LE MASSACRE DE JONESTOWN


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L’histoire d’un faux prophète

Par le Dr Steve Elwart

Les faux prophètes et les fausses prophéties sont présents à travers le Nouveau Testament.  Jésus met en garde contre les faux prophètes dans Matthieu 7:15-23, soulignant qu’ils peuvent être reconnus par leurs fruits.  1Jean 4:1-3 met également en garde les croyants contre les faux prophètes, en notant que les « esprits » qui renient la réalité de l’incarnation sont faux et non de Dieu.  Dans Actes 13:4-12, un faux prophète nommé Bar-Jésus s’oppose à Paul et à Barnabas.  Paul appelle le faux prophète un « enfant du diable » et quelqu’un qui est « plein de toutes sortes de tromperies et de ruses » (Actes 13:10).  Dieu frappe alors le faux prophète de cécité.

Les faux prophètes dans le Nouveau Testament sont souvent associés avec la fin des temps.  Par exemple, Marc 13:22 stipule que « parce que des faux messies et des faux prophètes apparaîtront et accompliront des signes et des miracles pour séduire, si possible, même les élus ».  Le thème de la tromperie relie les travaux des faux prophètes avec l’œuvre de Satan, qui est connu pour son caractère et ses travaux trompeurs (Genèse 3).  C’est pourquoi Paul peut appeler le faux prophète dans Actes 13, « enfant du diable ».

Les faux prophètes existent aujourd’hui.  Même maintenant, ils sont dans le commerce de la tromperie.  Plusieurs d’entre eux ont été les fondateurs de religions qui existent encore aujourd’hui.  Beaucoup ont prospéré pendant une période de temps relativement courte qui s’est terminée tragiquement ; Certains seulement avec une perte de la foi, mais, d’autres avec une perte de leur vie physique et spirituelle.

En 1997, les membres de la secte Heaven’s Gate ont commis un suicide collectif, en croyant que leurs âmes seraient transportées vers un vaisseau spatial suivant la comète Hale-Bopp.  Leur dirigeant âgé de 65 ans, Marshall Applewhite, qui avait une longue histoire de visites dans des institutions psychiatriques, croyait qu’il était un descendant de Jésus-Christ.  Il a dit à ses disciples qu’il avait eu une révélation divine que le monde devait être « nettoyé » par les fondateurs extraterrestres et qu’ils devaient quitter la terre.

Le 26 mars 1997, Rio DiAngelo, qui avait été choisi pour « rester sur la Terre » et continuer à prêcher le message du groupe est allé à Heaven’s Gate House et a trouvé 39 morts.  Rio DiAngelo était le seul survivant.

On peut lire beaucoup à propos de ces faux enseignants, mais, ils semblent rarement frapper leurs propres maisons.  Pour cet auteur, un cas tristement célèbre d’un faux enseignant est devenu très réel quand un témoin a vécu une éventuelle tragédie près de la maison.

Il y a trente-six ans, un natif du Mississippi âgé de 20 ans, s’est retrouvé enfermé dans une cellule de prison en Guyane se demandant ce qui etait arrivé à son monde, un monde dans lequel sa famille et ses amis étaient toujours vivants.  Ils étaient tous mort dans un bosquet d’une jungle sud-américaine qu’ils espéraient être leur paradis.

Le 18 novembre 1978, Herbert Newell, du comté rural de Sharkey, était parti un bon matin sur un bateau de pêche communautaire, seulement pour revenir et retrouver tous ses proches morts ; Ils faisaient partie des 909 victimes des enseignements d’un faux prophète.

Le suicide/meurtre collectif était le plus grand événement semblable de l’histoire moderne et a abouti à la plus grande perte de vies civiles des États-Unis dans une action délibérée jusqu’au 11 septembre 2001.

Leur dirigeant était un homme nommé James Jones et le lieu s’appelait Jonestown. Jonestown était le nom informel pour le projet agricole du Temple des Peuples formé par le Temple des Peuples.  Jones a formé le Temple des Peuples à Indianapolis, en Indiana, au milieu des années 1950.  Jones prêchait que « ceux qui restaient drogués avec l’opium de la religion devaient être amenés à l’illumination, au socialisme ».

James Jones a déplacé le Temple à Redwood Valley, en Californie, en 1965 et, en quelques années, d’autres temples ont été établis dans toute la Californie.  Au milieu des années 1970, le Temple a déménagé son siège social à San Francisco.

Lorsque James Jones a déplacé le Temple en Californie, il n’y avait pas beaucoup d’avenir à Blanton, dans le Mississippi, pour une pauvre famille noire.  « Mes parents étaient métayers, et nous vivions sur les terres de la plantation du propriétaire. »

À la fin des années 1960, la famille a déménagé en Californie après qu’une de ses sœurs et son père aient trouvé du travail.  C’est à Los Angeles qu’ils ont été introduits au Temple des Peuples de Los Angeles.  La famille n’avait jamais fréquenté une église ensemble, alors, ils ont décidé d’essayer cette église comme un endroit où ils pourraient adorer en famille.  Ils étaient heureux avec le fait que des gens de toutes les races et de tous les âges adoraient ensemble.  Ils ne savaient pas alors que Jones avait déjà commencé à s’éloigner de la Parole.

« Si nous avions été dans l’église et avions lu notre Bible, nous aurions su que ce n’était pas quelque chose de Chrétien ou de Dieu, » a déclaré Herbert Newell.

Plus ils assistaient aux services du Temple plus ils sont devenus impliqués dans l’église.  Le week-end, ils rejoignaient d’autres membres dans des autobus et voyageaient de Los Angeles à San Francisco, base des opérations James Jones.

Au lieu de rejoindre l’armée, Herbert Newell a effectué une tournée en autobus financée par le Temple à travers le pays avec d’autres membres de l’église.  Ce voyage n’a fait que renforcer son engagement à James Jones et au Temple des Peuples.

« Je pensais que c’était une bonne chose, un bon endroit pour moi, » a déclaré Herbert Newell.

Alors que le Temple croissait, il y avait la construction d’un autre établissement du Temple des Peuples, le projet agricole du Temple des Peuples, communément connu sous le nom de Jonestown, en Guyane, un pays sur la côte des Caraïbes de l’Amérique du Sud.  En 1977, James Jones a annoncé que les membres de l’église y déménageraient.  Jonestown est situé au milieu d’une jungle dense luxuriante qui semblait isolée du monde extérieur.  L’endroit semblait idéal.

« C’est comme le dit la Bible, beaucoup de faux prophètes sont arrivés dans le monde, » a déclaré Herbert Newell.

Les membres du Temple ont afflué vers le nouvel établissement, y compris Herbert Newell et sa famille.  Il faisait partie de la dernière vague vers l’établissement nouvellement créé, mais, un membre de la famille n’a pas suivi.  Le père d’Herbert Newell n’avait jamais aimé les enseignements de James Jones et avait été catégorique sur le fait que sa famille ne devait pas suivre l’homme en Amérique du Sud.

« Mon père ne voulait rien avoir à faire avec lui.  Cet homme va seulement vous emmener là-bas et vous tuer, » a dit Newell.  « J’ai toujours trouvé cela étrange et obsédant qu’il dise cela. »

Herbert Newell a vite découvert que son père avait raison.

Une fois dans le complexe, James Jones, de toute évidence sur les médicaments, diffusait la propagande dans le système de haut-parleurs.  Herbert Newell a déclaré que, parfois, à la fin d’une journée de travail, James Jones convoquait des réunions connues sous le nom de « Nuits Blanches » qui duraient tard dans la nuit.

« Il demandait à chacun d’entre nous ce que nous ferions si nous étions envahis par des mercenaires ou autres.  Cela pouvait durer jusqu’à deux ou trois heures du matin », a déclaré Newell.  « Vous pouvez faire presque n’importe quoi lorsque vous êtes privé de sommeil et que vous avez travaillé toute la journée.  Vous n’avez pas eu le temps de prendre une douche, et vous faites toutes ces choses, et il demande à chacun ce qu’il ferait.  Je pensais, c’est l’enfer, j’aimerais seulement dormir un peu. »

James Jones gardait ses disciples en ligne en les tournant l’un contre l’autre.  Il les encourageait à signaler toute personne qui démontrait son insatisfaction où avait rompu ses « commandements ».

« Si quelqu’un vous écrivait, vous seriez sur le plancher ce soir-là.  Vous aviez deux personnes qui arrivaient et vous enfermaient.  C’était une façon d’inciter la peur en vous afin de vous forcer à faire quoi que ce soit qu’il voulait vous faire faire. »

Dans le complexe, alors que James Jones descendait toujours plus loin dans ses délires, son emprise sur ses disciples se resserrait.  Même si beaucoup de gens voulaient quitter ou renvoyer leurs enfants aux États-Unis, très peu ont osé parler de peur de la colère de Jones.  Plus tard, Herbert Newell a découvert que sa mère avait voulu envoyer à la maison ses propres enfants pour qu’ils puissent vivre avec leur père, mais, à l’époque, ceci n’a jamais été discuté.

Pendant ce temps, Herbert Newell a travaillé sur plusieurs emplois.  Il a travaillé comme bûcheron, a aidé à la production du charbon de bois et, finalement, a travaillé à bord du bateau de pêche du Temple, le Cudjoe.  Pour la plupart, Newell a trouvé le travail enrichissant ; Il a dit que c’était seulement vers la fin que les choses avaient commencé à aller vraiment mal.

Peu de temps après le déménagement en Guyane, le bureau du sénateur américain, Leo Ryan (D-Californie), du 11ème district, a commencé à entendre des demandes directes d’assistance des familles concernées dont les parents avaient disparu dans la jungle de la Guyane pour rejoindre la communauté Jonestown.  Les articles de journaux ont également soulevé des préoccupations.  Il y avait des allégations d’irrégularités de sécurité sociale, de violations des droits de l’homme, et de personnes détenues contre leur gré à Jonestown.

En juin 1978, Leo Ryan a lu des extraits de la déclaration sous serment de Debbie Blakey, un transfuge de Jonestown, qui comprenait les revendications que la communauté de Jonestown avait, à plusieurs reprises, fait des répétitions d’un suicide collectif.  Des rapports sur le groupe, favorables où défavorables, affluaient.

Leo Ryan a alors engagé un avocat pour interroger les anciens membres et les proches des membres du Temple des Peuples afin de déterminer si le groupe avait violé des lois fédérales où de l’état de la Californie.

Leo Ryan a reçu l’autorisation officielle du gouvernement guyanais en septembre 1978 pour une visite du complexe.  Le groupe officiel comprenait Leo Ryan, James Schollaert et Jackie Speier, l’assistant personnel de Ryan.  Le groupe de Leo Ryan comprenait neuf personnes de l’équipe de NBC News et d’autres représentants des médias.  Dix-huit personnes d’une délégation de parents concernés ont également accompagné le groupe.

Dans les jours de la préparation du voyage à Jonestown, Leo Ryan a contacté James Jones pour l’informer de son intention de visiter le village.  Après avoir d’abord accepté la visite, Leo Ryan a été informé par l’avocat de James Jones qu’il ne serait pas en mesure d’assister au moment où ils le voulaient, en affirmant que la visite n’était rien de plus qu’une « chasse aux sorcières » contre le Temple des Peuples.  Leo Ryan a répondu qu’il se rendrait dans le complexe de toute façon, en partant pour la Guyane le 14 novembre 1978.

Les problèmes ont commencé pour le groupe dès leur arrivée en Guyane à minuit. Ron Javers du San Francisco Chronicle n’avait pas de visa d’entrée et a été détenu pendant la nuit à l’aéroport.  Le groupe de parents concernés, malgré des réservations confirmées, a dû passer la nuit dans le hall de l’Hôtel Pegasus de Georgetown, parce qu’aucune chambre n’était disponible à leur arrivée.

Au cours des deux jours et demi suivants, Leo Ryan et les membres des familles ont tenté de parler avec un représentant du Temple des Peuples, à leur siège social de Georgetown, mais, n’ont pas pu entrer.  Finalement, Leo Ryan a informé l’avocat de James Jones que lui et tout son groupe partiraient pour Jonestown.

L’avion devait quitter Georgetown à 14h30 ce jour-là.  À bord se trouvaient Leo Ryan, son chef d’état-major, le chef-adjoint des missions pour le pays, le conseiller juridique de James Jones, les neuf représentants des médias, quatre représentants du groupe des parents concernés, et Neville Annibourne, un représentant du gouvernement guyanais.

À leur arrivée à Jonestown, le dîner a été servi à la délégation ainsi qu’un divertissement par une présentation musicale des membres du Temple des Peuples.  Comme la soirée avançait, les journalistes ont interviewé James Jones tandis que Leo Ryan parlait avec des membres du Temple des Peuples dont les noms avaient été fournis par des parents aux États-Unis

Au cours de la soirée, un membre de Jonestown a fait passer une note à Don Harris, un journaliste de NBC, indiquant que lui et sa famille souhaitait quitter.  Un autre membre a fait une demande verbale semblable à un autre membre du groupe.  Les deux demandes ont été signalées à Leo Ryan.

Leo Ryan a aussi été en mesure de s’adresser à certains des membres du Temple des Peuples, où il a dit « Quels que soient les commentaires, il y a des gens ici qui pensent que c’est la meilleure chose qui leur soit jamais arrivée dans toutes leurs vies. »  Ils ont éclaté en acclamations et en applaudissements.

Le lendemain matin, Herbert Newell a reçu l’ordre de quitter avec la Cudjoe.  Il trouvait cela étrange puisque c’était samedi et que le bateau ne quittait pas normalement le port avant lundi.  Herbert Newell pensait que c’était juste une des particularités de James Jones.

« J’ai dit à ma mère, à ma copine et à mes frères et sœurs que je serais de retour, » a déclaré Herbert Newell.  Il n’a jamais eu la chance de tenir sa parole.

En montant à bord du Cudjoe, Eddie Crenshaw, un ami d’Herbert Newell a fait un commentaire de mauvais augure.  « Crenshaw a dit : Lorsque vous reviendrez ici demain, les amis, nous serons tous partis ; Nous serons tous morts.  Je lui ai dit que c’était beaucoup de BullShit.  Je ne pouvais pas l’imaginer.  Je ne pouvais pas y croire, » a dit Herbert Newell.

Alors que le groupe de Leo Ryan montait à bord de leurs avions pour se préparer à partir, ils ont été tirés par deux des disciples de James Jones.  Leo Ryan, trois membres des médias et un des membres du Temple des Peuples, qui avait choisi de quitter, ont été tués.  Six autres personnes ont été grièvement blessées.  Les assaillants ont quitté l’aéroport peu après.  Un des avions du groupe a été en mesure de s’échapper à la mêlée et a rapporté les nouvelles de l’attaque aux contrôleurs à la tour de Georgetown, qui l’ont notifié aux officiels de la Guyane.  De retour à la piste d’atterrissage, les survivants de l’attaque ont recherché couvert et protection pour la nuit.

Alors que la délégation de Leo Ryan se préparait à monter à bord de leurs avions, dans le complexe, James Jones avait rassemblé la communauté de Jonestown.  Il leur a expliqué que quelqu’un à bord allait tuer Leo Ryan, en donnant une justification à des gens qui voulaient détruire le Temple des Peuples pour les attaquer.  « L’ennemi » descendrait alors sur eux et les tuerait sans pitié.

Les disciples de James Jones s’y attendaient.  Il les avait fait vivre dans la peur d’un ennemi sans nom et un destructeur pendant de nombreuses années.  Il les avait également préparés à ce qu’il appelait un « suicide révolutionnaire » pendant un certain temps.  Ils avaient même eu un certain nombre de pratiques pour les préparer à une telle éventualité.

Selon le rapport officiel, le carnage à Jonestown a débuté vers 17h00, au même moment que les tirs ont éclaté à l’aéroport.

Plus tard cette nuit, toujours en train de pêcher, Herbert Newell a été réveillé et arrêté par des soldats guyanais.  Les soldats lui ont dit que Leo Ryan, des membres de l’équipe de nouvelles et des membres du Temple des Peuples qui avaient tenté de s’enfuir avaient été attaqués et tués sur la piste d’atterrissage où ils s’apprêtaient à partir.

« Ils se sont emparés de nous, nous ont emmenés au poste de police et nous ont enfermés.  Ils ne savaient pas si nous avions quelque chose à voir avec les tirs sur la piste où autre chose.  Nous avons été en prison toute la nuit jusqu’au matin, » a déclaré Herbert Newell.  Selon les rapports du FBI, l’ami d’Herbert Newell, Eddie Crenshaw, était un des tireurs qui ont aidé à assassiner Leo Ryan sur l’ordre de James Jones.

A midi, le 19 novembre 1978, des soldats ont dit qu’au moins 400 personnes étaient mortes à Jonestown.  « J’ai dit au gars qu’il mentait.  Je ne pouvais pas y croire », a dit Newell.  « Mon cœur a juste chaviré.  Alors que la journée passait, le nombre de corps a augmenté. »

Alors qu’Herbert Newell et d’autres personnes étaient sur le bateau et que le groupe de Leo Ryan était attaqué, James Jones avait ordonné ce qu’il appelait le « suicide révolutionnaire ».  Des seaux de Flavor Aid aromatisés de raisins et contenant du poison au cyanure, et divers tranquillisants, ont été mis à la disposition des membres du Temple des Peuples.

James Jones leur a ensuite ordonné de boire, en disant que les soldats reviendraient bientôt pour torturer leurs enfants et les personnes âgées de Jonestown.

« Si j’avais su ou pensé que quelque chose de semblable allait arriver, j’aurais essayé de sortir ma famille de là » a déclaré Herbert Newell.

Des cassettes audio laissées derrière ont montré que ce n’était pas un suicide collectif.  Alors que certaines personnes « buvaient le Kool-Aid », d’autres ont été amenées par James Jones à faire boire la boisson mortelle à leurs enfants.  Les enfants peuvent être entendus pleurant et implorant alors que le liquide est forcé dans leur gorge.

L’hésitation est évidente.  James Jones dit aux membres du Temple qu’ils vont trop lentement.  Quelques-uns sont d’accord avec lui, mais, la plupart sont entendues argumentant dans le fond et refusant ses ordres.

« Arrêtez cette absurdité ! » hurle James Jones.  « Vous excitez vos enfants ! »

Herbert Newell et d’autres survivants voient ce qui est arrivé comme simplement un meurtre.  « Vous aviez trois choix.  Soit vous buviez la boisson où ils vous l’injectaient de force où ils vous tiraient.  Vous deviez choisir une des trois options », a déclaré Newell.  « Ce n’était pas comme s’ils avaient été d’accord pour le faire ».

À la fin de la bande de 45 minutes, on entend James Jones dire : « Prenez notre vie. Nous vous la remettons.  Nous étions fatigués.  Nous ne nous suicidons pas ; Nous commettons une action de suicide révolutionnaire pour protester contre les conditions d’un monde inhumain ».

Quelques-uns des plus chanceux ont pu s’échapper dans la jungle, mais, la plupart n’ont même pas essayé.  « Si vous quittez Jonestown et tentez de courir à travers la jungle, vous ne savez pas où aller », a déclaré Newell.  « James Jones nous a toujours dit qu’elle était pleine de grenouilles, et de serpents venimeux, et de panthères, ce qui était vrai. »

Finalement, Herbert Newell et son frère Cleveland Jr. ont été libérés de prison, mais, Herbert Newell n’était pas libre.  Non seulement il a souffert de la culpabilité du survivant, en perdant douze membres, presque tous de sa famille, dans la jungle, il a été marqué par le stigmate d’être un membre du désormais tristement célèbre Temple des Peuples.

« Je ne voulais plus revenir aux États-Unis lorsque c’est arrivé, » a déclaré Herbert Newell.  « Je ne voulais pas que quiconque me dise, Je te l’avais bien dit, où que quelqu’un me fasse me sentir mal parce que j’étais allé là-bas.  Je ne voulais rien entendre de tel. »

Il ne voulait pas revenir à l’église.  « Pendant un certain temps après l’événement, je ne voulais rien avoir à faire avec l’église de personne.  Si ma famille n’avait pas été à l’église, ceci ne nous serait probablement pas arrivé », a déclaré Newell.

Il est tombé dans l’abus de drogues.

« J’étais dans l’automédication, essayant de noyer la douleur pour la perte de ma famille, mais, je suis arrivé à la conclusion que de prendre des drogues ne doit pas être la réponse.  Cà ne faisais qu’empirer ma situation.  Une fois les drogues éliminées, je suis retourné à penser aux membres de ma famille que j’avais perdus. »

Herbert Newell a finalement cessé l’habitude de la cocaïne, mais, la douleur persiste toujours.  Il est maintenant conducteur de train pour la ville de Los Angeles, mais, a récemment du prendre des congés.  Les souvenirs étaient trop pour lui.

« La route de mon train va dans une des rues où nous habitions autrefois.  De descendre cette route tous les jours a ramené les souvenirs de ma famille.  Je me surprends beaucoup à penser à eux.  Cà devient plus facile avec les années qui passent, mais, c’est quelque chose que vous n’oublierez jamais. »

La question la plus embarrassante qui découle de la tragédie de Jonestown est de savoir comment un homme peut-il réaliser un tel contrôle sur un grand groupe de personnes au point de vouloir volontairement mourir à son commandement.

La réponse est que James Jones était un « faux prophète ».  Il a attiré les gens avec des mensonges et des tromperies.  Les disciples de James Jones ont été attirés avec de bons « sentiments » plutôt que par la grâce salvatrice du Christ.

Les nouveaux membres ont été impressionnés par James Jones. Il a largement diffusé ses services, en promettant des guérisons miraculeuses où les cancers seraient enlevés et où les aveugles pourraient voir.  Devant leurs yeux, James Jones allait guérir les patients atteints du cancer et des masses de tissus putrides seraient retirées du corps des patients.

James Jones était un véritable antéchrist, un homme qui tentait de s’élever pour prendre la place du Christ.  Vers la fin, il a dit qu’il était leur Messie et ceux qui croyaient son mensonge l’ont suivi dans la jungle, pour ne jamais revenir.

Une caractéristique récurrente des faux prophètes, c’est qu’ils prennent grand soin de prononcer des paroles agréables, positives et flatteuses.  Jérémie a condamné les faux prophètes qui disaient toujours : « Paix ! Paix ! disent-ils ; Et il n’y a point de paix. » (Jérémie 6:14; 8:11)  Jérémie disait aussi : « Les prophètes prophétisent avec fausseté. Les sacrificateurs dominent sous leur conduite, et mon peuple prend plaisir à cela. » (Jérémie 5:31)  Même si Jérémie était un vrai prophète du Seigneur, les faux prophètes ont été récompensés par le roi et Jérémie a été jeté dans un cachot (Jérémie 38:6).

Jésus a prédit que des faux prophètes surgiront et séduiront beaucoup de gens.  Si Jésus disait la vérité, alors nous devrions nous attendre à ce que ces faux prophètes arrivent à s’élever et  réussissent à tromper les gens.

« Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. » (Matthieu 24:11)

Les apôtres ont chargé les croyants à faire preuve de diligence dans la foi et dans la compréhension des enseignements chrétiens, afin de discerner les faux prophètes quand ils surviennent (2 Pierre 1:10 ; 1:19-21 ; 1 Jean 4:1).

Les instructions des apôtres ont été reprises par Herbert Newell quand il a dit, « Si nous avions été à l’église et avions lu notre Bible, nous aurions su que ce n’était pas quelque chose de Chrétien où de Dieu ».

Source : http://khouse.org/articles/2015/1226

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

 

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