PRÉPARATIFS DU JAPON


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Le 8 mars 2017

Le Japon soupèse sa capacité à frapper en premier alors que la Chine avertit les États-Unis au sujet d’une « collision frontale » avec la Corée du Nord.

Les législateurs japonais ont appelé leur nation à développer une capacité de frappes préventivement contre les installations de missiles de la Corée du Nord, deux jours après que trois des quatre missiles tirés à partir du pays communiste aient atterri dans les eaux près du Japon.

« Il est temps d’acquérir cette capacité, » a déclaré Hiroshi Imazu, président du conseil politique sur la sécurité du Parti Libéral Démocrate).  « Je ne sais pas si ce serait avec des missiles balistiques, des missiles de croisière ou même des   F-35 mais, sans dissuasion, la Corée du Nord nous verra comme des faibles. »

Pendant ce temps, la Chine, le 8 mars, semblait exploiter la crise.

Pékin a averti que la Corée du Nord et les États-Unis se dirigeaient vers une  « collision frontale » et a demandé aux deux parties d’appliquer les freins pour éviter une crise de sécurité, a rapporté AFP.

Plusieurs présidents des États-Unis ont prévalu avec succès sur la Chine pour empêcher son régime communiste allié en Corée du Nord de réaliser ses ambitions de missiles et d’armes nucléaires.

La Chine est la seule puissance étrangère fournissant une assistance stratégique et financière à la Corée du Nord.

L’avertissement du Ministre des Affaires Étrangères de la Chine, Wang Yi, est venu après une série d’événements qui ont fait grimper les tensions régionales, y compris les tests provocateurs de missiles par la Corée du Nord, les jeux annuels de guerres des États-Unis et de la Corée du Sud qui provoquent souvent une rhétorique colérique de Pyongyang et la mort par empoisonnement à Kuala Lumpur, dans l’aéroport de la Malaisie, de Kim Jong-Nam, le fils aîné du défunt dictateur nord-coréen, Kim Jong-Il.

Il a été rapporté que les gardes du corps chinois de Kim Jong-Nam avaient disparu avant son assassinat, le 22 février.

Le Département d’État des États-Unis a déclaré que le Secrétaire d’État, Rex Tillerson, se rendra au Japon, en Corée du Sud et en Chine à partir de la semaine prochaine, son premier voyage dans la région, avec des discussions pour se concentrer sur la « menace » nord-coréenne.

Le Japon a évité jusqu’à présent d’acquérir des bombardiers ou des missiles de croisière avec assez de portée pour frapper d’autres pays, mais, les législateurs ont dit que toutes les options devaient être considérées au milieu de la menace croissante posée par Pyongyang, qui a tiré au moins quatre missiles vers le Japon le 6 mars, dont trois se sont écrasés dans les eaux à l’intérieur de la zone économique exclusive du Japon (ZEE).

« Si des bombardiers nous attaquaient ou si des navires de guerre nous bombardaient, nous riposterions.  Frapper un pays qui nous lance des missiles n’est pas différent » a déclaré Itsunori Onodera, un ancien Ministre de la Défense qui dirige un comité du Parti Libéral Démocrate qui étudie comment le Japon peut se défendre contre la menace nord-coréenne.  « La technologie a progressé et la nature du conflit a changé ».

L’idée a fait face à une forte résistance dans le passé, mais, la dernière ronde de tests nord-coréens signifie que le Japon peut se déplacer plus rapidement pour adopter une politique de défense plus forte, a rapporté Reuters.

« Nous avons déjà fait le travail de terrain sur la façon dont nous pourrions acquérir une capacité de frappes » a déclaré une source connaissant la planification militaire du Japon.  Il a demandé à ne pas être identifié en raison de la sensibilité de la question.

Toute arme acquise par le Japon avec la capacité de frapper la Corée du Nord mettrait également la côte est de la Chine dans la portée des munitions japonaises pour la première fois.  Cela risquerait d’irriter Pékin, qui proteste vigoureusement contre le déploiement du système anti-missiles de la Défense Terminale en Zones de Haute Altitude (THAAD) des États-Unis en Corée du Sud.

« La Chine a des missiles qui peuvent frapper le Japon, de sorte que toutes les plaintes que la Chine peut avoir ne sont pas susceptibles de recueillir beaucoup de sympathies dans la communauté internationale, » a déclaré Onodera.

Wang, Ministre des Affaires Étrangères de la Chine, a continué les critiques de la Chine à l’égard du déploiement du THAAD, réitérant la « forte opposition » de Pékin et en demandant à Séoul de « cesser et abandonner ».

Source : World Tribune 

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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