Par JNS.ORG – le 23 mai 2024
L’organisation terroriste Hamas
a salué mercredi la décision de l’Irlande, de la Norvège et de l’Espagne de reconnaître un État palestinien.
“Nous considérons qu’il s’agit d’une étape importante vers l’affirmation de notre droit à notre terre”, a déclaré le groupe dans un communiqué, appelant “les pays du monde entier à reconnaître nos droits nationaux légitimes”.
Bassem Naim, un haut responsable du bureau politique du Hamas, a attribué cette décision à la « résistance courageuse » des Palestiniens.
- “Ces reconnaissances successives sont le résultat direct de cette résistance courageuse et de la fermeté légendaire du peuple palestinien. (…) Nous pensons que cela marquera un tournant dans la position internationale sur la question palestinienne”, a déclaré Naim à l’AFP.
L’Autorité palestinienne a également exprimé son soutien à la décision, qui sera mise en œuvre le 28 mai.
Israël a qualifié cette décision de récompense pour le terrorisme et les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre.
“La décision d’aujourd’hui envoie un message aux Palestiniens et au monde : le terrorisme paie. Après que l’organisation terroriste du Hamas ait perpétré le plus grand massacre de Juifs depuis l’Holocauste, après avoir commis des crimes sexuels odieux dont le monde a été témoin, ces pays ont choisi de récompenser le Hamas et l’Iran. en reconnaissant un État palestinien”, a tweeté le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz.
“Cette mesure déformée de ces pays est une injustice envers la mémoire des victimes du 10 septembre, un coup porté aux efforts visant à restituer les 128 otages et un coup de pouce au Hamas et aux djihadistes iraniens, qui sape les chances de paix et remet en question le droit d’Israël. à la légitime défense”, a-t-il ajouté.
Pendant ce temps, près des trois quarts de l’aide humanitaire transportée depuis une nouvelle jetée flottante de 320 millions de dollars construite par l’armée américaine au large de la côte de Gaza ont été volés samedi alors qu’ils étaient en route vers un entrepôt de l’ONU, a rapporté mardi Reuters.
Onze camions « ont été nettoyés par les Palestiniens » pendant leur trajet vers l’entrepôt du Programme alimentaire mondial à Deir El Balah, dans la bande centrale, et seulement cinq camions sont parvenus à destination.
- “Ils n’ont pas vu de camions depuis un moment”, a déclaré à Reuters un responsable de l’ONU. “Ils sont simplement montés sur les camions et se sont servis eux-mêmes de certains colis de nourriture.”
Selon les Nations Unies, aucune aide n’a été livrée à l’entrepôt depuis le quai militaire américain dimanche et lundi.
Les Nations Unies ont déclaré que 10 camions d’aide alimentaire en provenance du quai sont arrivés à l’entrepôt vendredi, son premier jour d’opération. Il a été transporté par des sous-traitants de l’ONU.
- “Nous devons nous assurer que les dispositions nécessaires en matière de sécurité et de logistique sont en place avant de procéder”, a déclaré le responsable de l’ONU.
Selon les estimations israéliennes, le Hamas a volé jusqu’à 60 % de l’aide entrant dans la bande de Gaza, et un reportage de la Douzième chaîne a révélé la semaine dernière que l’organisation terroriste a réalisé au moins 500 millions de dollars de bénéfices grâce à l’aide humanitaire depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
La jetée a été pré-assemblée dans le port israélien d’Ashdod avant d’être ancrée jeudi sur une plage de l’enclave côtière. Aucune troupe américaine n’a débarqué lors de l’installation de la jetée, selon le Commandement central américain (CENTCOM). Quelque 1 000 soldats et marins américains ont contribué à la construction de la jetée flottante.
L’unité de coordination des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) du ministère israélien de la Défense a annoncé samedi que “des centaines de palettes d’aide humanitaire” et plus de 160 000 litres de carburant étaient entrés via la jetée.
Le vice-amiral Brad Cooper, commandant adjoint du CENTCOM, a déclaré que l’objectif est que 500 tonnes d’aide humanitaire, soit 90 camions, transitent quotidiennement vers Gaza par la jetée, pour finalement atteindre 150 camions par jour.
Le CENTCOM a tweeté tôt mardi que plus de 569 tonnes d’aide humanitaire avaient jusqu’à présent été déchargées du quai.
L’USAID et le ministère américain de la Défense dirigent cet effort, aux côtés de Chypre, des Nations Unies et de donateurs internationaux, notamment les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni, la Roumanie et l’Union européenne, a indiqué le CENTCOM. L’aide est transportée par voie maritime depuis Chypre où elle est filtrée, et les Nations Unies reçoivent l’aide à Gaza et coordonnent sa distribution.
Israël contribue également à faciliter l’entrée de l’aide via la jetée.
Reuters a également rapporté que « la nourriture et les médicaments destinés aux Palestiniens de Gaza s’accumulent en Égypte parce que le terminal de Rafah reste fermé ».
Israël a pris le contrôle opérationnel du passage il y a quelques semaines, mais le Caire a jusqu’à présent refusé de coopérer avec les autorités israéliennes pour faciliter l’entrée de l’aide via Rafah. Le gouvernement israélien souhaite autoriser l’arrivée de l’aide à Gaza par le point de passage, mais il ne peut le faire sans la coopération égyptienne.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a imputé la semaine dernière à l’Égypte la responsabilité d’éviter une crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Katz a déclaré qu’il avait parlé avec ses homologues britanniques et allemands “de la nécessité de persuader l’Égypte de rouvrir le terminal de Rafah pour permettre la poursuite de l’acheminement de l’aide humanitaire internationale à Gaza”. Alors que le monde attribue la responsabilité de la situation humanitaire à Gaza à Israël, a-t-il ajouté, « la clé pour prévenir une crise humanitaire à Gaza est désormais entre les mains de nos amis égyptiens ».
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Traduit par PLEINSFEUX