Par Michael SNYDER – le 25 février 2025
Avez-vous remarqué une augmentation très alarmante de l’activité volcanique au cours des derniers mois ?
Selon Volcano Discovery, 38 volcans à travers le monde sont récemment entrés en éruption et des dizaines d’autres montrent des signes d’agitation ou d’activité mineure.
De toute ma vie, je n’ai jamais rien vu de tel et je suis convaincu que l’activité sismique ne fera qu’augmenter dans les mois à venir. Ici, aux États-Unis, je surveille de très près le Mont Rainier et Yellowstone est une menace qui plane constamment au-dessus de nos têtes. Mais les scientifiques préviennent que le Mont Spurr pourrait bien être le prochain volcan à entrer en éruption sur le territoire américain…
- Les scientifiques ont prévenu qu’un volcan massif en Alaska avait une chance sur deux d’entrer en éruption dans un avenir proche.
- Le mont Spurr, haut de 11 000 pieds, se trouve à 77 miles d’Anchorage, la plus grande ville de l’État qui abrite près de 300 000 personnes.
- Au cours des 10 derniers mois, le pays a connu un nombre inhabituellement élevé de petits tremblements de terre.
Une éruption à grande échelle du mont Spurr serait spectaculaire, mais les dégâts ne seraient pas importants car cette région de l’Alaska est très peu peuplée.
D’un autre côté, une éruption massive du Mont Rainier aurait le potentiel d’être cataclysmique, et on nous dit que « ce n’est qu’une question de temps » avant que cela ne se produise…
- Les experts affirment que ce n’est qu’une question de temps avant que le mont Rainier, l’un des volcans les plus dangereux des États-Unis, ne se déchaîne sur le nord-ouest du Pacifique.
- Cet immense stratovolcan actif surplombe près de 90 000 personnes vivant dans des villes comme Seattle, Tacoma et Yakima dans l’État de Washington, ainsi que Portland dans l’Oregon.
La plupart des habitants de Seattle et de Tacoma n’ont aucune idée du danger qu’ils courent.
Mais ceux qui ont étudié de près le mont Rainier comprennent certainement…
« Le mont Rainier m’empêche de dormir la nuit car il représente une grande menace pour les communautés environnantes », a déclaré précédemment Jess Phoenix, volcanologue et ambassadeur de l’Union of Concerned Scientists, lors d’une apparition sur CNN.
Lorsque ce volcan finira par exploser, ce ne seront pas des coulées de lave ou des nuages de cendres étouffants qui menaceront les villes environnantes, mais des lahars : des coulées de boue violentes et rapides qui peuvent ravager des communautés entières en quelques minutes.
J’aimerais que vous imaginiez un instant un mur géant de boue surchauffée fonçant sur vous à 80 km/h.
Pour ceux qui se trouvent sur le chemin direct, il y aura peu d’espoir de s’échapper.
Mais des exercices d’évacuation sont régulièrement organisés. En fait, le 21 mars dernier, les communautés locales ont mené « le plus grand exercice d’évacuation de lahar au monde »…
- Le 21 mars 2024, plus de 45 000 étudiants des communautés au sud de Seattle et à l’ouest du mont Rainier ont participé au plus grand exercice d’évacuation de lahar au monde. Bien que l’exercice régional d’évacuation de lahar ait lieu tous les deux ans, celui de cette année était le plus important jamais organisé.
- L’équipe de gestion des urgences de la East Pierce Interlocal Coalition (EPIC) coordonne l’exercice, avec le soutien des autorités locales, des districts scolaires, des premiers intervenants, des gestionnaires des urgences, des bénévoles et des agences fédérales et étatiques, telles que l’US Geological Survey. Des étudiants de Puyallup, Sumner-Bonney Lake, Orting, White River et Carbonado, Washington, ont participé à l’événement.
Étant donné que le mont Rainier est situé à proximité de zones très peuplées, il ne restera pas beaucoup de temps pour avertir les résidents locaux.
La boue surchauffée se déplacera incroyablement vite et ne montrera aucune pitié.
Aujourd’hui, une grande partie de Tacoma et du sud de Seattle sont en fait construites sur « d’anciennes coulées de boue de 30 mètres d’épaisseur provenant des éruptions du mont Rainier »…
- « Tacoma et South Seattle sont construites sur des coulées de boue anciennes de 30 mètres d’épaisseur provenant des éruptions du mont Rainier », a déclaré Phoenix. Cela indique clairement que ces villes très peuplées se trouvent sur la trajectoire de potentielles coulées de boue générées par une future éruption.
Bien sûr, le nord-ouest du Pacifique est également confronté à la menace d’un tsunami géant produit à la suite d’une rupture massive le long de la zone de subduction de Cascadia…
- Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme après qu’une série de tremblements de terre a secoué la côte ouest la semaine dernière, avertissant qu’un événement sismique majeur est « inévitable ».
- Les tremblements de terre déclenchent des tsunamis en provoquant la montée ou la descente du fond de l’océan, poussant l’eau au-dessus pour former une vague massive.
- Mais la Californie n’est pas la seule à être menacée : Washington se trouve le long de la zone de subduction de Cascadia, qui est capable de provoquer un « méga-séisme », ont-ils déclaré.
Un scientifique qui a étudié de très près la zone de subduction de Cascadia prévient qu’un tremblement de terre suffisamment important pourrait potentiellement « générer des vagues de tsunami atteignant jusqu’à 80 pieds de haut »…
- Harold Tobin, co-auteur de l’étude et directeur du Pacific Northwest Seismic Network, a déclaré que même si les données aideront à affiner les projections, elles ne changeront pas une réalité difficile à accepter de la vie dans le Pacifique Nord-Ouest.
- « Nous avons le potentiel de connaître des tremblements de terre et des tsunamis aussi importants que les plus importants que nous ayons jamais connus sur la planète », a déclaré Tobin, qui est également professeur à l’Université de Washington. « Cascadia semble capable de générer une magnitude de 9 ou un peu moins ou un peu plus grande. »
- Un séisme de cette puissance pourrait provoquer des secousses d’une durée d’environ cinq minutes et générer des vagues de tsunami atteignant jusqu’à 25 mètres de haut. Il pourrait endommager plus d’un demi-million de bâtiments, selon les documents de planification d’urgence.
Pouvez-vous imaginer à quoi cela ressemblerait ?
Nous parlons d’une catastrophe naturelle qui serait absolument sans précédent dans notre histoire.
Bien sûr, Yellowstone a le potentiel de produire une catastrophe qui serait encore plus grande que cela.
Si une éruption à grande échelle du supervolcan de Yellowstone devait se produire, tout dans un rayon de 80 kilomètres « serait presque anéanti », pratiquement tout le pays serait recouvert d’épaisses cendres et le monde entier connaîtrait un hiver volcanique pendant une période prolongée…
- Même si l’explosion tuait des milliers de personnes et envoyait des rivières de lave en fusion se déverser jusqu’à 64 km du site de l’éruption, ce ne serait que le début de la dévastation.
- Les experts prédisent que toutes les villes dans un rayon de 80 km seraient pratiquement anéanties par les mêmes coulées pyroclastiques qui ont créé les figures pétrifiées de Pompéi.
- Pendant ce temps, les États-Unis seraient recouverts d’une épaisse couche de cendres étouffantes tandis que le monde plongerait dans un hiver volcanique qui pourrait durer des années.
Un hiver volcanique provoqué par une éruption à grande échelle du Yellowstone provoquerait une baisse spectaculaire des températures mondiales, ce qui rendrait extrêmement difficile la culture de quoi que ce soit…
- Le professeur Mather affirme que certaines estimations suggèrent un refroidissement global d’environ 5°C (9°F) pendant plusieurs années, avec des températures pouvant potentiellement chuter jusqu’à 10°C (18°F) la première année.
- Une étude préliminaire récente menée par l’Université arctique de Norvège suggère que le refroidissement maximal qu’un événement volcanique pourrait produire est de 12°C (21,6°F).
- Si tel était le cas, les pays du monde entier pourraient connaître des hivers exceptionnellement froids et être confrontés à des pénuries de récoltes généralisées en cas de mauvaises récoltes.
En dehors des États-Unis, les Champs Phlégréens sont secoués par des centaines de tremblements de terre…
Les sismologues, volcanologues et responsables de Naples courent contre la montre pour mettre en œuvre la fermeture des écoles, installer des abris d’urgence et planifier les itinéraires d’évacuation des résidents vivant dans la zone Campi Flegiri de la région, également connue sous le nom de Champs Phlégréens, après que plus de 600 tremblements de terre ont été enregistrés depuis samedi, avec des magnitudes allant de M2,0 à M3,9 ; les plus nombreux et les plus forts que la région ait connus depuis 40 ans.
Selon les données de l’Institut national de géophysique et de volcanologie (INGV), la ville de Pozzuoli est la zone peuplée la plus proche de l’épicentre de l’essaim de tremblements de terre, ce qui a incité les autorités à fermer les écoles jusqu’à nouvel ordre.
Il y a de nombreuses années, j’ai eu l’occasion d’aller dans la ville de Pozzuoli, et j’ai également eu l’occasion de visiter les ruines de Pompéi.
Nous avons déjà été témoins de catastrophes cataclysmiques dans cette région, et je surveillerai attentivement l’évolution de la situation.
Pendant ce temps, Santorin a récemment été secouée par plus de 20 000 tremblements de terre…
- Le professeur Efthymios Lekkas, directeur de l’Organisation de planification et de protection contre les tremblements de terre, a averti dimanche que l’activité sismique à Santorin devrait se poursuivre pendant une période prolongée.
- “Il s’agira d’une séquence prolongée qui durera plusieurs semaines, peut-être même quelques mois. Ce type d’activité sismique ne s’atténue pas facilement”, a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne publique ERTNews.
- Lekkas a également expliqué que le nombre total de secousses a déjà dépassé les 20 000 tremblements de terre.
Cela faisait très, très longtemps que nous n’avions pas vu de telles secousses dans le sud de l’Europe.
Est-ce que tous ces bouleversements conduisent à quelque chose de vraiment grand ?
Enfin, je ne peux pas faire un article comme celui-ci et laisser le mont Fuji de côté.
C’est relativement calme pour l’instant, mais la dernière fois qu’il est entré en éruption, il a laissé une épaisse couche de cendres dans le centre de Tokyo…
La dernière éruption du mont Fuji, culminant à 3 776 mètres, remonte à 1707. À l’époque, les éruptions ont duré 16 jours, laissant une couche de cendres volcaniques d’environ 4 cm d’épaisseur à certains endroits du centre actuel de Tokyo, selon les archives historiques.
La prochaine fois que le mont Fuji entrera en éruption, Tokyo n’aura pas cette chance.
Comme je l’ai détaillé dans mes livres, nous vivons à une époque où l’activité sismique est en augmentation.
Ce que nous avons vécu jusqu’à présent n’est que la pointe de l’iceberg.
Il y aura un événement apocalyptique après l’autre dans les années à venir, et j’espère que vous vous préparez en conséquence.
Traduit par PLEINSFEUX