Les clubs et associations islamiques sur les campus étudiants


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Par Jonathan Dowd-Gailey

L’association d’étudiants musulmans basée en Virginie du Nord pourrait facilement être prise pour un groupe religieux d’étudiants bien ordinaires. Elle fait sa propre promotion en tant qu’entité bénévole et non-politique consacrée à la simple célébration de l’Islam et offrant aux étudiants du collège une bonne occasion de développer leur foi et de s’engager dans la philanthropie. En ce sens, sa constitution déclare que la mission de l’association est de servir « les intérêts supérieurs de l’islam et des musulmans aux États-Unis et au Canada, afin de leur permettre de pratiquer l’Islam comme un mode de vie » [1].

Aujourd’hui, plus de 150 chapitres de l’association existent sur les campus universitaires américains (divisée en cinq chapitres régionaux), faisant facilement cette organisation la plus grande organisation d’étudiants musulmans en Amérique du Nord. Un bureau national basé à Washington DC, aide à la création de chapitres constitutifs et supervise les collectes de fonds et les conférences, tout en pilotant une multitude de comités spéciaux et « les Forces d’Actions Politiques. »

Pourtant, examinez certaines des récentes activités de cette association:

–   Lors d’une réunion au Queens borough Community College de New York

En Mars 2003, un conférencier invité nommé Faheed a déclaré: « Nous rejetons l’ONU, nous rejetons l’Amérique, nous rejetons toutes les lois. Ne faites pas de lobbysmes ou de protestations du Congrès parce que nous ne reconnaissons pas le Congrès. La seule relation que vous devriez avoir avec l’Amérique est de la renverser … Finalement, il y aura un musulman à la Maison Blanche qui dictera les lois de la Charia [2] ».

–  Au cours d’une protestation anti-israélienne d’octobre 2000, l’ancien président de l’association, Ahmed Shama, de l’Université de Californie, à Los Angeles (UCLA) se trouvait devant le consulat israélien à Los Angeles, et cria « Victoire à l’Islam ! Mort aux Juifs ! » Le président de l’association pour l’ouest, Sohail Shakr, déclarait dans le même rallye, « Le plus grand obstacle pour la paix au Moyen-Orient, a été l’existence de l’entité sioniste au milieu du monde musulman » [3].

–  Avant le 11 septembre 2001, l’association avait aidé officiellement trois organisations caritatives islamiques pour leur collecte de fonds : la Holy Land Foundation, Global Relief, et la Benevolence Fondation. Après cette date, les trois ont été accusés par le Federal Bureau of Investigation (FBI) d’avoir des liens importants avec le terrorisme et ont reçu l’ordre de fermer. L’Association des Étudiants Musulmans a publié une déclaration officielle de protestation: « que trois des plus grandes organisations caritatives musulmanes de la nation puissent être mises hors d’usage au plus fort de la saison du Ramadan semble incroyable. » [4]
Mais, ce n’est que la pointe de l’iceberg. Il existe des preuves accablantes que l’association, loin d’être une simple association d’étudiants, est ouvertement une organisation politique visant à créer une seule voix pour les musulmans des campus des États-Unis, une voix épousant le Wahhabisme, l’anti-américanisme et l’antisémitisme, agissant énergiquement contre la politique des États-Unis au Moyen-Orient, et exprimant sa solidarité avec les idéologies des militants islamistes, parfois avec des  résultats criminels.

Une Création Saoudite
Sur son site Web, l’association proclame son émergence spontanée et rejette tout lien avec des gouvernements étrangers. [5] En fait, la création de l’association provient des efforts soutenus de l’Arabie Saoudite visant à financer des organismes islamiques internationaux dans les années 1960. Alex Alexiev du Centre de Politique de Sécurité déclare,

« Les Saoudiens au fil des années, ont mis en place un certain nombre de grandes organisations, comme la Ligue Islamique Mondiale, l’Assemblée Mondiale de la Jeunesse Musulmane, la Fondation Al Haramain, et un grand nombre d’organisations caritatives islamiques. Bien que ces organisations se déclarent toujours être privées, tous ces groupes sont étroitement contrôlés et financés par le gouvernement saoudien et le clergé Wahhabite [6]. »

Aux États-Unis, deux organisations importantes soutenues par les saoudites sont l’Association des Étudiants Musulmans et la Société Islamique de l’Amérique du Nord ( contreparties adultes de l’Association des Étudiants Musulmans), qui ont reçu un important financement, une direction et l’influence de Riyad.

Le personnel, l’argent, et les liens institutionnels relient ces organisations ensemble depuis leur création, et tous les chemins conduisent finalement à Riyad. Ahmad Totonji, un co-fondateur de l’Association des Étudiants Musulmans, a occupé par la suite le poste de vice-président de la tristement célèbre Fondation SAAR Saoudite (un réseau d’organismes charitables nommé selon le bienfaiteur saoudite Sulayman Abd al-Aziz ar-Rajhi), qui a mis fin à ses activités en 2001 après que des agents fédéraux aient découvert des liens vers des groupes terroristes. [7] Un autre co-fondateur de cette association, Ahmad Sakr, a servi sur un certain nombre d’organisations affiliées à l’Arabie Saoudite, comme le Conseil Mondial des Mosquées. L’Association des Étudiants Musulmans est effectivement le résultat de la diplomatie Saoudite « pétro-Islamique. »

Selon les estimations actuelles, le Royaume de l’Arabie Saoudite dépense $4 milliards de dollars par année en aide internationale, dont les deux tiers de cette somme sont consacrés strictement au développement islamique. Une grande partie de ces largesses ont abouti dans des organisations islamistes comme l’Association des Étudiants Musulmans. Financée par des dons privés ou par des fondations et des organismes de bienfaisance (dont seulement certains d’entre eux sont rapportés officiellement par l’association) [8], l’Association des Étudiants Musulmans propose à ses bienfaiteurs saoudites un outil puissant. Toutefois, tant que les déclarations de taxes de l’association ne sont pas rendues publics (le 14 janvier 2004, le Comité Sénatorial des Finances Publiques a publié une liste des organisations islamiques dont les dossiers financiers sont recherchés, y compris l’Association des Étudiants Musulmans) [9], l’étendue exacte du financement étranger pour l’organisation ne peut pas être connue.

Mais, même sans les dossiers fiscaux, il y a beaucoup d’éléments de preuve pour un plaidoyer véhément pour l’association en faveur d’ une interprétation de l’Islam du style Saoudite Wahhabite. Dans « Wahhabisme : Un Essai Critique, » Hamid Algar de l’Université de Californie-Berkeley écrit,

«Certaines organisations d’étudiants musulmans ont fonctionné un certain temps comme des réseaux saoudiens pour la propagation du Wahhabisme à l’étranger, notamment aux États-Unis … particulièrement dans les années 1960 et 1970, aucune critique concernant l’Arabie saoudite n’étant tolérée au congrès annuel de l’Association des Étudiants Musulmans. L’organisation a, en effet, toujours défendu les positions théologiques et politiques issues des organisations radicales islamistes, y compris les Frères Musulmans et Jamaati Islam. [10] »

L’association a joué un rôle important dans la diffusion du Wahhabisme. « Ses nombreuses sections locales », explique Algar, « permettrait la diffusion, tous les vendredis de prières, de grandes quantités de publications de la Ligue Islamique Mondiale [basée à la Mecque], en anglais et en arabe. Bien que l’association ait progressivement diversifié ses liens avec les états arabes, l’approbation officielle du Wahhabisme est restée forte. » [11]

Stephen Schwartz va bien plus loin, en affirmant dans son témoignage à la Sous-Commission du Sénat Américain sur le Terrorisme et la Sécurité Nationale de juin 2003 :

«Les Chiites et les autres dirigeants des communautés musulmanes non-Wahhabites estiment que 80 pour cent des mosquées de l’Amérique sur un total compris entre une estimation officielle de 1200 et un chiffre non officiel de 4 à 6,000 sont sous contrôle Wahhabite… Un contrôle Wahhabite des mosquées signifie le contrôle sur les biens, les bâtiments , la nomination des imams, la formation des imams, le contenu de la prédication comprenant la télécopie des sermons du vendredi de Riyad, en Arabie Saoudite, et de la littérature distribuée dans les mosquées et les librairies des mosquées, des avis sur les babillards, et des sollicitations organisationnelles et charitables … Les principaux organismes qui ont émané  de cette campagne sont la Société Islamique de l’Amérique du Nord (ISNA), qui provient de l’Association des Étudiants Musulmans des États-Unis et du Canada (MSA), et le Conseil des Relations Américano-Islamiques (CAIR) [12]. »

L’Association des Étudiants Musulmans correspond à la principale caractéristique des groupes militants islamiques : Le refus de reconnaître la légitimité de la société laïque et de la spiritualité personnelle. Le Guide de Démarrage de l’association contient un appel ouvert pour islamiser la politique des campus :

« Cà devrait être un objectif à long terme de toutes les Associations d’Étudiants Musulmans d’islamiser la politique de leur université … La politisation de l’association  conduit à faire de l’association davantage une force de politique interne sur le campus. L’Association des Étudiants Musulmans doit être une association « dans votre face » [13]. »

Tout cela, explique le guide, vient du fait que l’association doit « apporter la moralité dans le campus » et doit convaincre les élèves de pratiquer l’Islam « comme un mode de vie. »

Dans le processus, l’association prêche un credo de « traitements spéciaux » et

« d’auto-ségrégations » qui ressemblent curieusement, et en fait peuvent être empruntés, aux politiques Afro-centriques des campus des années 1990. En exigeant que les universités soient plus « amicalement musulmanes, » la Force de Travail pour les Accommodations Nationales Religieuses (RATF) nouvellement établie de l’association exige que les chapitres locaux de l’association insistent pour que les universités proposent des logements et des repas distincts pour les musulmans seulement. [14]

Les politiques de ségrégations pratiquées par l’association incluent une marginalisation de ses propres membres féminins. Shabana Mir, écrivant pour l’American Muslim, résume la situation des femmes musulmanes sur le campus:

«Il est particulièrement important de savoir ce qui se passe avec les femmes musulmanes  qui poursuivent un enseignement supérieur. Beaucoup de femmes musulmanes dans l’association travaillent pour la justice et l’égalité que l’Islam ordonne pour l’humanité. Une enquête sur la participation des sœurs dans l’association, menée en 1994, démontre que l’activisme des femmes dans l’association est à un niveau extrêmement bas en grande partie en raison de « la domination des frères. » Un problème connexe est « qu’il ya une attitude commune qui prône l’existence d’une stricte ségrégation entre les sexes et que les sœurs ne doivent pas apparaître en public ! » Sur une liste postale de l’association, un article donne une très longue liste de conditions que les femmes doivent suivre pour avoir accès à la mosquée. Certaines de ces conditions, notamment, sont : l’obtention de l’autorisation de son tuteur de sexe masculin, le port du hijab [le voile], ne pas porter de « vêtements fantaisistes » ou de parfum, de ne pas frayer avec les hommes, quitter les lieux immédiatement après la prière, et ainsi de suite ! [15] »

Monopole Politique
Tout comme l’Association des Étudiants Musulmans favorise une seule théologie, de la même façon, elle projette une voix politique monolithique, une ouvertement hostile à la diversité musulmane américaine et en complète opposition à l’actuelle politique étrangère américaine. Bien que les étudiants musulmans aux États-Unis présentent un éventail complet d’opinions politiques dans l’Amérique d’aujourd’hui, l’association adopte toujours des positions tout à fait contraires, comme dans ces trois cas:

Patriot Act: L’association s’oppose catégoriquement à ce projet de loi, le décrivant comme « infâme ». Les chapitres à travers le pays ont manifesté contre lui, ainsi que contre toutes les autres initiatives en matière de sécurité depuis le 11 septembre. Lors d’un rassemblement de l’association à l’Université de Pennsylvanie, le co-président des Musulmans pour la Justice a déclaré, « que le Patriot Act, nous envoie dans une spirale renversée, où la destination ne peut être que le chaos. » [16]

Afghanistan: L’association s’oppose à l’intervention militaire contre le régime des Talibans, demandant plutôt une « enquête policière. » L’Association Nationale informe en outre que l’ensemble de la question serait mieux traitée au Tribunal Pénal International. Des chapitres de l’association ont organisé des rassemblements qui exigent un cessez-le-feu et ont tenu un « Jeûne de Solidarité » en l’honneur des Afghans qui, selon l’association, seraient confrontés à une famine massive aux conséquences de la guerre.

Irak: Même avant la crise de 2003, l’association s’opposait à la politique américaine envers l’Iraq au cours des douze dernières années. Elle est fortement opposée aux sanctions autorisées de l’Organisation des Nations Unies (ONU), en faisant valoir que les sanctions n’étaient « tout simplement qu’un génocide systématique dirigé contre les populations civiles. » [17] L’association a condamné les frappes de l’ancien président Bill Clinton contre l’Iraq en 1998 à la suite de l’expulsion des inspecteurs en armements des Nations Unies par Saddam Hussein, déclarant que ses « frères et sœurs en Irak étaient de nouveau terrorisés par les champions autoproclamés de la démocratie. » [18]

L’Association Nationale s’engage à toujours soutenir la guerre contre le terrorisme et affirme simplement « représenter » le point de vue des étudiants. Mais, elle garde le contrôle de l’agenda politique, laissant simplement aux chapitres le soin de mobiliser les appuis. Ses chapitres ont ostensiblement ignoré les Chiites de New York qui ont tenu des veilles pour leurs frères irakiens et les Kurdes du Michigan qui ont protesté contre les expulsions d’Hussein. La décision de l’association de se mobiliser contre l’administration Bush s’est faite sans aucun débat public et sans aucune tentative de représenter les divers points de vue à l’intérieur de l’association. Cette approche est conforme aux objectifs de l’association, puisque les documents officiels déclarent, que le corps étudiant « est convaincu qu’il existe réellement un bloc musulman. » [19]

Les étudiants musulmans qui refusent de se soumettre aux positions de l’association se retrouvent souvent harcelés par leurs pairs de l’association. Oubai Shahbandar, un étudiant de l’Université de l’Arizona (ASU), s’est déclaré favorable à l’invasion iraquienne et a été condamné par des membres de l’association. Shahbandar déclare,

«Lorsque moi, un fier américain d’origine arabe et de foi musulmane, j’ai pris position au nom de la libération de mes frères opprimés en Irak, l’Association des Étudiants Musulmans de l’Université de l’Arizona m’a personnellement attaqué pour ne pas être un vrai musulman et a annoncé au corps étudiant de l’université, dans des éditoriaux dans le journal étudiant, que moi, Mohammad Oubai Shahbandar, était un ennemi des Arabes et des Musulmans. »

Shahbandar a également expliqué ce que l’Association des Étudiants Musulmans prêche sur son campus:

«On nous dit que la politique étrangère de l’Amérique est basée sur le  racisme néo-impérialisme ; On nous apprend que la sécurité nationale est une épithète frauduleuse qui doit être révélée ; On nous dit que les Juifs et Israël sont à l’origine de la haine contre nous [20]. »

Le Jeu de la Victime
L’adoption par l’Association des Étudiants Musulmans de la politique de victimisation n’est pas sans rappeler une plus grande tendance de campus des années 1990. Dans les jours immédiatement après les attaques du 11 septembre, l’association a déclaré,

«À la lumière de la responsabilité évidente de l’administration Bush sur les attaques d’Oussama Ben Laden, l’association nationale reconnaît que les étudiants musulmans sur les campus seront soumis à des réactions négatives. »

D’une manière inquiétante encore, un document de « sensibilisation » décrit les politiques de sécurité nationale d’après le 11 septembre dans les mêmes termes que les extrémistes musulmans à l’étranger, c’est-à-dire explicitement comme une agression contre l’Islam. America: Post 9 / 11, un document l’association, déclare,

«Peu de temps après 11 septembre, les attaques contre notre religion ont commencé avec l’aide de l’establishment médiatique et politique [21]. »

Sans surprise, l’association a exprimé sa résistance, son indignation, et son cynisme face pratiquement à toutes les arrestations de musulmans américains de haut niveau accusés de conspirer avec les terroristes. Lorsque l’ancien professeur de l’Université de la Floride su Sud (USF), Sami Al-Arian, a été arrêté pour avoir dirigé les opérations américaines du groupe terroriste palestinien Djihad Islamique, le chapitre de l’association du campus de la Floride a organisé une conférence de presse et a déclaré:

«Nous nous présentons devant vous aujourd’hui au nom de l’Association des Étudiants Musulmans de l’Université de la Floride, ainsi que de l’Association Nationale des Étudiants Musulmans des États-Unis et du Canada pour exprimer notre état de choc, une profonde préoccupation, et pour plaider pour la justice au sujet de la récente arrestation de deux professeurs de l’université, Sami Al-Arian et Sameeh Hammoudeh … nous craignons que ces professeurs n’aient été arrêtés pour leurs opinions politiques. »

Le problème est que l’association n’a pas été en mesure ou ne voulait tout simplement pas reconnaître que certains musulmans, y compris ses membres, avaient franchi la ligne de démarcation entre la défense politique et le soutien matériel pour les activités djihadistes. En fait, les membres et les activités de l’association ont régulièrement refait surface dans les enquêtes policières. Certaines de ces arrestations ont reçu une couverture médiatique nationale, y compris les suivantes:

«En février 2003, l’ancien chef du chapitre de l’Association des Étudiants Musulmans de l’Université d’Idaho, Sami Omar al-Hussayen, a été arrêté sous le chef d’accusation d’avoir amassé plus de $ 300,000 pour l’Assemblée Islamique de l’Amérique du Nord, un groupe sous enquête fédérale pour le financement des groupes terroristes. Des agents du FBI estiment que Hussayen communiquait avec deux groupes radicaux, surnommés le « Réveil des Cheikhs », connus pour avoir poussé des jeunes musulmans à poursuivre la voie du djihad et crédités comme des mentors idéologiques d’Osama bin Laden [22]. »

«En avril 2003, la maison du président de l’association de l’Université de l’Arizona, Hassan Alrafea, a été fouillée par le FBI, dont les agents ont confisqué son ordinateur et des documents non précisés. [23]. »

Amis Extrêmes
En 2002, lorsque le nombre des attaques antisémites en Europe a atteint leur  pic de douze ans, le dirigeant juif français Roger Cukierman a observé un curieux phénomène dans les rues, une vague de fusions des forces politiques de l’extrême gauche, de la droite et des musulmans, ce que Cukierman nomme une « alliance brun-vert-rouge. » [24] Les trois circonscriptions disparates ont des idéologies incompatibles, mais, toutes trois ont une haine au pluriel de l’ordre mondial, des économies de marché mondialisées, de la prépondérance des États-Unis et de l’état d’Israël. Cukierman a observé ces forces former une alliance de convenance potentiellement dangereuse  dans le monde d’après le 11 septembre.

La même tendance apparaît également aux États-Unis avec des groupes de l’extrême gauche forgeant des liens avec des organisations musulmanes, et, là encore, on y retrouve des personnalités de l’Association des Étudiants Musulmans. Compte tenu de la propension de l’association à la politique radicale dans les environnements des campus, il n’est pas étonnant qu’elle soit devenue sans aucun doute l’organisation musulmane la plus reliée avec la gauche américaine. Considérez ce qui suit:

«Peut-être comme une récompense pour son opposition totale à toute la politique américaine depuis les attentats de septembre 2001, l’association a reçu un siège sur le comité pilote pour International ANSWER (Agir Maintenant Mettre Fin à la Guerre et au Racisme). Ce comité est une organisation vouée à la défense des états voyous et pour lutter contre « l’impérialisme américain, » et il s’est distingué par sa capacité à organiser les plus importantes manifestations pour la paix en Amérique du Nord. ANSWER a été créé par le Centre d’Action International, une organisation communiste qui soutient des régimes staliniens du monde entier, y compris la Corée du Nord et l’Irak d’Hussein. [25] »

«Dans ses activités de protestations énergiques contre les dernières guerres du Moyen-Orient, l’association a développé de solides liens avec de nombreux groupes d’activistes de l’extrême gauche. Parmi eux: Alliance pour une Palestine Libre, Réseau du Nicaragua, Union des Droits du Bien-être, Réseau de Solidarité Mexicain, Commission de Vérité de la Corée, Ligne des Jeunes Communistes, Ligne Socialiste des Jeunes Gens, et Congrès des Noirs Radicaux. »

Comme ces exemples le suggèrent, l’Association des Étudiants Musulmans possède des liens institutionnels avec une foule de groupes d’activistes à tendance radicale, tous étant opposés avec véhémence à la politique américaine, et nombre d’entre eux ouvertement anti-américains.

Alex Alexiev du Centre des Politiques de la Sécurité déclare,

«La majorité des Associations d’Étudiants Musulmans des collèges américains sont dominés par des agendas islamistes et anti-américains, puisque la plupart des nombreux centres et écoles islamiques sont financés par les Saoudiens. L’intolérance et le rejet systématique des valeurs et les idéaux démocratiques américains sont souvent aussi enseignés par un nombre croissant d’écoles Deobandi qui sont souvent financées par l’Arabie Saoudite [26]. »

Les exemples suivants illustrent le degré et l’omniprésence de la haine vitriolique de l’Amérique qui caractérisent l’Association des Étudiants Musulmans:

«La propagande des talibans est en vedette sur le site web du chapitre de l’Association des Étudiants Musulmans de l’Université de Californie du Sud [27]. »

« Un article vedette de Al-Talib (un magazine développé par le chapitre de l’association de l’UCLA et n’est pas affilié aux Talibans de l’Afghanistan), intitulé « L’Esprit de la Djihad », salue Osama bin Laden comme étant un

«militant musulman. » L’article poursuit en disant ; Quand on entend quelqu’un se référer au grand moudjahidine Osama bin Laden comme un

«terroriste », nous devons défendre notre frère et devons nous référer à lui comme à un  combattant pour la liberté, à quelqu’un qui a abandonné la richesse et le pouvoir pour combattre pour la cause d’Allah et pour s’élever contre les oppresseurs. [28] »
«Un autre article d’Al-Talib intitulé « Américanisation » déclare ; Une arme dangereuse a encore une fois été déployée par l’armée américaine dans cette guerre contre le terrorisme … Cette arme se présente sous la forme d’une guerre culturelle… Dans cette nouvelle guerre contre le terrorisme, le poids colossal de cette machine de production est maintenant ciblé sur la population musulmane [29]. »
«Lors d’un événement d’Al-Talib pour offrir un soutien pour l’Imam Jamil Al-Amin, reconnu coupable du meurtre d’un policier, le conférencier invité l’Imam Abdul-Alim Moussa disait ; Lorsque vous combattez les États-Unis, vous combattez quelqu’un qui est supérieure à la criminalité et au nazisme … Les criminels américains sont les plus habiles oppresseurs que le monde ait jamais connu … Ils ont battu les Britanniques dans tout, n’est-ce pas ? Ils sont un meilleur colonisateur, un meilleur assassin, un meilleur tueur, un meilleur menteur, un meilleur voleur, un meilleur infiltré que les anciens britanniques [30]. »
Cet anti-américanisme se mélange ainsi presque sans problème avec un discours virulent contre les Juifs et Israël. Considérez ce qui suit:

« Pendant une conférence de l’Association des Étudiants Musulmans en 2001, organisée par l’UCLA, l’Imam clérical Muhammad Al-Asi a déclaré ; Israël est aussi raciste que l’apartheid ne pourrait jamais l’être … Vous pouvez sortir un Juif du ghetto, mais vous ne pouvez pas sortir le ghetto d’un Juif [31]. »
«L’Association des Étudiants Musulmans continue à célébrer la violence à l’encontre d’Israël sur ses sites web. Sur le site du Nord-Ouest de l’association, par exemple, des images des escadrons du suicide du Hamas et des enfants soldats sont fièrement affichées au-dessus de la poésie djihadiste, dont les versets (de façon irrégulière en majuscule) célèbre la violence : Deux soldats m’ont repéré… J’ai tiré 4 fois pour frapper chacun d’eux au visage et à la taille. Une trace de sang tombe de mon bras pendant que je fais mon chemin dans les rues avec un blessé sioniste en otage … J’ai vu un groupe de soldats israéliens courir et j’ai commencé à appuyer sur la détente lorsque le bruit de ma mitraillette a commencé à jouer une mélodie mortelle. Chaque arme en a atteint deux .. [32] »
«En 2002, l’Association des Étudiants Musulmans de l’Université du Michigan a permis la tenue de la Deuxième Conférence Nationale des Étudiants Pour le Mouvement de la Solidarité de la Palestine. Lors de cette conférence, un des orateurs était l’ancien professeur Sami Al-Arian de l’Université de la Floride, qui est maintenant en attente de jugement sur des accusations reliées au terrorisme.

Auto-Défaite

Ironniquement, bien qu’une des missions de base de l’Association des Étudiants Musulmans est de favoriser l’augmentation de la prise de conscience de la vie musulmane, parmi les non-musulmans, les effets de ses activités donnent le contraire: elles confirment les pires soupçons de la société américaine en général. Le refus de l’association d’identifier les djihadistes et les sympathisants djihadistes à l’intérieur de ses rangs, son opposition aveugle envers les politiques américaines suite aux attentats du 11 septembre, sa rhétorique vitriolique anti-américaine et anti-israélienne, et de sa solidarité avec les organisations militantes radicales

«gauchistes », renforcent une image que l’Association des Étudiants Musulmans, et, par extension, les étudiants des collèges musulmans, sont des groupes potentiellement violents et un facteur de division sur nos campus. En monopolisant la voix des étudiants musulmans en Amérique avec le « chic radical » pour créer un « bloc unique musulman », la possibilité d’établir un débat sain sur la diversité des attitudes des étudiants musulmans est perdue en faveur d’un langage de confrontation de la dissidence et de la résistance radicale.

Les universités qui accueillent des organisations d’étudiants ont l’obligation d’appliquer les normes minimales de bonne conduite, des normes que l’Association des Étudiants Musulmans a clairement violées. À tout le moins, les comportements très graves de l’association doivent faire face à une censure de la part des responsables de la surveillance de la conduite des élèves. Les administrateurs des universités eux-mêmes doivent se libérer du relativisme culturel et de l’idéologie de la « validation » et  traiter de front ces méfaits.

Plus important, cependant, le problème de l’Association des Étudiants Musulmans illustre la grande question qui confronte l’occident d’aujourd’hui: Comment peut-on cultiver le libéralisme dans les communautés musulmanes qui vivent dans notre pays et à l’étranger ? Juste comme la politique de détente des États-Unis avec le monde arabe s’est effondrée après le 11 septembre, pour être remplacée par une « stratégie prospective de la démocratie », il serait peut-être temps d’adopter une « stratégie prospective » à l’intérieur des frontières des États-Unis, se centrer sur la promotion des voix modérées dans les mosquées et sur les campus. Pour améliorer la vie des musulmans et des non-musulmans sur les campus, les universités devraient travailler avec les étudiants modérés afin d’inaugurer de nouvelles organisations d’étudiants musulmans, des organisations qui éviteraient les politiques radicales de « l’ancien monde », en faveur de l’authenticité, la diversité et l’intégration. Une nouvelle organisation d’étudiants musulmans retournerait à la mission première des groupes de campus basés sur la religion afin de célébrer et de partager dans la communion de la foi.

[1] La Constitution de l’Association des Étudiants Musulmans des États-Unis et du Canada, » l’Association des Étudiants Musulmans des États-Unis et du Canada, Washington, D.C.,
http://www.msanational.org/about/constitution.html
 
[2] WorldNetDaily, 18 mars 2003, à
http://www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=31571
 
[3] Frontpage Magazine, 4 avril 2003, à
http://www.frontpagemagazine.com/Articles/Printable.asp?ID=7098
 
[4] Sakeena Mirza and Ameena Qazi, « Robbing the Poor, » al-Talib, volume 12, no. 3, à
http://www.al-talib.com/articles/v12_i3_a04.htm
 
[5] « A Little Taste of History, » Association des Étudiants Musulmans, Washington, D.C., à
http://www.msa-national.org/about/history.html
 
[6] Alex Alexiev,”The Missing Link in the War on Terror: Confronting Saudi Subversion” Centre des Politiques de la Sécurité ya
http://www.centerforsecuritypolicy.org/index.jsp?section=static&page=alexiev
 
[7] FrontPage Magazine, 23 avril 2003, à
http://www.frontpagemag.com/Articles/ReadArticle.asp?ID=7395
 
[8] « List of Organizations that Donate Islamic Books and Da’wah Materials, » Association des Étudiants Musulmans des États-Unis et du Canada, Washington, D.C., à
http://www.msa-natl.org/resources/Donation_Books.html
 
[9] « Senators Request Tax Information on Muslim Charities for Probe, » Bureau of International Information Programs, U.S. Department of State, 14 janvier 2003, à
http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-english&y=2004&m=January&x=20040114155543zemogb0.8868524&t=usinfo/wf-latest.html. For details, see http://www.danielpipes.org/blog/164.

[10] Hamid Algar, « Wahhabism: A Critical Essay, » dans Yvonne Yazbeck Haddad and Adair T. Lummis, eds., Islamic Values in the United States (Oxford: Oxford University Press, 1987), page 124.

[11] Ibid..

[12] Stephen Schwartz, « Terrorism: Growing Wahhabi Influence in the United States, » témoignage devant la U.S. Senate Committee on the Judiciary, 26 juin 2003, à
http://www.globalsecurity.org/security/library/congress/2003_h/030626-schwartz.htm
 
[13] MSA Starter’s Guide: A Guide on How to Run a Successful MSA, 1st ed. (Washington, D.C.: Muslim Students’ Association of the U.S. and Canada, Mars 1996), à
http://www.msa-natl.org/publications/startersguide.html
 
[14] « Religious Accommodations Task Force, » Muslim Students’ Association of the U.S. and Canada, Washington, D.C., à
http://www.msa-national.org/taskforces/religious.html
 
[15] Shabana Mir, « Gender-based Exclusionism at a Muslim Student Association, Part I, » The American Muslim, July/Aug. 2003, à
http://www.theamericanmuslim.org/2003jul_comments.php?id=347_0_21_0_C
 
[16] « Rally against the Patriot Act, » University of Pennsylvania Muslim Students’ Association, à
http://www.upenn-msa.org/subcommittees/pmj/patriotact.html
 
[17] « MSA National Demands an Immediate End to the Inhumane U.N. Sanctions, » Muslim Students’ Association of the U.S. and Canada, Washington, D.C., 6 avril 2001, à
http://www.msa-national.org/media/pressreleases/040601.html
 
[18] « Muslim Students Condemn U.S. Attack on Iraq, » Muslim Students’ Association of the U.S. and Canada, Washington, D.C., 17 décembre 1998 à
http://www.msa-national.org/media/pressreleases/121798.html
 
[19] MSA Starter’s Guide, à
http://www.msa-natl.org/publications/startersguide.html
 
[20] Oubai Mohammad Shahbandar, « Open Letter from an Arab-American Student, » FrontPage Magazine, 2 juin 2003, à
http://www.frontpagemag.com/Articles/Printable.asp?ID=8143
 
[21] « MSA National Political Action Task Force, America: Post 9/11, » Muslim Students’ Association of the U.S. and Canada, Washington, D.C., à
http://www.msa-national.org/media/actionalerts/political.pdf

[22] The Wall Street Journal, 29 mai 2003.

[23] Oubai Shahbandar, « U.S. Muslims as Patriots, » The Arizona Republic, Oct. 11, 2003.

[24] Quoted by Mark Strauss, « Anti-Globalism’s Jewish Problem, » Foreign Policy, Nov./Dec. 2003.

[25] « National Conference against War, Colonial Occupation and Imperialism, mai 17-18, New York City, » ANSWER, à
http://www.internationalanswer.org/news/update/041203m17conf.html
 
[26] Alexiev, « This Missing Link on the War on Terror, » à
http://www.centerforsecuritypolicy.org/index.jsp?section=static&page=alexiev
 
[27] Syed Rahmatullah Hashimi, « Taliban in Afghanistan, » University of Southern California, Los Angeles, 10 mars 2001, à
http://www.usc.edu/dept/MSA/Taliban/talebanlec.html
 
[28] Al-Talib, juillet 1999, cité dans FrontPageMagazine.com, 23 avril 2003, à
http://www.frontpagemag.com/Articles/Printable.asp?ID=7113. Al-Talib is listed as an official MSA Project by the UCLA chapter of MSA, at http://www.msa-ucla.com/projects.htm
 
[29] Ghaith Mahmood, « Americanization: Solutions for a Small Planet? » al-Talib, vol. 12, no. 3, à
http://www.al-talib.com/articles/v12_i3_a05.htm
 
[30] Erick Stakelbeck, « Islamic Radicals on Campus, » FrontPage Magazine, 23 avril 2003, à
http://www.frontpagemag.com/Articles/ReadArticle.asp?ID=7395
 
[31]« UCLA Sponsors of Terrorism, » FrontPage Magazine, 4 avril 2003, à
http://www.frontpagemag.com/Articles/ReadArticle.asp?ID=7098
 
[32] Atlantiz Miztery, « Palestine in War » South Seattle Community College Muslim Students’ Association, a
http://sscc.msanw.org/forum.htm
http://www.meforum.org/603/islamisms-campus-club-the-muslim-students

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