Apprendre la langue arabe : se préparer à la dhimmitude


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Le Jihad soft de la Taqiyya

Par Gilles FALAVIGNA

Un billet du 27 février 2018 de Slate signé Rachid Zerrouki titre : la langue arabe est une des plus belles de France.

Il y aura plusieurs niveaux d’interprétation de cet article, du littéral à ce qu’il dissimule, de manière plus ou moins consciente de la part de son auteur. Nous pouvons commencer par le titre.

La langue arabe est une des plus belles de France. D’entrée, nous sommes positionnés dans l’émotif et le jugement de valeur. A quel titre l’arabe ne serait-il pas une belle langue ? Néanmoins, une vraie question est de savoir si la langue arabe est une langue de France et là, l’affirmative est un postulat.

La France a connu des flux d’immigration italiens, polonais, portugais importants. L’italien, le polonais ou le portugais sont-ils des langues de France ? Qui oserait le prétendre ? Serait-ce alors le nombre de personnes qui parlent cette langue qui fait qu’elle est ou non de France ? Combien de gens parlent le picard, l’alsacien, le breton ou d’autres véritables langues ? Sur le principe hégémonique, le picard devrait être exclu des langues françaises.

Il y a également d’autres niveaux d’interprétation du phénomène revendicatif. Tout d’abord, les langues de France sont de véritables langues et non pas des patois qui existent, eux aussi. Mais il n’y a qu’une langue française. La langue est un des piliers de ce qui constitue une Nation. Nous sommes typiquement dans la mécanique islamique de conquête. Quand elle n’est pas par le sabre, quand l’Islam est minoritaire, elle se fait en douceur, petit à petit jusqu’à devenir une force conséquente. La relation dominant-soumis s’exprime alors. La Troisième République s’est imposée par la laïcité et l’interdiction dure de la pratique des langues dites régionales dans un principe centralisateur. Intégrer la langue arabe aux langues françaises, c’est globaliser une victimisation identitaire qui signifie que l’Arabe est Français.

Sur ce point, la dialectique est pernicieuse car elle utilise en inversion l’identité. Le Picard est Français, de fait parce qu’il a abandonné la langue picarde. Affirmer que la langue arabe est une langue française, c’est affirmer que l’identité française est une identité arabe. Nous allons rapidement revenir sur ce sujet car la langue arabe possède une spécificité au regard de la Nation. C’est celle de l’Islam universaliste.

Ceux qui s’opposeraient à l’enseignement de la langue arabe seraient des esprits étriqués qui ne voient pas que le plurilinguisme est créateur de richesse, de transmission et d’empathie, nous dit l’article de Slate. Encore une fois, le problème n’est pas là. L’esprit étriqué sera de concevoir la République Une et indivisible et dont la seule langue est le français. Question empathie, est-ce aux Français d’origine d’en faire preuve ? N’est-ce pas également à l’immigré d’en faire preuve en parlant, en France, LA langue française ? Les partisans de l’enseignement de l’arabe à l’école de la République sont également ceux qui affirment que l’immigration est une chance pour la France. Eh bien, si le plurilinguisme est créateur de richesse, de transmission et d’empathie, considérons offrir par une discrimination positive aux immigrés, une plus-value pour la France par leur apprentissage du français sans favoriser l’apprentissage de l’arabe aux autres. Car de quoi parlons-nous ? Devrons-nous échanger en arabe avec les populations immigrées ? Est-il vraiment question d’optimiser les relations commerciales avec le Maghreb ? Les britanniques ou américains se débrouillent très bien sans cela.

Dans son article, l’auteur revient sur la beauté de la langue arabe, la langue aux mille noms pour désigner l’amour. L’arabe, du fait d’être une langue de déclinaison, serait « clarté, logique, système, et abstraction», citant Jaroslav Stetkevych.

Il y a une double fausseté à l’affirmer, c’est d’abord tromper l’autre sans avoir forcément conscience de son erreur.

Le fait d’être une langue de déclinaison n’ouvre pas à la nuance et l’hébreu, langue matricielle de l’arabe en témoigne. La langue de déclinaison, au contraire, permet la précision du sens. Qu’il puisse y avoir mille noms pour désigner l’Amour n’est en rien une spécificité de la langue arabe. Elle peut posséder clarté et logique. Mais cela dans un système qui est celui du monde arabo-musulman. Pour ce qui est de l’abstraction, les travaux des principaux chercheurs, de Prémare à Luxenberg aboutissent à la conclusion du maintien du monde arabo-musulman dans le Moyen-âge, par l’incapacité de conceptualiser de la langue arabe. Elle possède, par contre, d’autres spécificités.

L’arabe est la langue de la révélation coranique. Les docteurs de l’Islam y trouvent la substance du message coranique. La diversité par la déclinaison n’est pas la nuance mais la pertinence du nom. Ainsi :

Combattre, racine qtl, signifie tuer ; attaquer, racine jzw, signifie razzier… Il n’y a pas conceptualisation. Au contraire, il y a un mode opératoire précis qui est le sens unique du mot. Combattre ou, en français, s’opposer, affronter sont du concept. En langue de la révélation coranique, c’est du concret, tuer.

El qalam est le fondement de la langue arabe. C’est le discours. Grammaticalement, c’est la langue parlée. El qalam est trois choses : le nom, el ism ; le verbe, el fi’ad qui présente l’accompli et l’inaccompli ; la particule, el harf est ce qui construit la grammaire. Ce sont les prépositions. Et la grammaire se déterminera par la lettre.

L’auteur de l’article Slate insiste sur la richesse du vocabulaire de la langue arabe. Mais la construction d’une pensée se fait par son articulation, son objectif, et c’est le rôle de la grammaire. Il y a l’accompli et l’inaccompli. Le monde arabo-musulman est dans la conquête, la réalisation de son objectif. Initier à la langue arabe dans les écoles françaises, c’est participer à un Jihad « doux » et il est important de rappeler le sens du mot jihad, racine jhd, qui signifie faire son possible. Alors qu’avant toute autre chose, l’arabe est la langue de la révélation coranique, il est notable que l’article analysé ici, ne l’évoque à aucun moment. Une interprétation qui en vaut une autre : Taqiyya, l’art de la dissimulation.

Par Gilles FALAVIGNA

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