LES ALEXANDER HAMILTON MODERNES


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Les détracteurs de Donald Trump sont les Alexander Hamilton des temps modernes.

Par Cheryl Chumley – Le 1 juin 2016

Donald Trump, dans ses dernières observations envers l’ancien porte-parole de la Maison Blanche de Bill Clinton, George Stephanopoulos, a déclaré à un public de la télévision ABC que bien qu’un parti républicain unifié est une bonne idée, il ne va pas perdre le sommeil si certains membres du Bon Vieux Parti, qui s’opposent à sa candidature, n’arrêtent jamais de s’opposer à sa candidature.

« Nous voulons rassembler le parti », a déclaré Donald Trump, sur l’émission « This Week » sur ABC News. « Est-ce que le parti doit être réunifié ? Doit-il être unifié ?  Je suis très différent de tout le monde, peut-être que c’est nécessaire pour la candidature.  En fait, je ne le pense pas. »

George Stephanopoulos, pour sa part, semblait mystifié par la réponse, et a présenté le point que le Président de la Chambre, Paul Ryan, qui a refusé de monter immédiatement à bord du train de Donald Trump, était « différent », qu’il était « le républicain élu le plus élevé dans le pays en ce moment » et, rejeter cette simple réalité pourrait se traduire par un coup terrible à l’ensemble de la campagne de l’homme d’affaires milliardaire.

Eh bien, ce ne sera pas le cas.  En effet, à défaut de faire des courbettes aux puissances de l’establishment qui sont dans et autour de Washington, non seulement Paul Ryan, mais, d’autres républicains respectés comme George H.W. Bush, George W. Bush, Jeb Bush et Mitt Romney, ceci ne fera que donner un autre cran à la ceinture de Donald Trump pour sa candidature.  Voici une note au Bon Vieux Parti : Plus vous criez, plus les chiffres de Donald Trump augmentent.

C’est l’image extérieure qui a alimenté sa campagne jusqu’ici, ceci et le simple vœu de détruire l’establishment, un mur brique par brique à la frontière.  Il y a quelques mois, l’argument contre Donald Trump était qu’il était un bouffon. Mais, il a repoussé tous ses challengers républicains et, maintenant, il se retrouve seul, le seul choix du parti.

Donc, l’argument se déplace maintenant vers la concentration sur ses chances de battre la candidate démocrate probable, Hillary Clinton.  Et, ses détracteurs disent, avec un visage bien droit et avec autant de véhémence qu’ils le faisaient il y a des mois en l’appelant un imbécile, un numéro de cirque et pire encore, qu’il ne peut pas battre Hillary Clinton.

Pourtant, les sondages commencent à démontrer le contraire sur ce point.

Une enquête du Military Times menée début de mai, avec 951 membres actifs, les réservistes et les gardes nationaux ont trouvé faveur pour Donald Trump sur Hillary Clinton, 54 pour cent à 25 pour cent, et sur le sénateur auto-déclaré socialiste, Bernie Sanders, 51 pour cent à 38 pour cent.

Un sondage Rasmussen Reports mené à la fin d’avril donnait la victoire pour l’élection générale à Donald Trump, pas à Hillary Clinton, par une marge de deux points de pourcentage.  Et, tandis que plusieurs autres sondages dépeignent Hillary Clinton clairement comme le leader dans un débat face-à-face contre Donald Trump, plus le jour de l’élection approche, plus les marges se resserrent et, en fait, çà ne prendra pas beaucoup de temps avant que les grands titres, comme celui du 10 mai de Vox, apparaissent à l’horizon : « Les faits réels : L’avance d’Hillary Clinton sur Donald Trump n’est pas si grande, et elle pourrait disparaître ».

Et, vous savez quoi ? D’autres vont probablement disparaître dans les semaines à venir !

Les détracteurs de Donald Trump sont-ils à l’intérieur du parti, en particulier ceux actuellement en poste ?  Ils doivent l’être, et ils feront face à la colère des électeurs républicains pendant leurs propres élections à venir.  Discuter du candidat d’un tiers-parti est de la fumée et des miroirs ; comme un peu plus de hurlements et d’orgueil des mécréants purs et durs, juste comme le type qui l’avait fait au cours du rallye des années de formation de cette nation autour d’Alexander Hamilton tout en raillant Thomas Jefferson.

La référence n’est pas occasionnelle.

Les pères fondateurs ne voulaient pas que les politiques du pays soient dirigés par les parties.  Au contraire, comme George Washington lui-même a mis en garde dans son discours d’adieu en 1796, les partis politiques apporteraient la partisanerie, la division et, en fin de compte, le « despotisme » et la tyrannie.

Il le pensait même en nommant Alexander Hamilton comme Secrétaire au Trésor et Thomas Jefferson en tant que Secrétaire d’État, deux hommes dont les visions sur le rôle légitime du gouvernement ne pouvaient pas être plus différentes.  Alexander Hamilton en faveur d’un gouvernement fédéral fort ; Thomas Jefferson en faveur d’un renforcement du système des droits des états. Ce sont leurs points de vue contrastés qui ont contribué à consolider le système à deux partis de fraudes politiques qui existe encore aujourd’hui.

Que dirait George Washington aujourd’hui ?

Il regarderait probablement la division au sein du Bon Vieux Parti, la rancœur et même « l’esprit de vengeance » pour lequel il a fait une mise en garde contre l’enracinement avec un système à deux partis, un esprit qui semble destiné à l’époque moderne vers Donald Trump, et il secouerait tristement la tête en marmonnant, une certaine façon de parler plus naturelle à son époque : « Je vous l’avais dit ».

Source : News With Views

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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