples de légalisations de mariages du même sexe dans le monde antique.  Il est difficile de prouver que quelque chose ne s’est jamais produit.  Si quelqu’un trouve quelque chose de mieux que ceci, qui peut être vérifié à partir de sources primaires, laissez-le-moi savoir.

Conclusions

Le mariage n’est pas une invention récente, que nous pouvons manipuler comme nous le voulons.  C’est un cadeau précieux, qui nous est parvenu de l’Antiquité à travers d’innombrables générations.  Les détails ont varié, par exemple les coutumes du mariage, l’âge du consentement et les règles d’héritage, mais, il est toujours resté essentiellement le même, la reconnaissance publique d’un engagement à vie entre un homme et une femme, de rester ensembles et d’accepter les responsabilités de la procréation et de l’éducation des enfants.

Aucun gouvernement au monde n’a le droit de changer la définition de base du mariage, à des fins d’égalité ou pour toute autre raison, et personne dans le monde ne devrait être obligé d’accepter que deux hommes ou deux femmes puissent être « mariés ».

http://www.annomundi.com/history/index.htm

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

 

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