David contre Goliath : un conseiller scolaire chrétien affronte seul les idéologues LGBT devant la Cour suprême du Canada

Barry_Neufeld

Partager avec les autres


Barry Neufeld, conseiller à la commission scolaire de Chilliwack.

Par Pete Baklinski — Traduit par Campagne Québec-Vie

21 septembre 2022 (Campaign Life Coalition) — Un conseiller scolaire chrétien qui siège au conseil d’administration d’une commission scolaire publique en Colombie-Britannique se rendra devant la Cour suprême du Canada en octobre pour tenter de se disculper des accusations selon lesquelles il a encouragé la « haine » et s’est livré à un « discours haineux » lorsqu’il a exprimé publiquement ses préoccupations au sujet d’un programme « d’orientation sexuelle et d’identité de genre » proposé à des enfants d’âge scolaire aussi jeunes que 5 ans.

Barry Neufeld est un conseiller scolaire du Conseil de l’éducation de Chilliwack. Il est l’un des conseillers scolaires ayant le plus d’ancienneté au Canada, car il représente les préoccupations des parents auprès du conseil depuis 1992. L’enjeu de l’affaire Neufeld est le droit à la liberté d’expression des personnes occupant une charge publique qui soulèvent des préoccupations valables au sujet de programmes qui endoctrinent les enfants dans des idéologies sexuelles dangereuses.

« Cela fait plus de cinq ans que je me bats pour m’opposer à un programme qui a détruit le corps de milliers d’enfants, et retourné plusieurs milliers d’enfants contre leurs parents », a déclaré Barry Neufeld, administrateur du district scolaire de Chilliwack, à Campaign Life Coalition, ajoutant que la décision de la Cour suprême « déterminera si les parents et les enseignants sont autorisés à “former un enfant dans la voie qu’il doit suivre” ».

2017

L’affaire a commencé à l’automne 2017 lorsque Neufeld a publiquement fait part de ses préoccupations, au nom des parents qui l’ont élu pour les représenter, au sujet d’un programme « d’orientation sexuelle et d’identité de genre » (SOGI 1-2-3) destiné aux écoliers, de la maternelle à la 12e année.

De nombreux parents, ainsi que quelques organismes parentaux de vigilance, ont critiqué le programme SOGI 1-2-3 pour sa promotion flagrante auprès des enfants de théories non scientifiques selon lesquelles le sexe biologique d’une personne ne détermine pas si elle est un homme ou une femme et, par conséquent, que les gens peuvent changer de sexe grâce aux hormones et à la chirurgie. Les parents s’opposent également à la forte promotion par le programme de la propagande LGBT selon laquelle les enfants peuvent être aussi bien élevés par deux hommes ou deux femmes que par une mère et un père.

M. Neufeld, qui est un conseiller scolaire fiable et respecté depuis près de trente ans, a fait valoir à l’époque que ce n’était pas le rôle des écoles ni des enseignants de promouvoir l’idéologie du genre auprès des écoliers. Il a publié sur ses pages de médias sociaux des arguments selon lesquels l’idéologie du genre est scientifiquement fausse, la qualifiant de « biologiquement absurde », ajoutant qu’elle est nuisible aux enfants. Il a qualifié ses promoteurs de « nihilistes culturels radicaux ».

« J’ai simplement contesté une facette des ressources d’apprentissage SOGI 1-2-3 : l’enseignement de la théorie, comme s’il s’agissait d’un fait, selon laquelle le genre est fluide, qu’il y a plus de deux genres et que le genre n’est pas basé sur la biologie », a-t-il déclaré, comme le rapporte le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles. « Il est de mon devoir, en tant que représentant élu du conseil scolaire, de m’exprimer lorsque l’intérêt supérieur des enfants peut être compromis. »

Les promoteurs de SOGI 1-2-3, ainsi que les activistes LGBT

se sont immédiatement jetés sur Neufeld, l’accusant, dans une campagne de diffamation bien orchestrée, de tenir des discours de haine et de sectarisme.

La campagne de dénigrement a été menée par Glen Hansman, un homme qui s’identifie comme homosexuel et qui, à l’époque, était également président de la BC Teachers Federation. Dans des commentaires adressés à près d’une douzaine de médias, Hansman a suggéré que Neufeld s’était livré à des actes criminels, affirmant que le conseiller scolaire avait « encouragé la haine », « poussé assez loin le discours haineux » et que Neufeld « ne devrait jamais se trouver près des élèves ».

Les médias grand public ont présenté avec bienveillance les critiques de Hansman à l’égard de Neufeld, contribuant ainsi au succès de la campagne de dénigrement.

À la suite de la campagne de dénigrement, la section locale 411 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 411) a déposé une plainte pour atteinte aux droits de l’homme contre Neufeld au début du mois de janvier 2018, affirmant que le conseiller scolaire devrait non seulement être censuré, mais aussi renvoyé par le district scolaire pour avoir créé un environnement de travail « dangereux » et « discriminatoire ».

Neufeld a décidé de passer à l’offensive. Il a intenté un procès en diffamation contre Hansman en 2018. Neufeld a déclaré que sa réputation n’avait pas seulement été atteinte par les commentaires de Hansman aux médias, mais qu’il avait également « souffert des humiliations, un harcèlement personnel, un stress, une anxiété ainsi qu’une détresse mentale et émotionnelle » à la suite des critiques de Hansman.

Hansman a répondu en déposant une demande auprès de la Cour suprême de la Colombie-Britannique pour rejeter la poursuite de Neufeld. La plus haute cour de la province a donné raison à Hansman en 2019, rejetant la poursuite en diffamation de Neufeld. Le conseiller Neufeld a ensuite fait appel devant la Cour d’appel de la Colombie-Britannique, qui lui a donné raison en 2021. Hansman a ensuite fait appel devant la Cour suprême du Canada, qui a accepté d’entendre l’affaire le 11 octobre.

Alors que la plus haute juridiction du pays a approuvé une douzaine d’intervenants pro-LGBT en faveur de Hansman, elle n’a pas autorisé un seul intervenant pour Neufeld.

L’avocat de Neufeld, Paul Jaffe, soupçonne que, alors que l’affaire devrait être strictement centrée sur la question de savoir si son client Neufeld peut se défendre en justice contre la diffamation, il semble qu’elle soit en train de se transformer en une affaire qui pourrait déterminer si l’idéologie du genre peut être promue ou non dans les écoles.

Dans une entrevue accordée le 14 juillet à Rod Taylor, chef du Parti de l’héritage chrétien du Canada, M. Jaffe a déclaré qu’il est « un peu troublant » pour lui, en tant qu’avocat depuis près de 37 ans, de voir la Cour suprême accepter d’entendre si une affaire de diffamation a des motifs d’être rejetée tout en accordant le statut d’intervenant à une douzaine de groupes d’intérêts spéciaux soutenant le demandeur Hansman.

« Ce qui est troublant, c’est qu’en raison du débat sous-jacent, qui est celui de l’orientation sexuelle et de l’opportunité d’imposer cette idéologie du genre aux enfants des écoles, la Cour suprême du Canada ne nous a pas dit pourquoi elle a accordé une “autorisation”. Elle ne le fait jamais. Soit elle accorde l’autorisation, soit elle ne l’accorde pas. Mais, il est troublant de penser qu’ils prendraient un cas aussi valable et le porteraient à Ottawa. Cela me laisse penser qu’ils vont aborder le débat sous-jacent, qui est l’idéologie du genre dans les écoles. Et c’est horrible parce que cela ne devrait pas avoir de rapport avec la question de savoir si quelqu’un a droit à son procès pour diffamation », a déclaré M. Jaffe.

Les organisations pro-LGBT qui sont intervenues au nom de Hansman comprennent le Centre canadien pour la diversité des sexes et des sexualités, Egale Canada Human Rights Trust et QMUNITY.

Neufeld a déclaré à Campaign Life Coalition que si la Cour suprême se range du côté de Hansman, cette victoire sera utilisée par les militants LGBT pour réduire au silence ceux qui défendent les enfants contre l’idéologie du genre.

« La Cour suprême a refusé qu’une organisation intervienne en ma faveur. Je suis seul. C’est vraiment une bataille semblable à celle de David contre Goliath », a-t-il déclaré.

« Je défends mon droit constitutionnel à la liberté d’expression et mon devoir, en tant que conseiller scolaire élu par le public, d’approuver les ressources pédagogiques », a-t-il ajouté. « Il ne s’agit pas seulement d’une bataille juridique, mais aussi d’une bataille spirituelle. Le tissu même de notre ancienne “culture chrétienne” est en train de se déchirer. »

Neufeld implore des prières pour son avocat et pour les neuf juges de la Cour suprême qui entendront son cas.

« Je vous demande… de prier pour chacun d’entre eux individuellement. Si votre église a une liste de prière, veuillez y ajouter ces noms : Richard Wagner, Andromache Karakatsanis, Suzanne Côté, Russell Brown, Malcolm Rowe, Sheilah L. Martin, Nicholas Kasirer, Mahmud Jamal, Michelle O’Bonsawin. »

Neufeld demande également des dons pour son affaire. Il doit réunir 60 000 dollars pour couvrir les frais de justice. Jusqu’à présent, il n’a réuni qu’un peu plus de 6 000 dollars. Les dons peuvent être faits à Neufeld sur GiveSendGo.

« Je me soucie tellement des enfants qui ne sont pas à l’aise dans leur corps, et je veux qu’ils deviennent des adultes équilibrés et satisfaits. Je ne les déteste pas, je veux les protéger. Et je me soucie suffisamment d’eux pour ne pas vouloir qu’ils endommagent leur corps de façon permanente et soient privés à jamais de leur capacité à éprouver la joie de mettre une nouvelle vie au monde », a écrit Neufeld sur la page de sa campagne de financement.

En plus de son affaire devant la Cour suprême, Neufeld se présente à nouveau cette année comme administrateur scolaire. Les parents lui ont donné une victoire écrasante lors de l’élection de 2018.

« Ma motivation pour me présenter à nouveau (la 9e fois) comme conseiller scolaire est de veiller à ce que l’éducation publique continue de préparer les enfants à entrer dans le “monde réel” équipés des connaissances et des compétences nécessaires pour mener une vie productive et épanouissante », a-t-il déclaré au Chilliwack Progress.

Source

Placé par PLEINSFEUX

,

Translate »