L’utilisation actuelle des engrais pourrait conduire à une famine mondiale et à l’effondrement de la civilisation, selon les scientifiques.
– Par Richard Palmer
Selon une étude sur des prairies américaines, menée par des scientifiques de l’Université du Colorado, l’utilisation des engrais par l’homme a radicalement changé le sol qu’il cultive. La fertilité du sol pourrait s’effondrer, en raison des dommages causés à un éventail de microbes, qui jouent un rôle vital dans les sols, bien que peu étudié.
« Les sols qui se trouvent actuellement dans la région ont peu de ressemblance avec leur état d’avant l’agriculture », a conclu l’étude menée par le professeur Noah Fierer, associé en écologie microbienne,
« Nous savons très peu de choses sur un des sols les plus productifs de la planète, mais, nous ne savons que les microbes dans le sol jouent un rôle clé et nous ne pouvons tout simplement pas continuer à ajouter des engrais, » a déclaré Fierer.
L’étude a démontré que les sols non cultivés contiennent des bactéries qui remettent les nutriments dans le sol. Ces bactéries ne sont pas présentes lorsque les engrais ont été utilisés, ce qui signifie que ce type de sols fertilisés n’a aucun moyen de remplacer les nutriments perdus, sauf par l’utilisation de toujours plus d’engrais.
L’étude, publiée dans l’édition de novembre de la revue Science, a été accompagnée d’un avertissement de ce qu’un effondrement de la fertilité des sols pourrait poser à la civilisation.
« Dans le passé, de grandes civilisations sont tombées parce qu’elles n’ont pas réussi à empêcher la dégradation des sols sur lesquels elles ont été fondées», c’est ainsi que commence l’article de Mary Scholes, de l’Université de Witwatersrand, et de Robert Scholes du Conseil des recherches scientifiques et industrielles, en Afrique du Sud. « Le monde moderne pourrait subir le même sort à l’échelle mondiale. »
« La productivité inhérente de nombreux pays a été considérablement réduite en raison de l’érosion des sols, de l’accumulation de la salinité et de l’épuisement des nutriments, » poursuit l’article. « Bien que l’amélioration de la technologie, y compris l’utilisation insoutenable des engrais, de l’irrigation et du labourage, donne un faux sentiment de sécurité. Il faut compter qu’environ 1 pour cent de la superficie mondiale des terres se dégrade chaque année. »
Citant l’étude de Fierer, les auteurs avertissent que :
« Nous avons oublié la leçon du Dust Bowl : Même dans les économies avancées, le bien-être humain dépend du bien-être de la terre ».
ls discutent comment la perception humaine de la terre, comme simplement un conteneur pour les éléments nutritifs, a conduit à « une augmentation sans précédent de la production alimentaire », mais aussi, à une énorme pollution et à la destruction de l’environnement.
Les 2 Scholes rejettent une approche organique « dogmatique » comme impraticable, mais concluent de cette manière :
« nourrir le monde et le garder habitable » nécessitera des changements majeurs dans l’agriculture.
Robert Scholes avertit que les gouvernements finissent par atteindre un point où ils détruisent la santé sur le long terme de leur agriculture, ceci afin de nourrir les gens d’aujourd’hui.
« Nous sommes à court de nouvelles frontières agricoles et nous n’avons pas la liberté de faire encore des erreurs, » a-t-il dit. « Nous utilisons notre capital nutritif et ferons face à une crise alimentaire au cours des 30 à 40 prochaines années. Il existe un risque de pénurie. La famine est une possibilité très réelle. »
L’éditeur de la revue internationale, The Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard, dit que les Scholes « craignent que nous répétions les erreurs des civilisations passées, en surexploitant la terre, jusqu’à ce que cela atteigne un point de non-retour et nous entraine dans un cercle vicieux de famines, pour finir dans la désintégration sociale. »
« Les histoires d’avertissements abondent, » écrit-il. « La côte EST de Madagascar a été détruite par la culture sur brûlis et la déforestation, peut-être d’une manière irréversible, ceci depuis que les hommes existent. Les colons scandinaves de l’Islande ont fait de leur île verte boisée un désert nordique durant le 10ème siècle. Ils en sont encore à restaurer le sol fragile, mille ans plus tard, en dépit d’un élevage attentionné. » Il conclut avec l’avertissement suivant :
« Nous sommes de plus en plus complaisants. La vérité brutale, c’est que le monde ne peut pas se permettre de perdre un seul hectare de terre par année, et encore moins 12 millions d’hectares. Le fait de découvrir que nous faisons encore plus de dégâts qu’on ne le craignait aux microbes du sol devrait nous amener à plus de bons sens. Nous nous préoccupons trop du réchauffement climatique, qui peut ou ne pas être causés par les actions de l’homme, et qui peut ou pas nous rattraper pendant ce siècle. »
« La crise mondiale des terres est presque entièrement de notre faute. Elle nous accuse maintenant. Elle peut être inversée si les dirigeants mondiaux choisissent de réagir. »
Une des lois de l’Ancien Testament, dans la Bible, souvent ridiculisée par les critiques, se trouve être le sabbat de la terre. Dieu a ordonné que tous les sept ans, la terre soit autorisée à se reposer, qu’il n’y ait aucune taille et aucune plantation (pour les récoltes commerciales). Rien ne devait être récolté, sauf pour la consommation personnelle des gens (Lévitique 25:2-7, 18-22). Pour beaucoup, cette loi semble obsolète. Ils pensent que l’homme est parvenu à contourner cette loi avec des engrais.
Les scientifiques commencent seulement à apprendre qu’il n’y a aucun moyen de contourner cette loi. L’utilisation des engrais pour éviter le repos de la terre est un raccourci qui endommage la terre encore plus à long terme.
L’article des Scholes rejette un retour à ce type d’agriculture comme impraticable. Ils ont raison de dire que ce ne sera pas facile. En fait, observer le sabbat de la terre comme Dieu le veut exigerait une réorganisation complète de la société. Il faudrait une société qui fasse confiance à Dieu pour les récoltes de nourriture pendant les six années de récoltes. Ceci exigerait que la plupart des familles aient un jardin suffisamment important pour leur propre consommation. Ceci pourrait signifier que certains des déserts du monde devraient être remis en état d’utilisation comme terres agricoles ; quelque chose qui, comme le souligne Evans-Pritchard, est possible, mais, le reste est ignoré en raison des dépenses.
Mais, comme tous ces experts le reconnaissent, notre façon actuelle de cultiver ne fonctionne pas. Si nous continuons à essayer de le faire de cette façon, et nous le faisons, ceci nous apportera la famine. Le sabbat des terres, ainsi que d’autres lois de Dieu, sont les changements dont nous avons besoin pour résoudre ce problème.
Les scientifiques sont maintenant prêts à l’admettre :
« Nous en savons très peu de choses au sujet d’un des sols les plus productifs de la planète. » Le problème, c’est qu’ils ne sont pas encore prêts à admettre que le Dieu de la Bible sait tout sur les sols et beaucoup plus encore. Il faudra l’échec complet de la civilisation humaine avant que ce jour arrive.
Mais, lorsque çà arrivera, l’homme sera enfin en mesure de récolter les bénédictions en vivant selon la voie de Dieu dans la vie.
Traduit par PLEINSFEUX.ORG