Et, l’avenir du Christianisme occidental
Par Thomas Ertl – Le 27 mars 2018
OÙ SONT PASSÉS TOUS LES GRANDS-ENFANTS ?
Les premières semaines de mars furent de bons jours pour le « Monde de Trump ». Les tarifs augmentèrent sur l’acier et l’aluminium avec l’expansion des usines, l’establishment des républicains en colère, les syndicats louant Donald Trump, les mondialistes Cohn et Tillerson, Navarro en hausse, la Corée du Nord en quête de paix, et McCabe a finalement congédié. Puis, vint la controverse sur les dépenses. Tout cela vaut bien un quelconque article politique. Cependant, après avoir lu quelques articles récents sur le site web américain Russian Insider. Je me suis souvenu de quelque chose de beaucoup plus important que la politique pragmatique. Il s’agit du domaine culturel, le sujet critique des taux de natalité en Amérique et en Europe, et la survie du Christianisme occidental.
Le premier article citait un célèbre prêtre orthodoxe russe, Dmitry Smirnov. Smirnov a défié son peuple d’augmenter radicalement le taux de natalité de la Russie pour la survie de la nation et de la culture russe.
L’autre article détaille les résultats favorables de l’Église orthodoxe russe et les efforts conjugués de la Fédération de Russie pour améliorer les taux de natalités russes et faire progresser le Christianisme dans la vie de leur peuple.
J’ai envoyé ces articles à un bon ami qui vit dans la région chrétienne la plus protestante de l’Iowa avec une population dominée par des chrétiens de la classe moyenne prospère d’origine européenne centrale.
Voici sa réponse immédiate :
« J’ai sorti ma femme pour aller manger la nuit dernière et le restaurant était plutôt occupé, donc, nous avons fini par faire la queue pendant plusieurs minutes avant de pouvoir nous asseoir. Nous nous trouvions à côté de deux couples qui, apparemment, se connaissaient depuis des années, mais qui s’étaient croisés et ne s’étaient probablement pas revus depuis dix ans ou plus. Les femmes faisaient ce que les femmes font, comparant les notes des enfants et de la famille. Il était évident qu’ils avaient tous les deux, deux enfants. La dame se vantait d’avoir deux petits-enfants. Quand elle s’est tournée vers l’autre, elle demanda : Alors, combien de petits-enfants avez-vous ? De la voix la plus triste que nous ayons probablement jamais entendue, presque étouffée, elle a dit : Oh, je ne pense pas que nous n’aurons jamais de petits-enfants avec nos enfants. Quand nous nous sommes assis, moi et ma femme, nous avons commenté cela et tous les deux nous avons convenu que c’était la chose la plus triste que nous ayons entendue depuis longtemps. J’avais presque envie de me tourner vers eux et de leur dire : Comment 50 ans de féminisme et de révolution sexuelle ont-ils fonctionné pour vous ? Mon autre réponse possible était : J’ai 22 petits-enfants jusqu’à présent, puis-je vous en prêter un pour le week-end ! Mais, je me suis mordu la langue et nous nous sommes assis, en réfléchissant sur la tristesse de tout cela. Maintenant, prenez ceci et multipliez-le par des millions à travers l’Amérique. Que Dieu bénisse ce prêtre russe et son amour pour les enfants chrétiens. »
L’analyse de mon ami sur la question démographique avec si peu de petits-enfants est multipliée par des millions d’histoires similaires à travers l’Amérique. C’est plus que triste ; C’est une tragédie.
LE FÉMINISME : UN TRAVAIL DIFFICILE
Il avait également raison de révéler le féminisme et la révolution sexuelle comme deux coupables dans la création de l’état d’esprit actuel de la jeune femme américaine moderne. C’est une femme qui a mis la famille et les enfants en attente pour leur plaisir personnel et leur carrière. La vision féministe du monde, le contrôle des naissances, le sexe libre et l’avortement ont été des aides pratiques pour la création de la nouvelle femme libérée qui a rejeté sa vision biblique et historique d’une maison, d’un mari, d’un mariage précoce et d’une famille nombreuse. Tout cela, à la fin, l’aurait entourée d’une joyeuse bande de petits-enfants et d’arrière-petits-enfants, une vie de souvenirs et d’épanouissement alors que ses jours se dérouleraient au passage de cette vie.
Le mouvement féministe qui a débuté au début des années 1960 a été une des révolutions sociales les plus réussies de l’histoire. Son succès se mesure à la transformation de la famille américaine. Les constantes opérations psychologiques médiatiques et les endoctrinements ont été extrêmement efficaces pour amener les femmes occidentales à rejeter complètement les millénaires de traditions historiques de la vie de famille en la remplaçant par une vision totalement étrangère de son rôle féminin dans la vie et la société. La femme qui achète le féminisme dans la vingtaine ne l’expérimentera jamais parce qu’elle ne pourra pas récupérer cette décennie perdue critique ni contrôler sa mortalité biologique.
La doctrine fondamentale du féminisme est un credo « anti-bébés » qui considère les enfants comme une nuisance et un obstacle à la poursuite par la femme moderne du bonheur personnel perçu. Des volumes pourraient être écrits sur la tragédie du féminisme, la souffrance qu’elle a causée à des millions de femmes et ses ramifications culturelles destructrices massives. Si un esprit mauvais dans un endroit sombre pouvait avoir jamais inventé une philosophie sociale qui puisse ruiner des cultures historiques et détruire des civilisations entières, ce serait bien le féminisme.
Mais, le lecteur chrétien doit regarder au-delà des partisans du féminisme radical et considérer la réponse biblique et demander comment une telle vision destructrice du monde n’a pas été efficacement résistée et arrêtée par l’Église, en particulier par les protestants qui, il y a seulement un demi-siècle, possédait une majorité importante d’Américains dans les années 1960-1980.
LES PASTEURS PROTESTANTS : ENDORMIS DANS LEURS CHAIRES
L’agenda féministe radical qui a changé la femme américaine aurait pu être rapidement arrêté et jeté dans la poubelle des idées absurdes si les chaires protestantes à travers le pays avaient relevé le défi en l’attaquant régulièrement et avaient donné à leurs congrégations l’alternative biblique de la vraie Chrétienté.
Je demande au lecteur protestant, quand avez-vous dans votre vie d’église entendu une série de sermons révélant et attaquant le féminisme tout en présentant l’alternative chrétienne contrastée ? Ou écouté une série de sermons contigus sur la vision biblique des enfants dans laquelle votre pasteur a défié les jeunes femmes à leur appel historique, de se marier tôt et d’avoir de grandes familles ? Je me suis assis sous 45 ans de sermons et j’attends toujours.
Alors, qu’est-il arrivé au cours du dernier demi-siècle ? Sans une alternative biblique approfondie, nos jeunes femmes chrétiennes ont dérivé dans le cadre de la campagne massive de la propagande médiatique du féminisme. Elles se sont retrouvées avec une vision mélangée de leur vocation, une vision qui a un peu de Christianisme mélangé avec beaucoup de féminisme. Beaucoup de ces femmes chrétiennes, avec leur vision compromise du monde finiront par retarder le mariage, et si elles se marient effectivement, elles auront de petites familles, beaucoup avec seulement deux enfants.
Comment les pasteurs protestants et les nombreux dirigeants de l’organisation familiale auraient-ils pu laisser cela se produire ? Je ne sais pas. Leur timidité et leur irresponsabilité vis-à-vis de la vérité et leur vocation entraînent une revendication importante de manquement au devoir dont ils devront répondre à Dieu. En attendant, nos femmes chrétiennes, nos familles et nos églises souffrent de ce manque de leadership.
L’ARME SECRÈTE DE L’ISLAM
Nous avons tous vu des images d’hommes et de prêtres islamiques brandissant des bébés au ciel en déclarant en Europe : « Nous vous vaincrons ».
Les dirigeants islamiques comprennent la grande arme qu’ils ont dans leur taux de natalité et savent que s’ils peuvent prendre pied dans un pays européen égalitaire, ce pays deviendra le leur en quelques générations. Leur confiance en la victoire réside dans le fait que leurs femmes ont conservé leur rôle traditionnel d’épouses et de mères, et n’ont pas succombé au féminisme suicidaire occidental.
Ils se vantent de la façon dont leur taux de natalité élevé va vaincre l’Europe, mais, les dirigeants européens restent paralysés sans réponse ou sans plan sur la façon dont leur culture et leur peuple peuvent survivre. Là encore, aucun peuple ne peut survivre à la perte de sa religion.
ESPOIR DE L’EUROPE ORIENTALE ET DE LA RUSSIE
Une des choses les plus étonnantes à témoigner à notre époque est le leadership chrétien venant de la Russie et d’une grande partie de l’Europe de l’Est, appelant à la résurgence du nationalisme, de la culture et de la famille. Un renouveau du Christianisme dans ces anciens pays contrôlés par les bolcheviks alimente cette nouvelle dynamique.
Il est étonnant de voir la réforme du Christianisme avec l’effort mutuel du gouvernement civil et de l’Église qui se côtoient dans leur résistance nationale à l’immigration islamique et à la débauche occidentale. C’est comme si Dieu avait pressé le bouton pause sur la Russie en 1917 et les pays d’Europe de l’Est en 1945, et avait récemment pressé sur le bouton jeu, les forçant à poursuivre leur ancienne foi et leurs anciennes traditions sans avoir à expérimenter 60-100 ans d’apostasie religieuse occidentale, de féminisme et de décadence morale.
La coopération conjointe de l’Église et de l’État rappelle au chrétien la grande Réforme protestante où les magistrats marchaient main dans la main avec les réformateurs pour faire avancer le Royaume du Christ et renouveler une culture chrétienne.
En Russie aujourd’hui, le gouvernement fait la promotion d’un vaste programme de construction d’une église orthodoxe à Moscou et dans d’autres grandes villes afin que leurs habitants puissent se rendre à l’église. Le but de ce programme gouvernemental est plus que de faire progresser les traditions chrétiennes, mais aussi d’augmenter les taux de natalité. Le gouvernement reconnaît que les citoyens qui suivent les instructions chrétiennes sont moins susceptibles d’avorter et plus susceptibles de poursuivre de plus grandes familles.
Dans un entretien récent de Vladimir Poutine avec Megan Kelly, elle a demandé au président russe : « Que considérez-vous comme une de vos plus grandes réalisations en tant que président ? » Il a répondu par des commentaires sur le doublement de l’économie russe et la sortie de millions de gens hors du seuil de la pauvreté. Puis, il a dit ceci :
« Au début des années 2000, notre population a diminué de près d’un million de personnes par an. Pouvez-vous imaginer l’ampleur de la catastrophe ? Près de 900.000 personnes. Nous avons inversé cette tendance. Nous avons même réalisé une augmentation naturelle de la population. Nous avons une mortalité infantile très faible et nous avons réduit la mortalité maternelle à presque zéro. Nous avons préparé et mettons en œuvre un vaste programme de soutien aux mères et aux enfants. Notre espérance de vie augmente à un rythme élevé. »
Viktor Orbán, Premier Ministre de Hongrie, a une vision similaire pour son pays. La moitié des médias et des services bancaires hongrois sont maintenant détenus par des Hongrois, après avoir montré la porte aux banquiers internationaux. Les dirigeants hongrois ont également commencé à élever la maternité et à encourager le Christianisme.
Dans son discours sur l’état de l’union, le 19 février, Viktor Orbán a déclaré :
« Je crois que les familles forment l’épine dorsale unificatrice de tout le pays. Je crois que tous ceux qui s’engagent à avoir des enfants devraient recevoir tout le soutien possible. Je crois que les mères doivent être respectées et honorées. Et, je crois que si nous faisons exactement cela, alors, dans le bassin des Carpates, il y aura plus de Hongrois, plutôt que moins. Je crois que nous, les Hongrois, avons un avenir si nous restons hongrois : Si nous cultivons la langue hongroise, défendons notre culture chrétienne et hongroise et préservons l’indépendance et la liberté hongroise. »
La Russie et l’Europe de l’Est, avec leur renouveau vibrant du Christianisme, fournissent un leadership mondial pour l’Église de Jésus-Christ. Qui aurait pu voir cela il y a seulement 20 ans ? N’est-ce pas l’oeuvre de Dieu ?
LA STRATÉGIE BAMBINO
Le Christianisme occidental doit prendre conscience de l’Europe de l’Est et commencer à élaborer des stratégies pour son propre intérêt et sa propre survie.
Personnellement, je n’ai pas beaucoup confiance dans les pasteurs protestants modernes pour révéler et éradiquer le féminisme dans leurs églises et pour défier les femmes dans leurs congrégations d’obéir aux commandements de Dieu. Beaucoup de ces hommes semblent avoir plus peur de leurs congrégations que de Dieu.
Une grande partie du mouvement des écoles chrétiennes et surtout de l’école à la maison a été promu, non pas par les chaires timides, mais, par des mères chrétiennes soucieuses du bien-être de leurs enfants. La même chose peut être nécessaire pour le renouvellement de la famille chrétienne traditionnelle. Les jeunes femmes doivent commencer à voir à travers le mode destructif du féminisme, et, à elles seules, chercher à honorer Dieu dans leur vocation chrétienne et se consacrer à avoir de grandes familles.
L’espoir, un jour avant qu’il ne soit trop tard, est que les futurs dirigeants de l’église assument cette tâche critique et aident les mères dans l’église avec ce que j’appelle la « stratégie bambino ». Il y a tellement de manières par lesquelles les églises peuvent soutenir les mères dans leur congrégations et promouvoir la féminité chrétienne avec leurs jeunes femmes. Les moyens pratiques d’aider les jeunes mères avec de grandes familles sont infinis, en commençant par les classes d’instructions des femmes plus âgées aux services des garderies d’enfants.
Une idée pour une grande église serait de limoger le ministre de la musique et d’attribuer son salaire aux services de la mère et des enfants. Cela pourrait être combiné avec une agence d’adoption dirigée par l’église pour les femmes dans la congrégation qui sont incapables d’avoir des enfants. La même chose peut être nécessaire pour le renouvellement de la famille chrétienne traditionnelle. Les jeunes femmes doivent commencer à voir à travers le mode destructif du féminisme, et, à elles seules, chercher à honorer Dieu dans leur vocation chrétienne et se consacrer à avoir de grandes familles.
Pour que la « stratégie bambino » soit efficace, la direction de l’église locale doit voir que nous sommes dans une bataille démographique pour la survie de notre religion et doit commencer à promouvoir une vision agressive pro-famille pour la congrégation. Une telle église peut perdre quelques membres offensés, mais beaucoup d’autres viendront quand le mot sortira de leurs actions positives vers la maternité et la famille chrétienne.
Nous devons continuellement rappeler aux femmes chrétiennes les bénédictions de la maternité. Deux de ces récits se trouvent dans la Bible. Le premier et le plus grand de tous est Marie, la jeune femme de Nazareth qui a été choisie pour donner naissance à l’Enfant Jésus. Gabriel lui a déclaré :
« Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; Le Seigneur est avec toi. » (Luc 1:28)
Une autre déclaration semblable était envers l’épouse d’Isaac, Rebecca :
« Ils bénirent Rebecca, et lui dirent : O notre soeur, puisses-tu devenir des milliers de myriades, et que ta postérité possède la porte de ses ennemis. » (Genèse 24:60)
CONCLUSION
À la femme chrétienne qui demande : « J’aimerais être mariée et avoir des enfants, mais où sont les hommes chrétiens responsables ? » Je comprends parfaitement votre frustration et une bonne réponse nécessiterait cinq articles supplémentaires. Mais, étant donné que j’écris sur les taux de natalité, et que nous reconnaissons tous que les femmes dirigent la relation, le mariage et le commerce des bébés, je suis obligée de m’adresser d’abord aux femmes.
J’espère que le jour viendra où les femmes chrétiennes pourront retrouver leur rôle historique d’épouses et de mères et se glorifier dans leur vocation biblique et où un protestant peut arriver à l’église un dimanche donné et voir des rangées et des rangées de familles sur des bancs remplis d’enfants chrétiens. Ce serait un jour où les familles avec quatre enfants seraient considérées comme petites et beaucoup en auraient sept ou plus. Six serait la norme.
Avant que ce jour n’arrive, les chrétiens doivent se rendre compte qu’ils sont en guerre contre les forces de l’humanisme, une bataille pour leur survie même. Nous ne gagnerons jamais cette guerre contre l’humanisme politiquement car Dieu a ordonné que le rôle du gouvernement civil soit limité. Dans le plan souverain de Dieu avec son peuple, nous ne devons jamais oublier que la culture l’emporte toujours sur la politique.
La véritable réforme de la société doit être de nature religieuse et aller au coeur de l’endroit où les gens vivent. Quand nous assistons à la renaissance de la famille biblique parmi le peuple de Dieu, ce sera une indication qu’une nouvelle réforme du Christianisme va arriver en Occident.
Jeunes femmes chrétiennes, à vous est donné un grand cadeau qui est unique à votre sexe ; La capacité d’amener des enfants dans ce monde. C’est un cadeau qui vient avec un appel élevé et honorable pour être les gardiens de la société et les gardiens de la civilisation. Voulez-vous répondre à cet appel comme d’innombrables générations de femmes l’ont fait ou allez-vous vous retirer et embrasser la vie que le monde vous offre sans abnégation ni sacrifice avec des promesses d’accomplissement personnel, de commodité et de confort ?
Traduit par PLEINSFEUX.ORG