Obama tente-t-il de déloger le dirigeant israélien?


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Les « protestations sociales » américaines peuvent être conçues pour forcer un changement de régime.

Par Aaron Klein – Le 14 septembre 2011

JERUSALEM – Le Président Obama est-il en train d’essayer de renverser le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de le remplacer par un dirigeant qui supporterait largement les politiques du président pour le Moyen-Orient ?

Il y a certaines indications que les supposées protestations sociales qui bouleversent Israël ont été conçues dans ce but.

Selon un rapport d’enquête dans le quotidien israélien Maariv, les protestations du pays ont été conçues par un groupe de stratèges des médias dirigées par l’éminent stratège démocrate Stanley Greenberg, un ancien conseiller de Bill Clinton, de John Kerry et bien d’autres.

Greenberg travaillerait avec les stratèges israéliens qui étaient derrière la course réussie du dirigeant Ehud Barak pour le poste de Premier ministre en 1999. Greenberg lui-même avait aidé la campagne de Barak.

Barak est actuellement le Ministre de la Défense dans un gouvernement de coalition avec Netanyahou.

La semaine dernière, WorldNetDaily a rapporté que Greenberg avait précédemment organisé la campagne de l’ancien président de la Bolivie, qui fut introduit à la présidence au milieu d’une escalade des protestations sociales dans ce pays.

Après que Gonzalo Sánchez de Lozada ait pris le pouvoir en Bolivie, il a rapidement mis en œuvre une « thérapie économique choc » conçue par M. Jeffrey Sachs, professeur de l’Université Columbia qui siège sur le conseil d’une organisation qui s’efforce littéralement de réorganiser l’ensemble du système économique mondial.

Ce groupe est l’Institute for New Économic Thinking, ou INET.

Le philanthrope George Soros est le commanditaire fondateur d’INET, avec le milliardaire ayant fourni une somme de 25 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer les activités d’INET.

Maintenant, un examen de plus près des travaux antérieurs de Greenberg en Israël peut trahir ses intentions ultimes au sujet des protestations sociales.

En 1999, après que Netanyahou ait repoussé les demandes du Président Clinton pour l’abandon d’un territoire stratégique, Clinton a déployé Greenberg avec les vétérans démocrates, fabricants d’images, Robert Shrum et James Carville pour orchestrer la campagne de Barak.

Ceci a suivi la chute du gouvernement de coalition de Netanyahou, un événement provoqué par Clinton dans les coulisses, selon de nombreux supporters de Netanyahu parlant à WorldNetDaily.

Ces supporters ont raconté comment la Maison Blanche de Clinton a convaincu les partenaires de la coalition de Netanyahu d’abandonner le gouvernement de Netanyahu, provoquant ainsi de nouvelles élections.

Barak, chef du parti travailliste de gauche, était le principal challenger contre Netanyahou.

Greenberg, Carville et Shrum ont commencé à travailler une image de Netanyahu comme dédaignant les relations d’Israël avec la communauté internationale, en particulier les États-Unis, tandis que Barak était confirmé comme le candidat idéal à choisir.

Selon les médias, Greenberg a voyagé en Israël régulièrement pour élaborer la stratégie de Barak et aurait fait l’essentiel des travaux lourds pour Shrum et Carville.

Après que Barak ait réussi à détrôner Netanyahu, le nouveau leader israélien a largement suivi les grandes politiques de Clinton pour le Moyen-Orient.

En effet, avec Clinton, Barak a offert au chef de l’Organisation de Libération de la Palestine, Yasser Arafat, un État dans les sections orientales de Jérusalem, incluant notamment le Mont du Temple, ainsi que la Cisjordanie et la Bande de Gaza.

Après qu’Arafat ait refusé l’offre de Barak à Camp David durant l’été 2000, Barak a fait de plus amples concessions alors que le leader palestinien était occupé à démarrer son Intifada, ou sa guerre de terreur, contre Israël.

Maintenant, alors que les manifestations conçues par Greenberg sévissent en Israël, Barak conteste ouvertement les politiques de Netanyahu chaque fois que c’est possible.

Netanyahu a rejeté les demandes d’Obama pour un retrait de la majeure partie de la Cisjordanie, de la vallée du Jourdain et de Jérusalem-Est. Le dirigeant israélien a été méprisant pour la demande sans précédent d’Obama pour un arrêt des constructions juives dans Jérusalem-Est.

Barak, pendant ce temps, a attaqué à plusieurs reprises les politiques de Netanyahu tout en alignant ses propres politiques sur celles du Président Obama.

Juste cette semaine, Barak a exigé le retour immédiat des négociations avec l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a rejeté tous les pourparlers et cherche plutôt à déclarer unilatéralement et conjointement avec l’ONU un État palestinien à l’ONU, vendredi le 23 septembre.

Le week-end dernier, Barak a demandé un sommet spécial à la Knesset pour débattre de ce qu’il a appelé « l’isolement diplomatique » d’Israël, laissant entendre que Netanyahu était largement responsable de cet isolement et non les récentes révolutions au Proche-Orient qui ont rapidement propulsé au pouvoir des personnalités anti-israéliennes.

Dans un rapport plus tôt ce mois-ci, le chroniqueur de Haaretz, Akiva Eldar, un partisan de l’agenda d’Obama pour le Proche-Orient, a écrit que, puisque M. Netanyahu a refusé plusieurs demandes d’Obama, l’administration Obama a décidé de prendre une page du guide de Clinton et de renverser le gouvernement de Netanyahou.

Eldar a écrit, « Quand Clinton a récemment invité la dirigeante de Kadima, Tzipi Livni, à une réunion privée, cela signifiait une annonce non-officieuse que le compte de Netanyahu à Washington était fermé. »

« Il y a douze ans, quand l’époux d’Hillary Clinton s’est rendu compte que […] Netanyahou n’avait aucune intention d’honorer sa signature sur l’Accord de Wye River avec Yasser Arafat, ce fut le dernier arrêt de Netanyahu avant d’être renvoyé dans sa villa de Césarée », a poursuivi Eldar.

« Notre point fort, c’est la crise »

Il y a deux semaines, nous avons vu les plus grandes manifestations dans l’histoire d’Israël. Quatre cent mille personnes se sont retrouvées dans les rues de plusieurs villes du pays prétendument pour protester contre la hausse des coûts de la vie tout en exigeant des réformes économiques.

Cette protestation massive était l’aboutissement de plusieurs semaines de manifestations sociales semblables et les protestations des villes organisées dans diverses municipalités israéliennes, principalement à Tel-Aviv.

WorldNetDaily a déjà raconté comment des villes de tentes similaires sont prévues par une flopée de radicaux américains demandant une « Journée de la Colère » ciblant Wall Street et le capitalisme américain.

Greenberg, l’architecte rapporté des protestations en Israël, a fondé la firme de stratégie démocratique Democracy Corps avec les conseillers de Clinton, Carville et Shrum. Plus tôt, le trio a organisé une élaboration des stratégies appelée Greenberg Carville Shrum.

Cette entreprise, en 2002, était derrière une campagne sophistiquée en Bolivie qui a aidé de Lozada à gagner les élections de son pays au milieu des protestations sociales continuelles. C’était la deuxième fois que de Lozada servait comme président de la Bolivie.

En 1985, après que de Lozada ait gagné la présidence pour la première fois, il a rapidement mis en œuvre la « thérapie choc » de Sachs. De Lozada a tenté d’organiser la restructuration de l’économie bolivienne et le démantèlement du modèle d’État capitaliste du pays qui avait prévalu depuis la Révolution de 1952 en Bolivie.

Sachs est un économiste à la renommée internationale mieux connu pour ses travaux comme conseiller économique auprès des gouvernements en Amérique Latine, en Europe de l’Est et dans l’ex-Union soviétique

Sa « thérapie choc » exige la réduction drastique de l’inflation par l’élimination de toutes les subventions, les contrôles des prix, les restrictions sur les exportations, les importations et les activités des entreprises privées. Le schéma prévoit également de relier l’économie de chacun des pays restructurés avec une monnaie plus globale.

Le remède de Sachs pour la Bolivie, cependant, a eu des conséquences désastreuses.
Le plan Sachs a effectivement battu l’inflation du pays, mais le prix a été un chômage élevé, une stagnation économique, une révolte des travailleurs, un état de siège et une implication croissante dans les marchés internationaux des drogues, ont noté les rapports.

Pour battre l’hyperinflation selon le plan Sachs, la Bolivie s’est assurée qu’un grand nombre de travailleurs soient congédiés tandis que d’autres ont vu une importante baisse de leurs salaires, ce qui a conduit à des grèves continuelles des travailleurs.

Le gouvernement bolivien a imposé un état de siège en réponse à cette vague de grèves.

Des manifestations similaires ont englouti la Bolivie lorsque l’entreprise de Greenberg a aidé à orchestrer la victoire de de Lozada en 2002. De Lozada avait annoncé qu’il prévoyait mettre en œuvre une nouvelle fois la « thérapie choc » de Sachs pour la Bolivie.

Un documentaire de 2005 intitulé « Notre point fort, c’est la crise : Exportation de la révolution néolibérale », a suivi l’organisation des élections de Greenberg et de Carville en Bolivie, au nom de de Lozada.

Le film remarquait que l’équipe de Greenberg ne voyait pas la nécessité de redessiner la démarche politique économique de Lozada basée sur le plan de la « thérapie choc » de Sachs.

De Lozada a été victorieux dans les élections de 2002, mais a été congédié un an plus tard au milieu d’oppositions massives envers ses politiques économiques. Les manifestants ont exigé un retour au système capitaliste.

Bretton Woods et « choquer » l’économie mondiale

Sachs, quant à lui, siège sur le conseil de l’Institute for New Economic Thinking financé par Soros.

En avril dernier, Sachs a noté la réunion annuelle d’INET, qui a eu lieu dans les montagnes de Bretton Woods, New Hampshire.

L’assemblée a eu lieu à l’hôtel Mount Washington, célèbre pour avoir accueilli les accords économiques originaux de Bretton Woods rédigés en 1944. L’objectif de cette conférence était de reconstruire un système monétaire international après la Seconde Guerre Mondiale. Le rassemblement d’avril avait un objectif similaire,  une restructuration économique mondiale.

Un rapport de Business Insider relate l’événement l’an dernier, « George Soros a réuni une équipe d’élites des meilleurs économistes et penseurs financiers au monde. »

« Son but », a poursuivi le journal économique, « est de refaire l’économie mondiale comme ils l’entendent. »

Plus des deux tiers des orateurs à la conférence avaient des liens directs avec Soros. Outre son rôle à INET, Sachs, un conseiller spécial pour le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, est fondateur et coprésident de Millenium Promise Alliance financé par Soros, une organisation à but non lucratif qui dit être dévouée à l’élimination de l’extrême pauvreté et de la faim.

Les taxes globales

Avec 50 millions de dollars en capital de Soros, Millenium favorise une économie mondiale tout en exhortant la coopération et les investissements auprès des banques internationales et le Programme de développement des Nations Unies.

Le groupe a contribué à fonder le Millenium Development Goal des Nations Unies, une décision qui a été avancée par Sachs. Il a servi comme directeur de 2002 à 2006.

Le Millenium Development Goal des Nations Unies a demandé l’imposition de taxes internationales dans le cadre d’un effort déclaré pour « réduire l’extrême pauvreté, réduire la mortalité infantile, combattre les épidémies de maladies comme le sida, et développer un partenariat mondial pour le développement. »

Business Daily d’Investors a rapporté que Millenium Goal avait demandé une « taxe sur les transferts monétaires », une « taxe sur la valeur locative des terres et des ressources naturelles », une « redevance sur la projection de l’énergie fossile dans le monde entier – pétrole, gaz naturel, charbon », des « frais sur l’utilisation commerciale des océans, des frais sur l’utilisation d’avions dans le ciel, des frais sur l’utilisation du spectre électromagnétique, des frais sur les opérations monétaires à l’étranger et une taxe sur la teneur en carbone des carburants ».

En effet, en septembre dernier, un groupe de 60 nations, dont la France, la Grande-Bretagne et le Japon, ont proposé lors du sommet de Millenium Development Goals de l’ONU qu’une taxe soit introduite sur les opérations monétaires internationales afin d’amasser des fonds pour l’aide au développement.

La taxe proposée de 0,005 pour cent sur les transactions monétaires soulèverait plus de 35 milliards de dollars par année pour aider au développement, a revendiqué les promoteurs.

Plus les liens avec Soros

Greenberg, quant à lui, dirige également sa propre société de stratégies, Greenberg Quinlan Rosner.
Un partenaire de l’entreprise est Jeremy D. Rosner, qui était adjoint spécial pour le président Clinton pendant son premier mandat, servant comme conseiller et directeur principal des affaires législatives au sein du personnel du Conseil de la sécurité nationale.
Inclue dans la liste actuelle de clients de Rosner, selon le site de Greenberg, il y a l’Open Society Institute de Soros.

http://www.wnd.com/index.php?fa=PAGE.view&pageId=344985

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