SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES SUR LA SYRIE


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Les systèmes d’interférence russes bloquent tous les systèmes électroniques de l’OTAN au-dessus de la Syrie.

– Le 29 octobre 2015

De la zone de combat du nord de la Syrie arrive les nouvelles du déploiement d’un nouveau système électronique de brouillage de la Russie qui pourrait  aveugler les radars, perturber les systèmes de guidage électronique, et interférer avec l’imagerie par satellite également.

Cette dernière révélation suit le précédent rapport d’un système de défense antimissile S-300 monté sur un croiseur russe qui aurait été déployé sur les côtes de Lattaquié.  Ces deux systèmes représentent ce que le commandant suprême de l’OTAN, le général Philip Breedlove, décrit comme une bulle Russe A2/AD (anti-accès/interdiction de zone) en Syrie, écrit OSN et Daily.

En conséquence, l’OTAN est effectivement aveuglé à l’intérieur d’une bulle de 600 kilomètres de diamètre centrée sur la base russe de Lattaquié, rapporte Thierry Meyssan de Damas.

Les armes secrètes russes déployées en Syrie

La technologie en question semble similaire au système KRET Richag-AV, même s’il fonctionne apparemment sur une plus grande échelle.  Une version tactique de ce système a été présentée aux journalistes en avril 2015.  Comme Sputnik l’a rapporté alors :

« Le système Richag-AV, monté sur le Mi-8MTPR1 (une version de l’hélicoptère Mi-8MTB5-1) est dit ne pas avoir d’équivalent dans le monde.  Son système de contre-mesures électroniques est conçu pour brouiller les radars, les sonars et les autres systèmes de détection avec comme objectifs de défendre les avions, les hélicoptères, les drones, les forces terrestres et navales contre des systèmes de défense air-air et sol-air dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres.  Il peut être monté sur les unités de toutes les branches des forces armées, y compris les hélicoptères et les avions, ainsi que les forces terrestres et navales.  La plate-forme Richag-AV basée sur le Mi8-MTPR1, en utilisant des réseaux d’antennes à faisceaux multiples avec la technologie DRFM, est conçue pour bloquer activement et, donc, « aveugler » les systèmes de radars afin de se défendre contre des systèmes d’armes guidées par radio-électronique.  Dans une situation de combat, le système fonctionnerait comme faisant partie d’un groupe d’attaques de chocs de l’aviation visant à passer à travers pratiquement tout système de défense, en aveuglant tout sur son passage, y compris le système de missile anti-aérien US MIM-104 ‘Patriot’.

Le commandant suprême de l’OTAN et général des forces aériennes des États-Unis, Philip Breedlove, parlait probablement de ce nouveau système KRET quand il s’est adressé au Fonds Marshall de l’Allemagnwe, le 28 septembre.  A cette occasion, Philip Breedlove avait averti que la Russie était en train de créer une « bulle A2/AD » sur la côte syrienne et la Méditerranée orientale.  A2/AD est l’abréviation pour anti-accès et interdiction de zone.  Philip Breedlove a souligné que la Russie avait déjà établi de telles bulles sur la Mer Baltique dans l’enclave russe de Kaliningrad, et également sur la Crimée et la Mer Noire.

« Alors que l’objectif déclaré de la Russie dans son déplacement en Syrie est de lutter contre l’État islamique, le commandant suprême de l’OTAN estime que la nouvelle présence de la Russie comprend les premières pièces d’une couche complexe de systèmes défensifs déployés pour entraver les États-Unis et les opérations de la coalition dans la région.  « Alors que l’on voit les systèmes très performants de la défense aérienne commencer à apparaître en Syrie, nous sommes un peu inquiets à propos de l’autre bulle A2/AD étant créée en Méditerranée orientale », a déclaré Philip Breedlove.  Pendant les premiers stades de la guerre, un A2/AD aurait pu être un fossé autour d’un château, ou des pieux enfoncés dans le sol, tout pour garder l’ennemi à une certaine distance d’une partie du territoire.  Au 21ème siècle, cependant, un A2/AD est une combinaison de systèmes tels que des batteries de missiles sol-air et des missiles anti-navires déployés pour empêcher les forces de pénétrer ou de traverser un certain secteur, terrestre, aérien ou marin.  Selon Philip Breedlove, la mise en place d’une bulle A2/AD en Syrie serait la troisième interdiction de zone de la Russie à travers l’Europe.  Il a dit que la première et la plus ancienne était dans les Baltiques où la base navale russe à Kaliningrad possède des capacités anti-aériennes très puissantes.  La deuxième zone provenait de la Crimée et elle couvrait la Mer Noire.  « La Russie a développé une bulle A2/AD très puissante dans la Mer Noire, » a déclaré Breedlove.  «Essentiellement, leurs missiles de croisière anti-navires ciblaient l’ensemble de la Mer Noire, et leurs missiles de défense aérienne ciblent environ 40 à 50 pour cent de la Mer Noire. »

En outre, l’armée russe avait fourni une démonstration de leur capacité à aveugler même les radars les plus sophistiqués Aegis, à balayage progressif, qui font partie de l’équipement des croiseurs et des destroyers modernes des États-Unis.  Cet incident est survenu lors de la Crise de Crimée du printemps 2014, lorsque les États-Unis ont envoyé un destroyer dans la Mer Noire.  Ce navire a été à plusieurs reprises brouillé par un chasseur russe Sukhoi-24, qui a été en mesure de paralyser le système de guidage par radars du navire.  Voici un résumé de l’incident de Live Leak :

« Le destroyer américain USS Donald Cook, équipé de missiles de croisière Tomahawk, est entré dans les eaux neutres de la Mer Noire, le 10 avril 2014.  Le but était une démonstration de force et d’intimidation en rapport avec la position de la Russie en Ukraine et en Crimée.  L’apparition des navires de guerre américains dans ces eaux est en contradiction avec la Convention de Montreux sur la nature et la durée de séjour dans la Mer Noire par des navires militaires de pays non lavés par cette mer.  En réponse, la Russie a envoyé un bombardier Su-24 désarmé pour voler autour du destroyer américain.  Toutefois, les experts disent que cet avion était équipé des derniers équipements russes de la guerre électronique.  Selon cette version, Aegis a repéré l’avion de loin en approche, et a sonné l’alarme.  Tout s’est déroulé normalement, et les radars américains ont calculé la vitesse de la cible en approche.  Mais, soudainement, tous les écrans se sont vidés.  Aegis ne fonctionnait plus, et les missiles ne pouvaient pas obtenir d’informations au sujet de la cible.  Pendant ce temps, le Su-24 a survolé le pont du destroyer, a fait un tour de combat et a simulé une attaque de missiles sur sa cible.  Puis, il s’est retourné et a répété la manœuvre.  Et, il a fait cette manœuvre 12 fois. »

Source : In.SputnikNews.com

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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