LE SCANDALE DES PASTEURS APOSTATS


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Le 18 mars 2010

Y a-t-il des pasteurs qui ne croient pas en Dieu ?  Telle est la question posée par un nouveau rapport qui est certain de recevoir une attention considérable, et à juste titre.  Peu de membres d’églises sont susceptibles d’être désintéressés de savoir si leur pasteur croit en Dieu.

L’étude a été menée par le Centre d’Études Cognitives de l’Université Tufts, sous la direction de Daniel C. Dennett et de Linda LaScola.  Dennett, bien sûr, est une des figures principales dans le « Nouvel Athéisme », le mouvement athéisme nouvellement agressif et influent qui a gagné une audience considérable parmi les élites intellectuelles et les médias.

Dennett est un scientifique cognitif dont le livre, Breaking the Spell, suggère que la croyance en Dieu doit avoir, à un moment donné, servi un important objectif évolutionnaire, accordant un avantage évolutif à ceux qui avaient une certaine croyance en une vie après la mort par rapport aux hommes sans une telle croyance.  David C. Dennett présume que la réalité de la mort pourrait bien avoir été le facteur déclenchant.  Afin de rendre la vie significative face à la mort (et donc encourager la reproduction), David C. Dennett suggère que les humains primitifs ont inventé l’idée de Dieu et de la vie après la mort.  Maintenant, il suggère qu’on n’a plus besoin de ces croyances primitives.

Fait intéressant, David Dennett propose également une nouvelle interprétation du libéralisme théologique.  Notant que beaucoup de gens modernes prétendent être Chrétiens tout en ne maintenant pratiquement aucun contenu théologique spécifique, Dennett suggère que leur mode de foi ne doit pas être décrit comme une « croyance », mais plutôt, comme « croyant dans une croyance ».

Compte tenu du propre agenda athéiste de David C. Dennett, nous pouvons à juste titre supposer qu’il serait ravi de voir les ministres chrétiens et les croyants abandonner la foi.  En effet, les nouveaux athées en ont fait un objectif déclaré. Ainsi, ce nouveau rapport de recherches, « Les pasteurs qui ne sont pas des croyants », doit être lu dans ce cadre.  Néanmoins, il doit être lu.  Ce rapport exige l’attention de toute personne concernée par l’intégrité de l’Église Chrétienne et de la Foi Chrétienne.

David C. Dennett et Linda LaScola ont entrepris leur projet dans le but de trouver des pasteurs incroyants et des ministres qui continuent à servir leurs églises dans « l’incrédulité secrète ».  Leur échantillon « petit et auto-sélectionné » de ministres représente un microcosme de l’effondrement théologique au cœur de nombreuses églises et confessions.

Dans leur rapport, David C. Dennett et Linda LaScola présentent des cas étudiés de cinq ministres incroyants, trois de dénominations libérales (libéraux) et deux de dénominations conservatrices (littéraux). 

Wes, un méthodiste, a perdu sa confiance dans la Bible alors qu’il assistait à un collège chrétien libéral et un séminaire.  « Je suis allé au collège en pensant qu’Adam et Ève étaient de vraies personnes », a-t-il expliqué.  Maintenant, il ne croit plus que Dieu existe.  Dans son compte-rendu, Dieu est un mot qui « peut être utilisé très expressivement dans certains de mes modes les plus méditatifs » et « une sorte de poésie qui est écrite par des êtres humains ».

Les membres de son église ne savent pas qu’il est un athée, mais, il explique qu’ils sont également libéraux eux-mêmes.  Ses collègues ministériels sont encore plus libéraux : « Ils ont été dé-mythologisés, je dirai.  Ils ne croient pas que Jésus a été ressuscité des morts littéralement.  Ils ne croient pas que Jésus est né d’une vierge.  Ils ne croient pas dans toutes ces choses qui causeraient un grand émoi dans leurs églises ».

Rick, un ministre de campus pour l’Église Unie du Christ, peut-être la dénomination protestante la plus libérale, était un agnostique à l’université et semble avoir perdu toute croyance au moment où il a été diplômé du séminaire.  Il a choisi l’ordination dans l’Église Unie du Christ parce qu’elle n’exigeait « aucune doctrine forcée ».  Même s’il est diplômé d’un séminaire, il savait « qu’il ne pouvait pas y arriver dans une église conventionnelle ».  Il savait qu’il ne pouvait pas aller dans une église et enseigner à ses propres vues théologiques, basées sur Paul Tillich et Rudolf Bultmann.  Il ne croyait pas dans le contenu doctrinal de la foi chrétienne depuis le début de son ministère.  « Je ne croyais pas dans les choses traditionnelles, même à cette époque ».

Il ne croit pas « dans toutes ces choses de la foi » à propos de l’incarnation du Christ ou de la nécessité du salut, mais il est resté dans le ministère parce que, « c’est mon peuple, c’est le contexte dans lequel je travaille, ce sont les gens que je connais ».  Dans la chaire, son mode est de parler comme s’il était croyant, parce que, « aussi longtemps que … vous parlez de Dieu, de Jésus et de la Bible, c’est ce qu’ils veulent entendre.  Vous ne faites que phraser d’une manière qui a un sens pour eux … mais, la langue est ambiguë et peut être entendue de différentes manières ».

Il n’aime pas être lui-même appelé un athée, mais : « Si ne pas croire en un dieu théiste surnaturel est ce qui distingue un athée, alors, j’en suis un aussi ».

Darryl est un presbytérien qui se considère comme un pasteur « progressiste d’esprit » qui veut voir son genre de christianisme non-doctrinal « recevoir la validité d’une certaine façon ».  Il reconnaît être plus panthéiste que théiste, et il pense que beaucoup des membres les plus instruits de son église ont les mêmes croyances libérales que lui-même.  Et, ces croyances (ou incroyances) sont clairement énoncées : « Je rejette la naissance virginale.  Je rejette l’expiation substitutive.  Je rejette la divinité de Jésus.  Je rejette le ciel et l’enfer dans le sens traditionnel, et je ne suis pas le seul ».

Étonnamment, Darryl est franc sur le fait qu’il reste dans le ministère en grande partie pour des raisons financières.  C’est ainsi qu’il fait vivre sa famille.  S’il a ouvertement épousé ses croyances, « Je peux brûler les ponts en termes de ma capacité à gagner ma vie de cette façon ».

Adam est ministre dans l’Église du Christ, une dénomination conservatrice. Après des années dans le ministère, il a commencé à perdre toute confiance théologique.  Après avoir lu une série de livres, il est devenu convaincu que les athées ont de meilleurs arguments que les croyants.  Il s’est déplacé complètement dans l’athéisme, mais, il continue à diriger son église dans le culte. Comment ?  « Voici comment fonctionne mon travail le dimanche matin : Je le vois comme le jeu d’un acteur.  Je me vois comme jouant le rôle d’un croyant dans un service du culte, et je l’exécute ».

Cet « agnostique athéiste » demeure dans le ministère parce qu’il aime les gens et « je dois encore un travail ».   S’il avait une autre source de revenu, il changerait d’emploi.  Il se sent hypocrite, mais, il ne croit plus que l’hypocrisie est fausse.

John est identifié comme un ministre Baptiste du Sud qui a principalement servi en tant que dirigeant du culte.  Il a été attiré par le Christianisme comme une religion d’amour, mais, sa quête du Christianisme « m’a amené au point de ne plus croire en Dieu ».  Comme il l’explique, « je n’ai pas l’intention de devenir athée.  Je ne voulais même devenir athée.  C’est juste que je n’avais pas le choix.  Si je suis honnête avec moi-même ».

Il n’est clairement pas honnête avec les membres de son église.  Il rejette toute croyance en Dieu et toutes les revendications de la vérité chrétienne.  Il est un athée déterminé.  Encore une fois, ce ministre incroyant admet qu’il reste dans le ministère à cause des finances.  Étonnamment, ce ministre donne même son prix : « Si quelqu’un dit : Voici $200.000, je donnerais ma démission cette semaine, en disant : Dans un mois à partir de maintenant ce sera mon dernier dimanche.  Parce que je peux payer pour tout ».

Au début de leur rapport, David C. Dennett et Linda LaScola ont désigné un problème de définition.  Beaucoup d’églises et de dénominations ont adopté de telles identités fluides sans doctrine et disent que déterminer qui est croyant et qui est  incroyant est devenu difficile.  Leur déclaration mérite une lecture attentive :

« L’ambiguïté au sujet de qui est croyant et qui est incroyant provient inexorablement du pluralisme qui a été assidûment encouragé par de nombreux chefs religieux pendant plus d’un siècle : Dieu est beaucoup de choses différentes pour différentes personnes et, puisque nous ne pouvons pas savoir si une de ces conceptions est la bonne, nous devons toutes les honorer.  Ce conseil de tolérance crée un doux brouillard qui entoure tellement la question de la croyance en Dieu que si on leur demande s’ils croient en Dieu, beaucoup de gens pourraient dire sincèrement qu’ils ne savent pas ce qu’on leur demande. »

En d’autres termes, certains théologiens et certaines confessions ont embrassé une théologie tellement fluide et indéterminée que même un athée ne peut pas dire qui est croyant et qui est incroyants.

« Les pasteurs qui ne sont pas croyants » est un rapport étonnant et révélateur qui met à nu un niveau d’hérésie, d’apostasie et d’hypocrisie qui ébranle l’esprit. En 1739, Gilbert Tennett prêchait son fameux sermon, « Les dangers d’un ministre non converti ».  Dans ce sermon, Tennett décrit les pasteurs incroyants comme une malédiction sur l’église.  Ils se nourrissent de la foi et des fidèles.  « Ce travail de chenilles qui dévorent tout ce qui est vert ».
 
S’ils ne veulent pas se retirer du ministère, ils doivent être enlevés.  S’ils manquent d’intégrité pour démissionner de leur chaire, les églises doivent rassembler l’intégrité afin de les éjecter.  S’ils ne se sortent pas eux-mêmes, c’est le devoir des chrétiens fidèles de les sortir.  Les chenilles sont au travail.  Cela prendra-t-il un rapport d’un athée pour éveiller l’église aux dangers ?

Source : Albert Mohler.com

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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