L’HOLOCAUSTE NAZI


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La négation de l’holocauste nazi contre les Juifs en hausse en Europe de l’Est.

Par Geoffrey Grider – Le 30 décembre 2015

Le Rabbi Avraham Krieger, directeur de l’Institut Shem Olam pour l’éducation et la recherche sur l’Holocauste, croit que les nouveaux négationnistes sont entraînés par un motif psychologique, à savoir une tentative de dissoudre la perception de l’Holocauste comme un phénomène unique en faveur d’une description historique qui minimisera les sentiments de culpabilité parmi les pays qui ont participé activement, ou dont les citoyens ont participé activement au meurtre des Juifs.

Les témoignages sont en train de disparaître, les sites commémoratifs se transforment en centres de divertissement, et les récits historiques sont considérés juste comme d’autres « contes juifs » : Si quelqu’un pensait que la négation de l’Holocauste n’était qu’un phénomène marginal parmi quelques antisémites et ceux qui détestent Israël, les preuves montrent que c’est un phénomène beaucoup plus large, bien établi et très dangereux qui reçoit des appuis sur le terrain en provenance des pays de l’Europe de l’Est.

« Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; Et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » (Genèse 12:3)

NOTE DE LA RÉDACTION : Quand j’étais un très jeune enfant, je me souviens avoir vu les tatouages des hommes de mon quartier qui avaient combattu dans la Seconde Guerre Mondiale.  Je me souviens également d’avoir vu les tatouages de ceux qui avaient été dans les camps de concentrations nazis, en attente d’une exécution tout simplement parce qu’ils étaient des Juifs.  Dans ma huitième année d’école, on m’a fait regarder un documentaire très cru, en noir et blanc, sur les atrocités nazies.  Je ne l’oublierai jamais.  Aujourd’hui, le Seigneur Dieu d’Abraham m’a donné un site web qui peut atteindre plus d’un million de personnes par mois dans le monde entier.  Sur NowTheEndBegins, nous ne pourrons jamais oublier l’Holocauste nazi des Juifs et d’innombrables millions d’autres personnes tuées pendant la guerre.  Am Yisrael Chai.

En Lituanie, par exemple, les gens font tout pour minimiser l’importance des horreurs de la guerre contre les Juifs comme un événement unique dans l’histoire de l’humanité et, en Ukraine, un célèbre site d’assassinats de masse est transformé en un lieu de jogging en plein essor.

Selon le Dr Efraim Zuroff, un chasseur de nazis et directeur du Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem, de nombreux pays ont maintenant adopté une politique intentionnelle entraînant de facto la négation de l’Holocauste.  Bien que les chercheurs et les historiens tentent de lutter contre ce nouveau phénomène et tentent d’entraîner l’Europe de l’Ouest à se joindre à la bataille, l’État d’Israël reste en recul et ne fait rien.

Prenant la parole à la conférence internationale « Un passé qui ne meurt pas » de l’Institut Shem Olam, qui s’est ouvert en Europe, lundi, le Dr Zuroff  a pointé la Lituanie comme le pays dirigeant le changement.  Il a noté que la Lituanie avait initié un changement dans la définition de « génocide » en « unifiant » essentiellement la mémoire de l’Holocauste à la mémoire du Communisme.

En Ukraine, le Parlement a approuvé une loi interdisant le déni de l’holocauste communiste et en imposant une peine de prison de deux ans à ceux qui violent cette loi.

Selon le chasseur de nazis, cela fait partie d’une tentative en cours pour convaincre le monde qu’il y a eu deux holocaustes et que, par conséquent, l’Holocauste des juifs européens n’était pas un événement radical unique.  « Le 23 août est marqué comme un jour commémoratif pour les victimes des régimes totalitaires, » a-t-il noté.  « La mémoire de l’Holocauste est repoussée dans le cadre de ce processus. »

Le Rabbi Avraham Krieger, directeur de l’Institut Olam Shem pour l’éducation et la recherche de l’Holocauste, croit que les nouveaux négationnistes sont entraînés par un motif psychologique, à savoir une tentative de dissoudre la perception de l’Holocauste comme un phénomène unique en faveur d’une description historique qui minimisera les sentiments de culpabilité parmi les pays qui ont participé activement, ou dont les citoyens ont participé activement,  au meurtre des Juifs.

Le Dr. Zuroff le voit également.  Il dit qu’il y a une tentative de dissimuler et de brouiller le rôle des Européens de l’Est dans le massacre. 

« En Lituanie, il y avait un massacre systématique des juifs par la population locale » a-t-il expliqué.  « Voilà la raison pour laquelle 96 pour cent des Juifs de Lituanie n’ont pas survécu et de nombreuses communautés y ont été complètement effacées.  Le but intentionnel est de dissimuler ce fait. »

« Tous les meurtriers de Juifs parmi la population locale sont perçus comme des héros nationaux en raison de leur guerre contre les communistes et ils ont donné leurs noms à des rues, des places et des institutions gouvernementales. Comment peut-on reconnaître leurs rôles dans l’anéantissement si les meurtriers sont considérés comme des héros ? »

La Lituanie n’est pas la seule.  Selon les deux chercheurs, « une douce négation » se déroule dans les pays baltes comme l’Estonie et la Lettonie, ainsi qu’en Pologne, en Croatie et en Hongrie.

Des milliers de corps juifs sous un parc verdoyant.

« Par exemple, Joanna Bator, une historienne locale, décrit les travaux de construction pour l’érection d’un quartier nommé d’après un héros local qui a combattu le communisme dans les rues, ce qui comprenait la porte d’entrée dans le ghetto, » a dit Krieger.  « Ceci peut également être interprété d’une manière très innocente, mais, de tous les endroits à Varsovie, ils ont dû le faire dans une rue avec une telle mémoire historique importante ? »

« Il y a également un plan visant à ériger un monument énorme pour les Justes Parmi les Nations dans le centre du ghetto, mais, il en existe déjà en face du musée de l’Holocauste à Varsovie.  Il semble y avoir une tentative de minimiser le fait que de nombreux Polonais étaient loin d’être de gentils vertueux, mais, ont plutôt joué un rôle dans l’anéantissement de larges zones en Pologne en tant que partenaires actifs des nazis.  Il y a des Polonais qui ont du mal à accepter ce fait et, bien sûr, de prendre la responsabilité de sa signification. »

Selon le Dr Zuroff, les sites de massacres à travers l’Europe sont désertés ou transformés en parcs qui attirent les familles le dimanche.  Dans le camp de concentration de Majdanek, ceci est arrivé même lorsque les ossements des Juifs assassinés étaient toujours dispersés aux environs d’une manière visible.

Le site des massacres de Babi Yar, en plein cœur de Kiev, où un des massacres les plus meurtriers de l’Europe de l’Est a eu lieu, est devenu une bande verte pour le jogging et les poussettes.  « Mis à part un monument symbolique, il n’y a aucune trace du fait que, sous la végétation épaisse, il y a des milliers de cadavres de Juifs qui ont été systématiquement éliminés. »

Quand avez-vous réalisé que quelque chose se passait ?

« Ceci ne s’est pas produit tout de suite, » admet le rabbin Krieger.  « La personne qui avait dirigé l’entreprise de la commémoration de l’Holocauste en Pologne jusqu’en 2009 était un Polonais qui avait été envoyé à Auschwitz lui-même et il était très engagé dans l’affaire.  Depuis lors, une vague de nouvelles nominations a commencé dans tous les sites de commémoration du pays, et il y a des changements constants.  Je ne suis pas certain qu’ils soient officiellement guidés, mais, c’est un vent nouveau qui souffle la-bas. »

Il y a toutes sortes de « rénovations » se produisant dans les camps de concentration, recouvrant les vérités historiques qui ont eu lieu là-bas. A Chelmno, par exemple, il y avait une fosse avec des éléments juifs et des restes humains, alors, ils y sont allés et ont recouvert le tout avec du gravier.  Ils n’ont laissé aucune trace de ce qui était là, même pas un signe.  Il n’y a aucune trace des grands trous qui avaient été utilisés pour l’action horrible de détruire les corps.

« Les musées sont transformés en des lieux pour la présentation des récits locaux, au lieu de présenter l’histoire.  Ceci rejoint toutes sortes de négations concrètes de l’Holocauste par les historiens locaux dans de nouvelles études.  Si, autrefois, nous avons assisté à un esprit de prendre la responsabilité pour le passé, le tout est maintenant disparu. »

Selon le Dr Zuroff, les efforts des pays de l’Europe de l’Est pour « dissimuler les preuves » et brouiller l’histoire ont augmenté depuis que les pays baltes sont devenus une partie de l’Union Européenne.  « C’est surtout commun là-bas parce qu’ils ont vraiment quelque chose à cacher » a-t-il dit.  « Le fait qu’ils vivaient sous un régime communiste les empêchait de tenir un débat ouvert sur la vérité. »

Antisémitisme, mais, amical envers Israël

« Il a fallu 40 ans à la France pour reconnaître les crimes du gouvernement de Vichy (un régime fantoche nazi établi dans le centre de la France).  Et surtout, il s’agit d’une tendance gouvernementale et diplomatique, et non pas d’une initiative privée ou d’un phénomène social.  L’Union Européenne reste calme.  Il n’y a pas de condamnations ni d’appels de leur part sur cette question ni de demande de maintenir le récit européen de l’Holocauste. »

Et où est l’État d’Israël dans ce sombre tableau ?  « Je suis très embarrassé » admet Zuroff.  « Je me soucie tellement de l’état et je me sens mal de le critiquer, mais la situation n’est pas bonne et je dois présenter les dangers créés par son silence.  Le sentiment est qu’un état qui se considère comme l’héritier des victimes des nazis et qui a été en première ligne pour recevoir des prestations financières, a un intérêt à garder le silence.  Ils gardent donc le silence. »

« L’explication du chercheur est que « les principaux pays dans la négation de l’Holocauste aujourd’hui ont de bonnes relations avec Israël, même s’ils peuvent être antisémites envers les Juifs.  Ainsi, au lieu de crier contre ce qui a été fait aux victimes de l’Holocauste, Israël reste simplement calme. »

Selon Zuroff, les États-Unis, qui sont devenus légèrement impliqués sur la question dans le passé dans une tentative d’influencer la situation, restent également calmes, tout comme la France et l’Allemagne.

« Le fait qu’il y ait des pays en Europe qui n’ont pas pris leurs responsabilités au sujet de l’Holocauste doit être reconnu.  En Autriche, par exemple, ils utilisent encore toutes sortes de mesures juridiques pour empêcher la poursuite des criminels de guerre nazis.  Seulement récemment, ils ont rejeté notre demande de poursuivre une femme qui était responsable d’avoir mis les femmes dans les chambres à gaz, en faisant valoir qu’elle avait seulement joué « un rôle passif » pour lequel elle ne peut pas être poursuivie. »

Néanmoins, y a-t-il quelque chose de fait ?

« Un livre qui devrait être publié le mois prochain en Lituanie va créer un scandale majeur, » explique le Dr Zuroff.  « Un célèbre auteur lituanien, Ruta Vanagaitė, a écrit un livre avec moi sur le rôle des Lituaniens dans les assassinats des Juifs pendant l’Holocauste.  Elle a commencé à démontrer un intérêt sur la question après avoir découvert que des membres de sa famille avaient été impliqués.  Nous avons étudié la portée et la motivation, et nous avons écouté les témoignages de témoins oculaires. C’est un tableau très sombre. Espérons que cela soulèvera un débat sur la question. »

« À la défense de l’histoire de l’holocauste » « mise à jours » vidéo en anglais

Source : NowTheEndBegins

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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