LOIS ANTI-CONVERSION


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Les lois anti-conversion dans la plus grande démocratie du monde.

Par Eric Metaxas – Le 5 janvier 2016

Quand nous pensons aux persécutions religieuses, le Moyen-Orient nous vient immédiatement à l’esprit.  Mais, la plus grande démocratie du monde ?

A cette époque l’année dernière, je pressais les auditeurs de BreakPoint d’apporter une attention particulière à l’état des libertés religieuses dans le monde en 2015.  Je disais que la plus importante des libertés est en péril à la maison comme à l’étranger.

Peu de choses ont changé au cours des douze derniers mois.  Si c’est possible, l’état des libertés religieuses est encore plus précaire, comme les événements en Inde le démontrent amplement.

Normalement, quand nous pensons aux persécutions de l’Église, ce qui vient à l’esprit sont des endroits comme le Moyen-Orient et la Chine.  Mais, comme je vous l’ai dit, il y a deux ans, « le pays qui a connu le plus grand déchaînement de violences antichrétiennes au cours des dernières années » est l’Inde.

Je citais dans « La guerre mondiale contre les chrétiens », par John L. Allen, qui a dit aux lecteurs qu’en 2008, « une série d’émeutes dans l’état d’Orissa a pris fin avec pas moins de cinq cents chrétiens tués », avec beaucoup d’entre eux « battus à mort par les radicaux hindous armés de machettes ».

Heureusement, il n’y a pas eu de répétition de ce genre de violences en Inde, au moins à cette échelle, dans les sept dernières années.  Mais, à certains égards, les libertés religieuses en Inde sont dans un état pire aujourd’hui qu’elles ne l’étaient à l’époque.  Au cours des dernières années, six états indiens, y compris Maharashtra, qui comprend Mumbai, ont promulgué des lois qui interdisent efficacement les conversions de l’Hindouisme au Christianisme ou à l’Islam.

Je dis « efficacement », parce que les lois, du moins telles qu’elles sont écrites, interdisent « seulement » les conversions qui sont le résultat de « la force, de la séduction ou des moyens frauduleux », ces termes sont extrêmement vagues.  Tant et si bien que quelque chose comme la fourniture de soins médicaux gratuits, une obligation morale compte tenu de l’état déplorable du système des soins de santé de l’Inde, pourrait être considérée comme un « appât ».

De même, le terme « force » comprend la « menace du courroux divin ».  Ainsi, parler de l’enfer pourrait être interprété comme un usage de la force, ou du moins de la coercition.  Qui plus est, la plupart des lois exigent que les gens informent les autorités avant la conversion ou même, dans certains cas, de demander la permission avant de se convertir.

Les partisans nationalistes hindous de ces lois prétendent qu’ils sont pour la protection des populations vulnérables exploitées par ce qu’ils voient comme des « outils politiques » étant exercés par « des puissances étrangères ».

La mauvaise foi de cet argument peut être vue dans le fait que les états qui ont adopté ces mesures ont de grandes populations « d’intouchables », plus connues sous le nom de Dalits et Adivasis, aussi connues comme « tribales ».  Ces groupes occupent l’échelon le plus bas de la société hindoue et ont toujours été traités en conséquence par leurs voisins des castes supérieures.

Sans surprise, ce sont les personnes les plus susceptibles de se convertir, parfois à l’Islam, le plus souvent au Christianisme.  Ainsi, la violence dans des endroits comme Orissa était, en partie, dans un effort pour préserver les hiérarchies des castes hindoues.

Si l’inquiétude était pour le bien-être de ces personnes, l’approche bien meilleure et plus décente serait de mettre fin à la discrimination des castes au lieu de piétiner leurs libertés religieuses.

Mais, bien sûr, cela n’est pas la préoccupation.  Tarun Vijay, un nationaliste hindou de premier plan, a justifié ces mesures en disant que « pour la première fois en Inde, la population des hindous a été signalée comme étant inférieure à 80 pour cent.  Nous devons prendre des mesures pour enrayer le déclin.  C’est très important de garder les hindous en majorité dans le pays. »

Les « mesures » comprennent la proposition d’une loi nationale anti-conversion, avec le titre orwellien, « Projet de loi sur les libertés religieuses ».

Alors que le Rapport sur les Libertés Religieuses de 2014 du Département d’État a mentionné ces lois anti-conversion, il n’y a aucune preuve suggérant que le président Obama ait mentionné cette violation flagrante des libertés religieuses lors de sa visite avec le Premier Ministre de l’Inde, Narendra Damodardas Modi, l’année dernière.

C’est une honte. Notre gouvernement peut ne pas vouloir en parler, mais, cela ne doit pas nous arrêter.

Source : Christianpost

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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