Le nouvel ordre mondialiste retardé ? Le rééquilibrage des pouvoirs avec le retour de Trump

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Par le personnel de PNW – le 11 novembre 2024

Le retour du président Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025 a suscité des vagues d’inquiétude et des réajustements stratégiques parmi les dirigeants des organisations mondialistes et des Nations Unies elles-mêmes. La position anti-mondialiste de Trump, déjà bien connue depuis son premier mandat, devrait avoir un impact sur l’orientation des relations internationales, les dirigeants de l’ONU et les figures de proue du mouvement mondialiste réfléchissant à la manière de gérer ce qui pourrait être un changement fondamental par rapport à la coopération multinationale et à la gouvernance mondiale centralisée.

La réponse inquiète de l’ONU

Au cours du premier mandat de Trump, l’ONU a connu de fortes réductions du financement et du soutien des États-Unis. En 2018, l’administration Trump a retiré plus de 25 millions de dollars de financement américain, ciblant des programmes comme le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, en raison de ses politiques biaisées. Le réengagement imminent de l’administration a provoqué un malaise au sein de l’ONU, une organisation largement dépendante du soutien américain.

Actuellement, les contribuables américains contribuent à environ un tiers du budget de l’ONU, soit 18,1 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation par rapport aux 11,6 milliards de dollars versés en 2020 sous la présidence de Biden. En comparaison, l’Allemagne, l’un des plus gros contributeurs suivants, verse environ 6,8 milliards de dollars, tandis que le Japon contribue à peu près à 2,7 milliards de dollars.

De nombreux conservateurs estiment que l’ONU, créée en 1945 avec la noble ambition d’empêcher les guerres mondiales, est devenue depuis une entité excessivement bureaucratique, encline à l’inefficacité et aux idéaux mondialistes. Les conservateurs américains se méfient particulièrement de l’influence de l’ONU sur la politique américaine, la considérant comme une menace potentielle à la souveraineté nationale.

Selon eux, la pression attendue de Trump sur l’ONU pour qu’elle fasse preuve de « responsabilité, d’efficience et d’efficacité » est attendue depuis longtemps. Hugh Dugan, un délégué de l’ONU sous Trump, affirme que l’organisation a « marché sur des œufs » ces dernières années, esquivant toute responsabilité grâce à un contrôle limité des États-Unis.

Les mondialistes et leurs réajustements

La réponse des dirigeants internationaux va au-delà de l’ONU. Des personnalités comme Yuval Harari, membre du Forum économique mondial (WEF), ont exprimé leur appréhension. Dans une interview accordée juste avant l’élection de 2024, Harari a qualifié la victoire de Trump de « coup fatal » au nouvel ordre mondial. Il a averti que le nationalisme de Trump constituait une menace existentielle pour le mondialisme et a affirmé que les dirigeants qui prônent le nationalisme présentent souvent une « fausse dichotomie » entre patriotisme et coopération mondiale. Les remarques de Harari soulignent le fossé idéologique entre les visions mondialistes et la vague de nationalisme qui balaie de nombreux pays occidentaux.

Le Forum économique mondial (WEF), fervent défenseur de la « gouvernance mondiale », fait face à un scepticisme croissant, notamment parmi les Américains conservateurs qui considèrent les objectifs de l’organisation comme contraires à l’indépendance américaine. Le mandat précédent de Trump a été marqué par une stratégie de « l’Amérique d’abord » qui a considérablement minimisé l’influence d’organisations comme le WEF, souvent accusées de promouvoir des politiques climatiques et économiques qui limitent la prise de décision nationale.

Les critiques au sein de la sphère conservatrice affirment qu’un second mandat de Trump porterait un coup nécessaire aux tentatives du WEF d’influencer les normes économiques et environnementales mondiales, qui, selon eux, portent atteinte à la souveraineté nationale.

L’OTAN et les implications pour la sécurité européenne

Les inquiétudes grandissent également au sein de l’OTAN. Les alliés européens, notamment la France et l’Allemagne, s’inquiètent de l’avenir de l’Alliance si Trump réévalue les engagements américains envers l’organisation. Au cours de son premier mandat, Trump a souligné que les États membres de l’OTAN devaient contribuer davantage à leurs propres budgets de défense, reprochant aux nations européennes de trop dépendre des dépenses militaires américaines. Cela a fait craindre que la réélection de Trump ne paralyse l’OTAN, d’autant que peu de pays européens ont augmenté leurs dépenses de défense aux niveaux suggérés par Trump.

Selon le Wall Street Journal, le retrait potentiel du soutien américain aux pays membres de l’OTAN « délinquants » pourrait forcer les pays européens à reconsidérer leurs propres stratégies de défense. Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, prévient que « sans leadership américain, l’OTAN pourrait être paralysée ». Une Union européenne moins dépendante du soutien militaire américain pourrait conduire à une plus grande autonomie, mais aussi ouvrir le continent aux pressions géopolitiques d’une Chine et d’une Russie de plus en plus affirmées, qui pourraient toutes deux considérer l’affaiblissement de l’OTAN comme une opportunité.

La Chine et la Russie : les nouvelles puissances mondiales ?

L’une des plus grandes inquiétudes de l’ONU et des partisans du mondialisme est que l’approche de Trump pourrait permettre à la Chine de devenir un acteur plus dominant dans les affaires internationales. La Chine n’a cessé d’accroître son influence à l’ONU, en particulier dans des rôles cruciaux au sein de diverses agences de l’ONU. L’influence croissante de la Chine inquiète les conservateurs pro-Trump qui estiment qu’un affaiblissement de l’ONU pourrait par inadvertance donner à la Chine un plus grand contrôle sur l’élaboration des politiques mondiales.

Certains analystes soulignent les investissements chinois en Afrique et en Asie, où la Chine a étendu son initiative Belt and Road dans le cadre d’une stratégie visant à établir sa domination sur plusieurs continents. En retirant leur soutien à l’ONU, les États-Unis pourraient par inadvertance accorder à la Chine une plus grande voix sur la scène internationale, un risque que les partisans de Trump estiment pouvoir gérer en favorisant des alliances bilatérales plus solides plutôt qu’en s’appuyant sur des institutions multilatérales.

La Russie, quant à elle, reste une inconnue. Si les dirigeants russes ont prudemment soutenu les critiques de Trump à l’égard des organisations mondialistes, tout retrait des États-Unis des forums internationaux pourrait permettre à la Russie de consolider sa puissance en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, élargissant ainsi encore sa sphère d’influence. Les critiques avertissent que tout vide laissé par les États-Unis dans la gouvernance mondiale pourrait être rapidement comblé par des dirigeants moins intéressés par les valeurs démocratiques ou les droits de l’homme.

La bataille entre le nationalisme et le mondialisme

La réélection de Trump pourrait symboliser une lutte plus large entre nationalisme et mondialisme, une tendance qui a trouvé des partisans chez d’autres dirigeants comme le Hongrois Viktor Orbán, le Polonais Mateusz Morawiecki et l’Italienne Giorgia Meloni. Ces dirigeants ont adopté des politiques qui placent les intérêts de leur pays au-dessus des organisations transnationales, entrant souvent en conflit avec les dirigeants de l’Union européenne sur les questions d’immigration, d’économie et de sécurité. Pour de nombreux membres de la base conservatrice de Trump, cette tendance est un signe d’espoir : la souveraineté nationale peut prévaloir sur les politiques mondialistes qui risquent de diluer les coutumes, les lois et les identités locales.

Ce clivage soulève également des questions sur l’avenir de la gouvernance mondiale. Les conservateurs affirment que les politiques préconisées par l’ONU, le Forum économique mondial et d’autres organisations mondiales portent souvent atteinte au droit des nations à déterminer leur propre voie. Des politiques telles que les mandats internationaux sur le climat, les identifiants numériques mondiaux et les réglementations économiques transnationales sont perçues par beaucoup comme une forme de contrôle qui porte atteinte à la liberté et à l’autonomie.

La voie à suivre pour la politique étrangère des États-Unis

Le retour de Trump place la politique étrangère américaine à la croisée des chemins. L’ONU et d’autres entités mondialistes doivent désormais faire face à la réalité : l’Amérique de Trump pourrait à nouveau vouloir donner la priorité à la souveraineté nationale plutôt qu’aux accords multinationaux. Certains estiment que cette approche peut inspirer d’autres nations à se débrouiller seules et à ne pas dépendre d’organismes mondiaux qui n’agissent pas toujours dans leur intérêt.

Source

Traduit par PLEINSFEUX


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