GUERRE CIVILE AU VATICAN


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Le Pape François voit l’Église Catholique sur le bord de la guerre civile à cause de l’inclusion des Lesbiennes, des Gays, des Bisexuels et des Transgenres.

Par Geoffrey Grider – Le 22 octobre 2015

Une réunion du Vatican révèle la division catholique croissante sur le divorce et l’homosexualité.

« Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. »  (Matthieu 23: 9)

NOTE DE LA RÉDACTION : Le Vatican a longtemps dit que l’Église Catholique « ne changera jamais », mais, devinez quoi ?  C’est dans les affres mortelles d’un changement cataclysmique en ce moment même.  Tout comme Obama a fait de l’agenda de l’homosexualité et des Lesbiennes, des Gays, des Bisexuels et des Transgenres une ordonnance maléfique des États-Unis, le Pape François tente de mettre en place ces mêmes ravages impies dans la Corporation de l’Église Catholique déjà sans Dieu.  La guerre qui va suivre est la division de l’Église Catholique par le milieu.  Soyez attentifs, il y aura du sang.

CITE DU VATICAN – À un moment donné au cours d’un important sommet de la hiérarchie catholique romaine qui se termine ce week-end, un des principaux évêques conservateurs a pris la parole à l’intérieur de la salle de réunions du Vatican et a sans délai inculpé ses pairs libéraux de faire le travail du diable.

La réunion de trois semaines, connue comme un synode, a dégénéré en une bagarre théologique sur la vision du Pape François pour une église plus inclusive, où figurent des luttes intestines les plus amères et publiques depuis les jours grisants de la réforme catholique dans les années 1960.

L’Archevêque Tomash Peta du Kazakhstan a bien remarqué l’intensité de la division, en soulevant les sourcils et même avec quelques rires incrédules, tout en  dénonçant certains des changements de politiques qui planent sur le synode comme ayant l’odeur de la « fumée infernale ».

C’était juste un autre jour au synode qui, plus que tout autre événement unique depuis que le Pape François a commencé son pontificat en 2013, a mis en évidence l’ampleur de sa portée aux catholiques autrefois méprisés qui a déclenché un bras-de-guerre pour l’âme de l’Église Catholique.  Plus important encore, ceci a souligné à quel point il peut être difficile pour le Pape François de refondre l’Église qu’il sert à son image.

En fait, le refoulement par les traditionalistes a été tellement fort au synode que les chances de changements rapides sur les questions brûlantes de la famille, y compris d’offrir la communion aux divorcés et aux catholiques remariés, et avoir un langage plus accueillant pour les homosexuels, se sont sensiblement estompées, sinon complètement perdues.

Alors que le synode arrive à sa fin, nous avons vu une poussée de la dernière chance afin de trouver un terrain d’entente qui pourrait au moins ouvrir la porte à des modifications de la politique.  Mais, certains observateurs comparent déjà le Pape François au président Barack Obama, un homme dont l’agenda réformiste a été embourbé par un Congrès conservateur.

« Le Pape François a le même problème qu’avait Barack Obama » a déclaré le révérend Thomas Reese, un analyste senior pour le National Catholic Reporter.  « Il a promis le monde, mais, le Congrès ne lui a pas permis de le livrer.  Si quelque chose peut ressortir de ce Synode, je pense que les gens vont donner une passe au pape et blâmer les évêques pour avoir arrêté le changement. »

Pour le Pape François, le synode, le deuxième du Vatican en 12 mois sur les questions reliées à la famille, présente peut-être la décision la plus importante de son pontificat.

Les 270 hauts officiels de l’église provenant de 122 pays doivent terminer leurs votes sur un document final d’ici samedi.  Mais, le Pape François a le dernier mot, en détenant le pouvoir de simplement accepter les recommandations du synode, d’aller au-delà, ou de refuser le jugement en encourageant la poursuite des débats.  Toutes ces avenues, cependant, transportent une certaine quantité de risques.

Utiliser ses pouvoirs pour aller au-delà des recommandations du synode pourrait susciter la colère des conservateurs, dont certains remettent déjà ouvertement en cause la trajectoire de son pontificat.  Pourtant, si la recommandation finale du synode désappointe les espérances libérales, en annulant tout simplement tout ou en encourageant plus de débats, ceci pourrait générer une grande déception parmi les fans du Pape François dans le monde entier.  Ils pourraient commencer à voir en lui un révolutionnaire dans les gestes et les mots, mais, pas dans la substance.

S’il est entièrement d’accord avec les recommandations du synode, « il pourrait y avoir un effondrement de sa popularité dans l’opinion publique mondiale, mais, il pourrait aussi y avoir une augmentation de sa popularité parmi les catholiques », a déclaré Massimo Franco, auteur de la Crise dans l’Empire du Vatican, un chroniqueur du quotidien italien, Corriere della Sera.

Même selon les normes du Vatican, le niveau dramatique au synode a été extraordinaire.

Aussi récemment que mercredi, le Vatican a renié vigoureusement un rapport de la presse italienne que le Pape François avait une petite tumeur au cerveau.  Ceci est arrivé après que le synode ait commencé par une explosion au début d’octobre, quand une autre fuite dans la presse italienne a mis en lumière une lettre au pape signée par 13 cardinaux conservateurs, y compris le Cardinal Timothy Dolan de New York, qui semblait remettre en question la façon dont le pape dirige le processus synodal.

Pour ajouter au mystère, quelques uns sur les 13 ont nié avoir signé la lettre.  Certains observateurs du Vatican ont vu un récent avertissement du Pape François au synode de ne pas se faire prendre par des théories du complot, comme une référence à peine voilée de la missive.  Pour certains hauts responsables du Vatican, la lettre semble proche de la sédition ouverte.

« L’opinion largement répandue que je percevais parmi les pères a été un sentiment de dégoût, » a déclaré l’Evêque Marcello Semeraro, un des hauts dignitaires religieux qui rédigera le document final du synode, au site web de Vatican Insider.

Pourtant, en disant aux évêques que tout était sur la table pour des discussions, le Pape François a sans doute levé le voile sur ce qui peut être examiné, y compris son style de gestion.  Cependant, les évêques conservateurs voient en lui quelqu’un qui a également ouvert une boîte de Pandore, en permettant la libre circulation des idées qui ont effrayé certains traditionalistes et provoqué une réaction forte.

Parmi les nombreuses questions en débat, deux ont émergé comme les plus polémiques.

Le premier est d’accorder ou non aux catholiques divorcés et remariés, qui commettent techniquement l’adultère aux yeux de l’église, l’accès à la communion.  En outre, il y a la question d’offrir un accueil plus chaleureux aux gais et aux lesbiennes, y compris les références frappantes à l’homosexualité comme « intrinsèquement désordonnées » des enseignements de l’Église.

La division n’est pas seulement entre libéraux et conservateurs, mais aussi, géographiquement avec des prélats en Afrique, par exemple, dénonçant la fixation « eurocentrique » et « occidentale » avec des questions telles que l’homosexualité.  Le Cardinal de la Guinée, Robert Sarah, a relié la pression pour les droits des homosexuels à l’avortement et à l’extrémisme islamique, en les comparant tous à ce que le « nazi-fascisme et le communisme étaient dans le 20ème siècle ».

La véhémence de la réaction a choqué même certains conservateurs modérés, en suggérant la montée d’une faction semblable au Tea Party des évêques au sein de la hiérarchie.

« Certains d’entre eux parlent maintenant d’un genre d’Armageddon, » a déclaré l’Archevêque Mark Coleridge de Brisbane, en Australie, dans une entrevue avec le Washington Post.

« Ils se considèrent comme les fils de bonté et voient les autres comme les fils des ténèbres et du mal.  Je suis très surpris par cette vision apocalyptique des choses au synode … Cela n’est pas la façon dont les discussions se font, » a-t-il ajouté.

Le combat s’est présenté étonnamment public et personnel.  Le puissant cardinal conservateur, George Pell, par exemple, a suggéré dans une entrevue avec le Figaro qu’une « bataille » épique prenait forme dans l’église entre la théologie conservatrice de Benoît XVI et le cardinal libéral allemand, Walter Kasper, qui est considéré comme un allié du Pape François et l’architecte de certaines des mesures les plus progressistes qui sont proposées au synode.

Le commentaire de George Pell a provoqué une rare réprimande publique cette semaine de la part du Cardinal allemand, Reinhard Marx, qui a appelé George Pell par son nom lors d’une conférence de presse du Vatican.

« Dans le synode, nous ne sommes pas dans une bataille.  Nous ne sommes pas Ratzinger contre Kasper, » a dit Marx, en utilisant le nom de naissance du Pape Benoît XVI.  « Ce n’est pas bien ».

L’intrigue s’est épaissie encore le jeudi lorsqu’un article est apparu sur un site web catholique conservateur prétendant être d’un « clerc très sage, compétent et très influent » et intitulé, « L’échec du pontificat du Pape François ».

Dans ce document, l’auteur écrivant sous le nom de plume Don Pio Pace et en utilisant une terminologie d’initié, fait valoir que l’église divisée est maintenant  « intrinsèquement ingouvernable » et a décrié ce « synode étrange » comme étant très centré sur « les couples adultères et les couples homosexuels ».

Certains ont également dénoncé le sens général du chauvinisme qui pèse sur les débats dans lesquels uniquement des religieux mâles ont des droits de vote.

Maureen Kelleher, une nonne américaine servant dans un des rôles sans droit de vote au synode, a déclaré au National Catholic Reporter qu’il y avait « des moments où je ressentais une condescendance tellement lourde, que vous pouviez la couper avec un couteau. »

En parlant des femmes en général, elle a ajouté : « Je vois un niveau très élevé de non-acceptation de nous comme maintenant la moitié du ciel. »

Source : NowTheEndBegins.com

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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