DE ADAM ELIYAHU BERKOWITZ | 19 OCTOBRE 2022
Moins de deux semaines avant que les Israéliens ne se rendent aux urnes pour la cinquième fois en moins de quatre ans, l’ancien Premier ministre et chef de l’opposition Benjamin Netanyahu est devenu biblique dans une interview avec le PDG de Christian Broadcasting Network (CBN), Gordon Robertson, sur le 700 Club programme.
Dans l’interview, Netanyahu, qui vient de publier son autobiographie, a souligné comment la création de l’État d’Israël représentait l’accomplissement de la prophétie biblique. Il a également remercié les chrétiens évangéliques pour leur soutien à l’État juif.
« La fondation d’Israël est intervenue après des siècles d’exil », a-t-il expliqué. “Pèlerins, massacre, le tout culminant au plus grand massacre de tous, l’Holocauste.
“La fondation de l’État visait vraiment à faire deux choses”, a-t-il ajouté. « Premièrement, pour accomplir la prophétie biblique du rassemblement des exilés. Et aussi le renouvellement de la souveraineté juive dans notre ancienne patrie, la terre d’Israël. Cela a été réalisé. Mais une fois qu’il a été atteint, il n’était pas nécessairement garanti de façon permanente à moins que nous ne nous soyons assurés qu’il était garanti.
Premier « Premier ministre » à être né en Israël après sa déclaration d’indépendance, Netanyahu a occupé le siège du Premier ministre pendant 15 ans, faisant de lui le Premier ministre le plus ancien.
Dans l’interview, il a expliqué comment il pensait que la sécurisation de l’État après sa création représentait la mission de sa génération et de sa propre vie.
“Alors que la génération de mon père était chargée de fonder l’État, ma génération était chargée d’assurer son avenir”, a-t-il noté. « J’ai consacré ma vie à rendre Israël fort, fort économiquement, fort militairement et diplomatiquement pour pouvoir créer ce que j’appelle le triangle de fer de la paix. Nous sommes si forts que les pays arabes qui nous entourent, au lieu de chercher à nous détruire, reconnaissent que nous sommes là pour rester. Et ainsi, un par un, nous avons fait la paix avec eux. Et nous venons de conclure, comme vous l’avez dit, les quatre accords historiques d’Abraham dont je décris en détail comment cela a été réalisé avec l’aide du président Trump et de son équipe.
Le dirigeant israélien a également souligné que ce qu’est devenu Israël doit être considéré comme rien de moins qu’un miracle des temps modernes.
“Un petit État sur le bord oriental de la Méditerranée est maintenant classé comme la huitième puissance mondiale avec un dixième de 1% de la population mondiale”, a-t-il déclaré. « Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez expliquer. C’est un miracle de foi et de courage. Et je pense que c’est une allégorie pour toute l’humanité. C’est ce que peut réaliser un peuple libre doté d’une détermination et d’une foi suffisantes. Et c’est à chacun d’y parvenir. »
Robertson a répondu en nature, notant qu’Israël avait rempli son rôle biblique en tant que “lumière brillante pour toutes les nations”.
Il a cité une section des mémoires de Netanyahu dans laquelle il décrit les conversations que le Premier ministre israélien a eues avec l’ancien président Barack Obama. Les deux étaient connus pour avoir été en désaccord sur des sujets, notamment sur les relations des États-Unis avec l’Iran.
Dans son autobiographie, Netanyahu a cité Obama disant : « Bibi, personne n’aime Goliath. Je ne veux pas être un gorille de 800 livres qui se pavane sur la scène mondiale. Pendant trop longtemps, nous avons agi ainsi. Nous devons diriger d’une manière différente.
Interrogé sur sa réponse, Netanyahu a dit à Robertson qu’il était « surpris » par la déclaration. Alors que le monde est dans une situation désespérée avec “l’Iran se précipitant vers un arsenal nucléaire, le terrorisme abondant partout et l’ordre mondial étant partout défié”, Netanyahu n’était pas d’accord avec Obama, estimant qu’une approche plus affirmée était nécessaire.
“Je ne voulais pas être un gorille de 800 livres”, a plaisanté Netanyahu. «Je voulais être un gorille de 1 200 livres. Parce que je pense que les gens respectent la force.
Netanyahu a noté que, bien qu’il respecte le président Obama, il n’était pas du tout d’accord avec lui sur ce point.
“Je pense qu’Obama croyait que la paix apporte le pouvoir”, a expliqué Netanyahu. “Et je crois que le pouvoir apporte la paix et maintient la paix vis-à-vis des voisins non démocratiques.”
Il a noté qu’Obama croyait que l’accord avec l’Iran empêcherait le programme d’armes nucléaires de l’Iran, mais Netanyahu pensait que la façon d’empêcher l’Iran de poursuivre un arsenal nucléaire était de rendre Israël fort. Il a également souligné qu’un Iran doté de l’arme nucléaire était une menace pour les États-Unis ainsi que pour Israël.
“Puisque Obama n’était pas d’accord avec moi sur la façon de m’opposer à cette décision iranienne, je n’avais d’autre choix que d’aller à la session conjointe du Congrès.”
Netanyahu a souligné les efforts brutaux du gouvernement iranien pour réprimer les manifestations en cours comme preuve que le régime islamiste ne devrait pas avoir d’armes nucléaires.
Il a suggéré que les manifestations pourraient signaler un changement massif en Iran.
« En fait, j’ai réalisé des clips vidéo pour le peuple iranien à plusieurs reprises, et j’ai été étonné par le nombre énorme de réponses que nous avons reçues avec des noms, des adresses », a-t-il déclaré. “Cela m’a dit qu’il y avait un niveau de résistance et de frustration là-bas qui n’était pas entièrement compris. Et ça sort maintenant.
« Cela va-t-il changer le régime ? a demandé Netanyahu. « Peut-être pas tout de suite. Mais cela ouvre des possibilités d’action pour l’avenir. Je pense que le régime islamique radical d’Iran s’est engagé à détruire Israël, la destruction des États-Unis, la destruction de notre civilisation judéo-chrétienne commune, à les avoir avec des missiles balistiques et des armes nucléaires, je pense que c’est une menace potentielle pour notre avenir commun.
Le dirigeant israélien a déclaré qu’il “n’hésiterait pas à utiliser tous les moyens possibles pour provoquer la fin de ce régime”, car c’est aussi ce que souhaite le peuple iranien.
Robertson a cité une autre section du livre de Netanyahu dans laquelle le secrétaire d’État de l’époque, John Kerry, insistait sur le fait que la seule voie vers la paix au Moyen-Orient passait par la « solution à deux États » et la création d’un État palestinien. La signature des Accords d’Abraham a clairement illustré que la déclaration de Kerry était un sophisme.
“Vous arrive-t-il d’être fondamentalement offensé par ce qu’ils disent?” Robertson a demandé, notant que l’approche de Kerry montrait une ignorance fondamentale de l’histoire d’Israël.
« J’essaie de canaliser ma frustration en actions positives », a répondu Netanyahu. « Dans ce cas, ce n’était pas seulement notre histoire. C’est le pays de la Bible.
Netanyahu a souligné que les Juifs n’étaient pas des « occupants ».
« Nous venons de Judée », a-t-il dit. « C’est de là que vient le mot Juif. La Judée-Samarie est le cœur du peuple juif auquel nous sommes attachés depuis plus de 3 000 ans. Jérusalem est notre capitale depuis que le roi David l’a établie il y a 3 000 ans.
Netanyahu a décrit la solution à deux États comme « un nettoyage [de la Judée et de la Samarie] ethniquement des Juifs », une approche qui serait impensable dans n’importe quelle autre partie du monde.
« Et pourtant, c’est ce que l’establishment de la politique étrangère dit depuis des années », a déclaré Netanyahu, expliquant que la paix avec les Palestiniens est impossible. Il a noté qu’ils avaient rejeté un État palestinien à plusieurs reprises.
« Les Palestiniens ne veulent pas d’un État à côté d’Israël », a-t-il dit. “Ils veulent un État à la place d’Israël.”
La solution, selon Netanyahu, était d’éviter les Palestiniens et de traiter directement avec les États arabes dans leur ensemble.
« C’est ainsi que nous avons obtenu quatre accords de paix en quatre mois », a-t-il expliqué. « Et je crois que si je reviens au pouvoir, nous obtiendrons un cinquième, un sixième et un septième, mettant fin au conflit arabo-israélien, isolant les partisans du rejet palestinien jusqu’à ce qu’eux aussi reviennent.
Robertson a noté que l’administration Biden semble fixée sur une solution à deux États basée sur les lignes de cessez-le-feu de 1967 et avec une capitale palestinienne à Jérusalem.
« Le problème avec les Palestiniens, ce sont les Palestiniens », a répondu Netanyahu. « Ils refusent d’accepter Israël dans n’importe quelle frontière. Ils refusent d’accepter l’Etat juif dans n’importe quelle frontière. Tant qu’ils persistent dans cette voie, vous ne pouvez pas vraiment résoudre leurs problèmes.
Netanyahu a conclu en disant : « La politique implique beaucoup de compromis. C’est naturel.
Mais je ne fais aucun compromis sur une chose; La sécurité et la survie d’Israël. C’est une chose sur laquelle je me tiens. Et si besoin est, je reste seul.
Mais je sais que nous avons beaucoup d’amis en Amérique et dans le monde. Et une grande majorité d’entre eux sont des chrétiens évangéliques et croyants. Et c’est l’occasion de dire ‘merci’ à vous tous.
Traduit par PLEINSFEUX