Par Ben JOHNSON – le 26 avril 2024
- Près de deux ans après avoir lancé une « approche pangouvernementale » pour soutenir l’industrie de l’avortement, le président Joe Biden a désormais invoqué une puissance supérieure. Mardi, lors d’un arrêt de campagne en Floride, Biden a fait le signe de croix dans une tentative apparente de conjurer la législation pro-vie, s’est moqué de l’idée selon laquelle des miracles se produisent en politique et s’est interrogé à haute voix sur « ce qu’est l’enfer » dans la Bible.
Lors d’un discours pro-avortement à Tampa, Biden, prétendument « fervent catholique », s’en est pris à l’ancien président Donald Trump, accusé d’être un extrémiste pro-vie. Le 46e président semblait incrédule que le 45e président « ait décrit la décision Dobbs comme un « miracle ». Peut-être que ça vient de cette Bible qu’il essaie de vendre. Whoa, j’avais presque envie d’en acheter une juste pour voir ce qu’elle contenait.
Il semble curieux que Joe Biden n’ait pas appris certains principes fondamentaux de la Bible en assistant à la messe quotidienne avant de se rendre à « l’église noire » tous les dimanches, entre des arrêts dans les communautés grecques orthodoxes et portoricaines, le tout après avoir fréquenté la synagogue le Shabbat.
Ce n’était là qu’une facette de l’inversion des Écritures pratiquée par Biden. Lors d’une réunion avec des bénévoles à Tampa, Biden a invoqué le pouvoir de la Croix précieuse et vivifiante de notre Seigneur alors qu’un conférencier invité discutait de l’avortement.
Biden a fait ce geste sacré alors que Nikki Fried – l’actuel président du Parti démocrate de Floride et ancien commissaire de l’État à l’agriculture, qui a perdu par 14 points la primaire du poste de gouverneur démocrate de 2022 face à un ancien républicain – a rabaissé le gouverneur Ron DeSantis (à droite) pour avoir signé un projet de loi qui mettait fin à l’avortement une fois que les bébés avaient un rythme cardiaque fœtal détectable. “Ron DeSantis avait le sentiment qu’il devait se présenter à la présidence, et donc [protéger la vie à naître à] 15 semaines n’était pas suffisant. Nous avons dû aller à six semaines”, a indigné Fried.
Alors que Fried prononçait ces phrases, Joe Biden faisait le signe de croix, essayant apparemment d’empêcher que le projet de loi sur le rythme cardiaque ne devienne une loi. Mais il s’avère que Jésus est pro-vie, Ron DeSantis est un leader, et le 1er mai, la loi sur la protection du rythme cardiaque deviendra la loi sur la protection du rythme cardiaque.
Faire le signe de croix lors d’un rassemblement sur l’avortement serait tout à fait approprié… pour un exorciste. L’une des figures les plus marquantes de l’Église primitive a écrit : « Par le signe de la Croix, toute magie est arrêtée, et toute sorcellerie réduite à néant, et toutes les idoles sont abandonnées, et tout plaisir indiscipliné est stoppé. » Mais le fait que le deuxième président catholique du pays fasse un geste sacré de sa foi pour se moquer du caractère sacré de la vie – un enseignement de son Église, de la Bible et de son Sauveur – est un sacrilège.
La Bible – dans n’importe quelle traduction, avec ou sans l’approbation d’un individu – indique clairement que la Croix est le signe chrétien par excellence, réconciliant un Dieu saint avec l’humanité pécheresse. Pour cette raison, les chrétiens ont toujours embrassé, chéri et se sont accrochés à la vieille croix robuste.
Le signe de croix est une ancienne prière chrétienne. Selon les Écritures, le chrétien fait le signe de croix pour montrer qu’il envisage d’accomplir le Grand Commandement d’aimer Dieu de tout son esprit (front), de tout son cœur et de toute sa force (épaules). Les premiers écrits de l’Église semblent indiquer qu’à l’origine, il était tracé sur le front avec le pouce, rappelant peut-être des versets bibliques sur Dieu scellant les fidèles en plaçant sa marque sur leur front. (Voir Exode 13:16, Ézéchiel 9:3-6 et Apocalypse 14:1 et 22:4.)
- Au fil du temps, il est devenu courant de faire le signe de croix sur tout le corps. La méthode exacte variait géographiquement, mais finalement tous les chrétiens traditionnels – catholiques romains, orthodoxes orientaux, coptes, Arméniens, éthiopiens, anglicans, luthériens et autres – en sont venus à commencer toutes leurs prières par ce signe, demandant la bénédiction de la Sainte Trinité.
Les premiers chrétiens prenaient leur rôle de peuple de la Croix si au sérieux – et plaçaient une telle confiance dans le Christ crucifié – qu’ils utilisaient ce signe sacré pour sanctifier et chasser les démons de tout. Le premier dirigeant de l’Église Tertullien (160-240 après JC) a écrit : « À chaque pas et mouvement, à chaque entrée et sortie, lorsque nous enfilons nos vêtements et nos chaussures, lorsque nous nous baignons, lorsque nous nous asseyons à table, lorsque nous allumons la lumière. lampes, sur le canapé, sur le siège, dans toutes les actions ordinaires de la vie quotidienne, nous traçons sur le front le signe [de la Croix].”
Saint Cyrille de Jérusalem (mort en 386) a dit à ceux qui se préparaient au baptême que faire le signe de la croix est la façon dont les chrétiens « confessent le Crucifié ». C’est « notre sceau, fait avec audace par nos doigts sur notre front et en toute chose ; sur le pain que nous mangeons et les coupes que nous buvons, dans nos entrées et nos sorties ; avant notre sommeil, quand nous nous couchons et quand nous nous réveillons; lorsque nous voyageons et lorsque nous sommes au repos.»
La seule chose que les premiers chrétiens ne faisaient pas, c’est d’utiliser le signe de la croix comme une plaisanterie, encore moins pour bénir une activité démoniaque. Joe Biden a une étrange histoire d’utilisation de la Croix du Christ comme punchline. Dans un discours de campagne de 2019, Biden, alors candidat, a répondu aux affirmations selon lesquelles il était trop amical envers les républicains en se signant tout en prononçant les premiers mots qu’un catholique prononce en confession : « Bénis-moi, Père, car j’ai péché. »
Bizarrement, Biden a également fait le signe de croix lors d’une conférence de presse conjointe en septembre dernier avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lorsque Netanyahu a mentionné que les deux étaient « amis » depuis « plus de 40 ans » – une référence apparemment ludique à la longévité de l’octogénaire.
Certains ont indiqué que Biden avait l’intention de faire de sa dernière moquerie de la Croix du Christ un requiem pour la campagne présidentielle de M. DeSantis. Ou bien il aurait pu indiquer qu’il avait l’intention que son ministère de la Justice conteste l’une ou les deux protections pro-vie. D’autres diront peut-être que l’invocation continuelle par Biden de ce signe fidèle montre son désir de sanctifier même les déclarations politiques banales.
Mais faire perpétuellement le signe de croix n’indique pas la piété. Notre âme s’incline vers les actions que commet notre corps et les mots que prononce notre bouche. Utiliser des choses saintes avec désinvolture relève de la catégorie du fait de prendre le Nom du Seigneur en vain.
Lorsque le président — lors d’une visite destinée à assurer sa position de leader de la nation — applique cette marque classique du chrétien à l’avortement, que le christianisme enseigne depuis 2 000 ans comme étant un meurtre, cela revient à qualifier « le mal de bien et le bien de mal » (Ésaïe 5:20). Cette notion est renforcée par Nikki Fried qui, un jour après sa comparution conjointe avec Biden, a déclaré que les républicains qui ont adopté des lois pro-vie protégeant les bébés de l’avortement « avaient du sang sur les mains ».
Les politiciens qui soutiennent le démembrement d’enfants innocents dans le ventre de leur mère ont du sang sur les mains – les mêmes mains qu’ils utilisent pour faire le signe de croix contre l’industrie de l’avortement. Joe Biden a déclaré à plusieurs reprises qu’il pensait mener « une bataille pour l’âme de cette nation ».
Il a invoqué à plusieurs reprises ses pouvoirs spirituels tout en promouvant des politiques immorales et en emprisonnant des défenseurs de la vie. Dans son discours sur l’état de l’Union de 2023, il a appelé le Congrès à « restaurer l’âme de cette nation » en développant l’avortement. Et Biden a déclaré : « Les Américains transgenres façonnent l’âme de notre nation ».
Chaque jour, le combat spirituel qui se cache sous la surface de notre discours politique se manifeste avec plus d’acharnement. Les chrétiens doivent se rappeler que « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Éphésiens 6:12).
Par conséquent, « nous ne combattons pas selon la chair, car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour renverser les forteresses » (II Corinthiens 10-4). Mais le signe de croix du président face à l’industrie sanglante de l’avortement devrait servir de sonnette d’alarme sur le fait que le combat spirituel n’est que trop réel. Et la bataille spirituelle doit être jointe aux armes spirituelles de la prière, du jeûne et de la foi totale que « la bataille appartient au Seigneur ».
Tandis que Biden bénit l’impensable, les chrétiens doivent prier, voter et se lever.
Traduit par PLEINSFEUX