By PNW Staff – 16 juin 2025
- 1. La Russie n’a pas encore pris le gouvernail
- 2. L’attaque ne vient pas du nord
- 3. Israël ne vit pas en paix
- 4. La motivation n’est pas le pillage
- 5. Aucun jugement surnaturel n’a eu lieu
- 6. Il n’y a pas d’armée terrestre massive
- 7. Le calendrier prophétique n’est toujours pas respecté
- 8. La coalition requise est absente
- 9. Israël est très bien préparé, pas naïf
- 10. Le rôle de Saba et de Dedan n’est pas apparu
- 11. Une mise en garde théologique
Alors que la guerre fait rage entre Israël et l’Iran, de nombreux croyants se posent une question sérieuse : S’agit-il de la guerre prophétisée dans Ezéchiel 38 – le conflit apocalyptique connu sous le nom de guerre de Gog et Magog ? Avec les missiles qui volent, les alliances qui changent et l’anticipation prophétique qui monte, il est compréhensible que beaucoup pensent que quelque chose de bibliquement monumental est en train de se produire.
Mais avant de nous précipiter pour qualifier les gros titres d’aujourd’hui d’accomplissement direct d’une ancienne prophétie, nous devons examiner attentivement ce qu’Ézéchiel décrit réellement. La prophétie biblique est précise – Dieu nous a donné des conditions détaillées pour une raison. Et bien que le conflit actuel puisse effectivement préfigurer des événements à venir, il ne répond pas encore aux critères bibliques et théologiques d’Ezéchiel 38.
Voici dix raisons essentielles pour lesquelles cette guerre, aussi grave soit-elle, n’est pas encore la guerre de Gog et Magog.
1. La Russie n’a pas encore pris le gouvernail
Dans Ézéchiel 38, les projecteurs prophétiques se braquent sur Gog, le chef du pays de Magog, souvent identifié par d’éminents spécialistes de la prophétie comme un futur dirigeant russe. Ce Gog dirige une coalition de nations contre Israël, agissant non seulement en tant que participant, mais aussi en tant qu’instigateur et commandant. Il s’agit d’une opération militaire massive et coordonnée, dont Gog est la force motrice.
Aujourd’hui, la Russie a certainement élevé la voix. Elle a condamné les actions militaires d’Israël à Gaza et en Iran, accusant l’État juif de recourir à une force disproportionnée et l’appelant à la retenue. Des rumeurs, non confirmées mais qui se répandent, laissent entendre que la Russie pourrait bientôt renforcer l’arsenal de l’Iran en lui fournissant des systèmes d’armement avancés ou un soutien en matière de renseignement. La tension géopolitique est réelle et les sympathies de Moscou ne sont pas cachées.
Mais la condamnation n’est pas un ordre. Malgré ses coups de sabre, la Russie n’a entrepris aucune action militaire directe contre Israël. Elle est empêtrée dans une guerre épuisante et brutale en Ukraine, qui a épuisé sa main-d’œuvre, ses ressources et sa crédibilité mondiale. Même avec les récentes tentatives de forger des liens économiques plus profonds avec des nations comme l’Iran, la Chine et d’autres, le Kremlin n’est pas en mesure d’ouvrir un autre front. Ezéchiel décrit un agresseur audacieux et de premier plan. Aujourd’hui, la Russie est réactive, elle ne commande pas, elle est distraite, elle ne dirige pas. Gog, s’il doit surgir de Moscou, n’est pas encore entré en action.
2. L’attaque ne vient pas du nord
La direction est importante dans la prophétie. Ezéchiel est précis : l’attaque vient des « parties septentrionales », une référence géographique du point de vue d’Israël. Dans l’interprétation prophétique, cela a longtemps été compris comme des armées marchant à travers le Levant, peut-être depuis la Syrie ou le Liban.
Le conflit d’aujourd’hui raconte une histoire différente. L’essentiel de l’agression vient de l’Est, de l’Iran et de ses mandataires, par le biais de missiles, de drones et de frappes secrètes. Il n’y a pas d’invasion terrestre par le nord, pas de vague de chars sur le plateau du Golan, pas de rassemblement de troupes dans les couloirs du nord.
Jusqu’à ce que l’invasion vienne visiblement et physiquement du nord comme décrit, nous n’assistons pas à la guerre d’Ezéchiel.
3. Israël ne vit pas en paix
L’une des conditions centrales d’Ézéchiel 38 est qu’Israël doit « habiter en sécurité ». La prophétie brosse le tableau d’une nation au repos, à l’aise, ne soupçonnant aucun danger. C’est cette fausse paix qui rend l’invasion soudaine si choquante et dramatique.
Mais l’Israël d’aujourd’hui est en état d’alerte permanent. Le Dôme de fer intercepte quotidiennement des roquettes. La nation est militarisée, vigilante et se méfie de toute menace. Les sirènes retentissent dans les villes. Les réservistes ont été appelés. Il ne s’agit pas d’un État paisible et sans méfiance.
La sécurité décrite par Ezéchiel n’est pas une vague condition spirituelle – c’est un état d’esprit national qui prépare le terrain pour la surprise. Cette condition préalable n’a pas été remplie.
4. La motivation n’est pas le pillage
Ezéchiel indique clairement que les envahisseurs viennent « pour faire du butin… pour faire du gibier » – pour s’emparer des richesses et des ressources. Cela suggère un motif matériel tel que le pétrole et le gaz naturel inexploités d’Israël ou la masse terrestre stratégique elle-même. L’attaque est motivée par la cupidité et la conquête.
Mais le conflit actuel est idéologique et théologique. L’Iran ne recherche pas la richesse économique d’Israël, il est animé par la haine, le zèle religieux et le désir de dominer la région. Il s’agit d’annihilation, pas d’acquisition. La réponse d’Israël est défensive et non axée sur les ressources.
Il ne s’agit pas d’une guerre de pillage, mais d’un conflit de visions du monde, d’identité et de survie. Cette distinction est prophétiquement cruciale.
5. Aucun jugement surnaturel n’a eu lieu
Dans le récit d’Ezéchiel, la guerre se termine par l’intervention de Dieu lui-même, qui envoie des tremblements de terre, du feu, des grêlons et de la confusion parmi les armées ennemies. L’ampleur du jugement divin est écrasante et sans équivoque.
Aujourd’hui, la dévastation causée par les FDI est réelle, mais elle n’est pas surnaturelle. Elle est le résultat de la précision militaire, des opérations de renseignement et de la technologie humaine. Aucune grêle divine n’est tombée. Aucun feu du ciel n’a consumé les envahisseurs. Le conflit reste dans le domaine de la guerre humaine.
La guerre d’Ézéchiel se termine par un acte clair et direct de Dieu, un acte qui le glorifie aux yeux des nations. Ce moment n’est pas encore arrivé.
6. Il n’y a pas d’armée terrestre massive
Les armées décrites dans Ezéchiel 38 sont immenses, si vastes qu’elles couvrent le pays « comme une nuée ». Cette imagerie implique des bottes sur le terrain : des colonnes de soldats, d’équipements et d’armes avançant visiblement à travers le territoire d’Israël.
Mais dans la guerre actuelle, il n’y a pas d’invasion terrestre. Les missiles sont tirés de loin. Des drones sont déployés à partir de bases cachées. Les agents de renseignement frappent dans l’ombre. Il s’agit d’une guerre à distance, technologique, chirurgicale et asymétrique.
Jusqu’à ce qu’une armée massive pose le pied sur le sol israélien, le tableau reste incomplet. Ezéchiel a vu quelque chose de beaucoup plus grand et de beaucoup plus terrifiant que les batailles que nous observons aujourd’hui.
7. Le calendrier prophétique n’est toujours pas respecté
L’un des grands débats parmi les enseignants de la prophétie est de savoir quand Ézéchiel 38 se produit. Certains pensent qu’il a lieu pendant la Tribulation, peu après qu’Israël a signé un traité de paix avec l’Antéchrist. D’autres estiment qu’il se produit juste avant la Tribulation, comme un événement précurseur qui remodèle les alliances mondiales et ouvre la voie aux sept dernières années.
Les événements d’Ezéchiel 38 ne doivent pas être confondus avec un conflit similaire décrit dans Apocalypse 20. Bien qu’ils impliquent tous deux des conflits et des destructions à grande échelle, ils diffèrent quant au calendrier, aux participants et aux événements qui les précèdent et les suivent.
La plupart des points de vue s’accordent cependant sur un point : le monde doit être différent de ce qu’il est aujourd’hui. L’Antéchrist ne s’est pas levé. Il n’y a pas de confédération de dix nations. L’accord de paix avec de nombreux pays n’a pas été signé. Le troisième temple n’a pas été construit. Il n’y a pas de marque de la bête ni de faux prophète religieux. Les conditions mondiales décrites dans la guerre d’Ézéchiel n’ont pas commencé.
Cela ne signifie pas que le conflit actuel n’est pas pertinent. Mais l’architecture biblique de la prophétie d’Ézéchiel n’est pas encore en place. Ce n’est pas le temps fixé.
8. La coalition requise est absente
Ezéchiel ne se contente pas de nommer Gog, il donne une liste de nations : Perse (Iran), Cush (Soudan), Put (Libye), Gomer et Togarmah (Turquie et régions environnantes). Il ne s’agit pas de métaphores spirituelles, mais de lieux réels et identifiables.
En ce moment, la plupart d’entre eux sont alignés, mais ils sont tous distraits indépendamment d’Israël. La Turquie s’efforce d’influencer et d’aider le nouveau gouvernement syrien. La Libye est fracturée et se consume intérieurement. Le Soudan se noie dans sa propre guerre civile. Seul l’Iran a pris des mesures agressives – une nation ne forme pas une coalition.
Jusqu’à ce que ces nations s’unissent sous l’égide d’un leader du Nord et marchent ensemble vers Israël, Ezéchiel 38 ne pourra pas être mis en œuvre.
9. Israël est très bien préparé, pas naïf
Ézéchiel dépeint Israël comme étant pris au dépourvu. L’invasion se produit alors que la nation se sent en sécurité, sans garde-fou, « sans murailles, sans barreaux, sans portes ». C’est un portrait de la vulnérabilité et de la complaisance nationales.
Mais Israël est aujourd’hui en alerte et prêt. Ses défenses aériennes sont sophistiquées. Sa cyber-intelligence est l’une des plus avancées au monde. Ses forces spéciales frappent avec une précision préventive. Ce n’est pas une nation qui dort. C’est une nation qui veille.
L’élément de surprise prophétique ne peut être fabriqué. Tant qu’Israël n’aura pas baissé sa garde en période de fausse paix, le récit de Gog-Magog restera inachevé.
10. Le rôle de Saba et de Dedan n’est pas apparu
L’un des éléments les plus négligés mais les plus fascinants d’Ezéchiel 38 est la protestation de ceux qui sont restés à l’écart. Saba et Dedan – généralement identifiés à l’Arabie saoudite moderne et aux États du Golfe – ainsi que les marchands de Tarsis, remettent en question l’invasion. Ils ne se battent pas, mais ils contestent les motifs : « Êtes-vous venus pour faire du butin ? »
Cela implique un changement politique régional. Les nations arabes qui s’opposaient autrefois à Israël ne sont plus des ennemis actifs. Elles sont des critiques passives, peut-être même des partenaires commerciaux mal à l’aise. Cela reflète un Moyen-Orient réaligné par la diplomatie et l’intérêt personnel, et non par l’inimitié religieuse.
Bien que ces dernières années aient été marquées par une tentative de normalisation entre Israël et certains États arabes, ces voix ne se sont pas encore fait entendre dans cette guerre. Il n’y a pas de protestation unifiée dans le Golfe. Il n’y a pas de réprimande diplomatique de l’agression. Sheba et Dedan sont prophétiquement silencieux, pour l’instant.
11. Une mise en garde théologique
Il est tentant de voir dans chaque flambée mondiale le début d’une guerre biblique. Mais la prophétie exige de la précision, pas de la panique. La Parole de Dieu n’est pas un puzzle de symboles vagues, c’est une carte. Le danger de confondre les événements actuels avec Ezéchiel 38 est de diluer la puissance de l’accomplissement véritable lorsqu’il se produira enfin.
Restons vigilants, oui, mais aussi théologiquement fondés. Ce que nous voyons aujourd’hui est peut-être une répétition générale. Mais le rideau sur l’acte prophétique n’est pas encore levé.
Ce n’est pas cela, mais cela peut nous y conduire
Ce n’est pas la guerre d’Ézéchiel 38. Elle n’a pas la coalition, la surprise, le jugement divin, l’ampleur, la direction et le calendrier. Elle est sérieuse. Elle donne à réfléchir. Mais ce n’est pas encore cette guerre.
Pourtant, nous serions stupides d’ignorer ce qui se passe. Chaque conflit, chaque alignement, chaque secousse géopolitique peut être le fait de Dieu qui fait avancer l’histoire, qui prépare le terrain pour le temps qu’il a fixé. Et ne vous y trompez pas : ce temps arrive.
Nous ne savons pas encore où va ce conflit. Mais nous savons ceci : il servira en fin de compte le dessein de Dieu. La guerre d’Ézéchiel viendra – selon le calendrier de Dieu, pas le nôtre. Et lorsqu’elle se produira, le monde le saura. D’ici là, nous restons vigilants, nous faisons preuve de discernement et nous sommes pleins d’espoir, car la prophétie n’a rien à voir avec la peur. Il s’agit de la souveraineté de Celui qui écrit la fin depuis le début.