MENACE D’UNE GUERRE NUCLÉAIRE DE POUTINE SUR L’UKAINE


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En agitant le spectre d’une guerre nucléaire sur l’Ukraine, Vladimir Poutine de la Russie joue un nouveau jeu extrêmement dangereux.

Par Gordon G. Chang – Le 31 août 2014

Vendredi, alors que des chars et des soldats de la Fédération de Russie traversaient la frontière est de l’Ukraine, Vladimir Poutine a parlé de l’armement le plus destructeur de son pays. « Je tiens à vous rappeler que la Russie est un des pays nucléaires les plus puissants », a-t-il dit. « Ceci est une réalité, et pas seulement des mots. » La Russie, a-t-il dit aux auditeurs, est en train de « renforcer ses forces de dissuasion nucléaire ».

Le même jour, Vladimir Poutine a utilisé un terme pour l’est de l’Ukraine qui signifie « Nouvelle Russie ». Alors, quand il déclare vouloir repousser « toute agression contre la Russie » et parle de « dissuasion nucléaire », comme il l’a fait vendredi, le président russe nous avertit vraiment qu’il pourrait utiliser des armes nucléaires pour protéger sa mainmise sur le territoire ukrainien.

Depuis plus d’une génération, les armes nucléaires ont été considérées uniquement comme défensives. Cependant, en quelques phrases, vendredi, Poutine a rendu ces dispositifs offensifs, comme étant juste un autre outil à utiliser par un agresseur. Et pour mettre en évidence sa menace, le 14 août, à Yalta, la ville de la Crimée capturée plus tôt cette année, Poutine a mentionné « surprendre l’Occident avec nos nouveaux développements en matière d’armes nucléaires offensives dont on ne parle pas encore ».

Egalement à Yalta, où la Douma se réunissait, le dirigeant russe a parlé de renoncer au Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, datant de 1987, signé entre les États-Unis et la Russie. Le traité interdit le lancement terrestre des missiles balistiques et de croisière d’une portée entre 300 et 3400 miles (environ 5471 km.), et est le fondement de la paix de l’après-guerre froide.

C’est une chose de parler de se retirer du pacte, ce que Poutine a fait depuis 2007, c’en est une autre de le violer, ce que Poutine a apparemment fait depuis 2008, lorsque la Russie a commencé à tester à nouveau des missiles de croisière. Et, quand Rose Gottemoeller, du Département d’État, a soulevé le problème en mai l’année dernière, les officiels de la Russie ont essayé d’arrêter le dialogue. Selon le New York Times, « ils ont dit qu’ils avaient examiné la question et considéraient le problème comme fermé ».

« Les officiels de l’administration ont déclaré que les bouleversements en Ukraine avaient poussé la question en arrière de la cuisinière », rapportait l’article sur les violations du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. Vladimir Poutine, avec ses commentaires de vendredi, vient de le remettre à l’avant de la cuisinière.

Et, pas seulement dans la cuisine européenne. Si Poutine parvient à intimider l’Occident avec ses promesses peu voilées d’incinérer les défenseurs de l’Ukraine, d’autres agresseurs pourraient penser qu’ils peuvent aussi employer ses tactiques menaçantes. Par exemple, la Corée du Nord et la Chine ont récemment parlé de déclencher l’Armageddon.

Nous pouvons peut-être ignorer les radotages du régime de Kim, mais, les menaces nucléaires de la Chine sont particulièrement inquiétantes. Les officiers supérieurs de la Chine ont, depuis deux décennies, prononcé des avertissements guerriers quant à la volonté de Pékin d’utiliser des armes nucléaires pour s’emparer des îles périphériques du Japon ou de Taïwan mais, les menaces ont pris un ton particulièrement belliqueux en octobre dernier.

Sans aucune provocation apparente, les principaux médias étatiques de la Chine, tel que « People’s Daily », « China Central Television » et « PLA Daily », entre autres, ont publié des articles identiques pendant ce mois sur la façon dont les sous-marins chinois pouvant lancer de missiles balistiques équipés d’ogives nucléaires pourraient tuer des dizaines de millions d’Américains à Seattle, à San Francisco, à Los Angeles, à San Diego, à Boston, à New York, à Philadelphie, à Baltimore, à Portland dans le Maine, et dans les villes maritimes d’Annapolis et de Norfolk. Ces rapports chinois ont également parlé des décès par radiations à Chicago.

Jeudi, un échange nucléaire était, au moins pour la plupart des gens, inconcevable. Pourtant, maintenant que Poutine a imprudemment fait monter les enchères, vendredi, en faisant des armes nucléaires seulement autre appareil d’agression, un incident de massacre massif semble dangereusement réel et périlleusement proche.

http://www.thedailybeast.com/articles/2014/08/31/putin-threatens-nuclear-war-over-ukraine.html

Traduit par PLEINSFEUX.ORG


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