Enseignez-leur toute la Bible


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Nos enfants n’ont pas besoin d’une Écriture aseptisée, ils ont besoin du Dieu
qui parle à travers tout cela.

Par FAITH ACTIVIST  –  21 mai 2025

Le premier livre pour enfants que j’ai lu à ma petite fille n’était pas celui que j’attendais. Intitulé « Histoires pour enfants » de JC Ryle, je l’ai ouvert en m’attendant à quelque chose de doux et simple, une sorte de Boucle d’or revisitée chrétiennement. Au lieu de cela, j’ai découvert une histoire basée sur 2 Rois 2:23-24, où Élisée est moqué par un groupe de garçons et où deux ourses sortent de la forêt et en dévorent quarante-deux.

Cela m’a pris au dépourvu. Est-ce vraiment la première histoire que je veux partager avec ma fille ? Une partie de moi voulait passer à quelque chose de plus sûr. Mais une autre partie, façonnée par la conviction que toute Écriture est inspirée de Dieu et utile (2 Timothée 3:16), savait mieux que moi. Et en lisant, Dieu m’a appris quelque chose de puissant sur la parentalité.

Nous ne lisons pas les Écritures à nos enfants uniquement pour les réconforter. Nous les lisons pour leur enseigner la vérité, même si celle-ci est accompagnée d’avertissements. Surtout dans ces cas-là.

Voici cinq leçons que cette histoire m’a apprises sur la façon de guider nos enfants à travers toutes les Écritures, même ses ombres.

1. Faites attention à leurs fréquentations

Les quarante-deux garçons morts ne se moquaient peut-être pas tous d’Élisée. Mais tous étaient avec ceux qui le faisaient. Les ours ne posaient pas de questions. Ils réagissaient à la scène.

« Celui qui fréquente les sages devient sage, mais celui qui fréquente les insensés s’attire le malheur » (Proverbes 13:20).

Nos enfants seront façonnés par leurs amis. Ce n’est pas du légalisme, c’est de la sagesse biblique. Nous devons leur apprendre à aimer davantage ceux qui aiment Dieu et à choisir leurs compagnons avec soin. Surveiller leur vie sociale n’est pas s’immiscer dans leurs affaires. C’est les guider.

2. N’atténuez pas le coût du péché

Nous frémissons quand les enfants souffrent. C’est naturel. Mais les Écritures ne nous cachent pas que le péché est grave, même pour les jeunes. Le péché n’est pas seulement une phase infantile ou un moment de mauvaise conduite. C’est, fondamentalement, une rébellion contre un Dieu saint.

« Le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Ce n’est pas seulement un problème d’adulte.

Si nous présentons le péché comme de simples « erreurs » ou « bévues », nous risquons de minimiser le secours que Jésus nous offre. Une vision mesquine du péché conduit à une vision mesquine du Christ. La justice édifiante de 2 Rois prépare les jeunes cœurs à comprendre la miséricorde radicale de la croix.

3. Observez votre propre marche

Béthel, d’où venaient les moqueurs, était un foyer d’idolâtrie en Israël. Les enfants reflétaient probablement le cynisme et le mépris qu’ils entendaient à la maison. Et les Écritures avaient prévenu que cela arriverait : « Je lâcherai contre toi les bêtes sauvages, qui te priveront de tes enfants.» (Lévitique 26:22).

Votre quête de sainteté ne concerne pas seulement vous, mais aussi vos enfants. L’héritage de notre foi (ou de notre compromis) perdure dans nos foyers. Les moqueries envers les prophètes naissent souvent des murmures des parents.

4. Le Christ est pour les enfants

Si ces garçons étaient assez grands pour se moquer d’Élisée, ils étaient assez grands pour savoir ce qu’il en était. Et s’ils étaient assez grands pour pécher contre le prophète de Dieu, ils étaient aussi assez grands pour connaître la miséricorde divine.

Jésus a accueilli les enfants non pas comme une simple considération, mais comme un exemple. Il a dit : « Laissez venir à moi les petits enfants… car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent » (Marc 10:14).

L’Évangile n’est pas un message que nos enfants reçoivent en grandissant. C’est l’air qu’ils devraient respirer dès leur plus jeune âge. S’ils sont assez grands pour pécher, ils sont assez grands pour être sauvés.

5. Donnez-leur la Bible entière

Le monde n’a pas peur de ses ambitions. Aujourd’hui, les enfants découvrent très tôt des livres comme « Heather a deux mamans » ou « Prince et Chevalier ». Si la culture assume ouvertement ses faiblesses, pourquoi hésitons-nous face à la vérité divine ?

Bien sûr, la sagesse est de mise. Nous adaptons les détails à leur époque, mais nous ne censurons pas les Écritures. Il n’existe pas de « modification sûre » de la Parole de Dieu qui soit toujours vraie. Taire des passages de la Bible parce qu’ils sont gênants, c’est se poser en éditeurs au détriment de Dieu.

Jésus a dit : « Quiconque a honte de moi et de mes paroles… le Fils de l’homme aussi aura honte de lui » (Marc 8:38). Cela inclut les mots dérangeants. Les mots déroutants. Les mots sévères et glorieux. Nos enfants en ont besoin de tous.

6. Les ombres qui mènent à la lumière

Lire l’histoire de deux ours s’attaquant à une foule de garçons moqueurs peut ne pas sembler être un moment parental précieux. Mais les ombres dans les Écritures nous enseignent autant que la lumière. Elles nous avertissent, nous préparent et, surtout, nous conduisent au Sauveur qui a subi la colère que nous méritons tous.

Guidez vos enfants à travers ces ténèbres. Apprenez-leur la révérence. Montrez-leur que Dieu n’est ni une mascotte ni un mythe, mais un Seigneur vivant et saint. Puis montrez-leur Jésus non pas comme une échappatoire facile aux passages difficiles de la Bible, mais comme l’Agneau qui se tient au milieu du feu, plein de miséricorde et de majesté.

Parce qu’en fin de compte, ils ont besoin de la Bible entière. Et plus encore, ils ont besoin du Dieu qui l’a donnée.


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