Kushner : les mesures punitives contre les Palestiniens favoriseront la paix


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Le gendre du président défend les récentes décisions de sanctions affirmant que l’administration change des “fausses réalités” qui empêchaient d’aller de l’avant.

cérémonie d’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem le 14 mai 2018.
(Yonatan Sindel/Flash90).

Jeudi, Jared Kushner, chargé par son beau-père le président américain Donald Trump de mener les efforts de l’administration américaine pour la paix au Moyen-Orient, a déclaré que la série de mesures punitives contre les Palestiniens aideront, et ne nuiront pas, à l’obtention d’un accord de paix.

S’exprimant à l’occasion du 25ème anniversaire de la poignée de main entre le dirigeant palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, dans les jardins de la Maison Blanche, scellant ainsi les accords d’Oslo, Kushner a déclaré que l’actuelle administration américaine prenait des mesures vitales vers la paix que les autres n’ont pas réussi à prendre.

« Il y avaient trop de fausses réalités qui ont été créées – que les gens vénéraient – qu’il fallait changer, je pense », a-t-il déclaré dans un entretien avec le New York Times. « Tout ce que nous faisons, c’est traiter les choses comme nous les voyons et nous n’avons pas peur de faire ce qui est juste. Je crois que nous avons une bien meilleure chance d’obtenir une vraie paix. »

Depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, la position de Washington vis-à-vis des Palestiniens a drastiquement changé.

A la fin de l’année dernière, l’Autorité palestinienne a gelé tout les contacts avec Washington après que Trump a reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël.

Depuis la rupture des liens entre les États-Unis et les Palestiniens, l’administration de Trump a redoublé ses efforts pour punir les dirigeants palestiniens et les forcer à reprendre les négociations avec Israël.

L’aide américaine a ensuite été supprimée, tout comme son soutien pour l’UNRWA, l’Office des Nations unies qui aide trois millions de réfugiés palestiniens.

Lundi, Washington a ordonné la fermeture de la mission de l’OLP dans la capitale américaine – 25 ans après que le chef de l’OLP Arafat a été accueilli à la Maison blanche.

Malgré certaines informations affirmant que ces mesures ont poussé l’Autorité palestinienne à envisager de couper tous ses liens avec le gouvernement américain, y compris la coopération cruciale en matière de sécurité, Kushner a déclaré que leur colère ne fermait pas les portes à un accord de paix avec Israël.

« Dans toutes les négociations auxquelles j’ai participé », a-t-il dit, en écho à son beau-père qui s’appuie sur ses expériences passées dans le secteur de l’immobilier, « avant de dire ‘oui’, les gens répondent d’abord ‘non’ ».

Cette semaine, la Dixième chaîne israélienne a rapporté les propos de proches du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui auraient déclaré que les mesures américaines pourraient conduire à une flambée des violences dans la région.

« Les liens entre l’AP et Trump se sont détériorées au point » que Ramallah envisage de couper tous les contacts restants, expliquait le reportage télévisé, citant des responsables palestiniens.

« Trump est devenu un ennemi du peuple palestinien et un ennemi de la paix », ont déclaré des officiels cités par la Dixième chaîne. Le président américain encourage le terrorisme et l’extrémisme avec ses politiques qui pourraient conduire à de la violence dans la région, qui explosera au visage d’Israël et des États-Unis ».

Cette année, l’Administration Trump a coupé toutes ses aides aux Palestiniens à l’exception d’environ 42 millions de dollars qu’elle leur donne pour ses efforts en matière de coopération sécuritaire.

Selon Kushner, cet argent doit être conditionné à une coopération de la part des Palestiniens.

« Personne n’a automatiquement le droit à l’aide américaine pour l’étranger », a-t-il dit.

Dans le même temps, alors que responsables israéliens ont salué les décisions de l’administration Trump, Jason Greenblatt, l’envoyé spécial de Trump pour la paix au Moyen-Orient, a déclaré jeudi qu’il se préparait à des critiques israéliennes sur son plan de paix pour le Moyen-Orient quand il sera présenté.

« Nous allons défendre le plan auprès des Israéliens et des Palestiniens. Nous sommes prêts aux critiques de toutes parts, mais nous pensons que c’est la meilleure voie pour tout le monde », a déclaré Greenblatt dans un entretien avec Reuters.

L’AFP a contribué à cet article.

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