Lorsque nous reconnaissons notre péché et notre mortalité, nous ouvrons la porte à la miséricorde et à la présence de Dieu.
Par FAITH ACTIVIST – le 5 mai 2025

Table des matieres
Lorsque la Bible dit que Dieu « regrette » ou « se repent », cela peut être déroutant. Dieu n’est-il pas omniscient ? N’est-il pas parfait dans toutes ses voies ? Alors, comment un Dieu souverain peut-il regretter une décision qu’il a prise lui-même, en pleine connaissance de cause ?
Cette tension est au cœur d’une profonde question théologique qui suscite des débats depuis des siècles. À au moins deux reprises dans les Écritures, Dieu exprime des regrets pour ses actions passées, notamment en Genèse 6:6-7, où il se désole d’avoir créé l’humanité, et en 1 Samuel 15:11, où il dit : « Je regrette d’avoir fait roi Saül. » Et dans plus d’une douzaine d’autres passages, Dieu est décrit comme « s’adoucissant », voire se détournant d’une action planifiée. Cela signifie-t-il qu’il ne savait pas ce qui allait se passer ?
La réponse courte est non, si nous laissons la Bible s’interpréter elle-même et si nous prenons au sérieux à la fois la souveraineté de Dieu et la richesse de sa capacité émotionnelle.
1. Ce que signifie réellement « regret »
Pour commencer, il faut comprendre que le langage biblique utilise souvent des termes humains (anthropomorphismes) pour nous aider à saisir les réalités divines. Lorsque l’Écriture dit que Dieu « regrette », cela n’implique pas qu’il manquait de prescience ou qu’il ait commis une erreur. Cela indique plutôt que Dieu éprouve de la tristesse face au péché et aux conséquences de la rébellion humaine, même si ces événements s’inscrivent dans son plan parfait.
Prenons 1 Samuel 15. Au verset 11, Dieu dit à Samuel : « Je regrette d’avoir établi Saül roi. » Mais quelques versets plus loin, au verset 29, le même chapitre dit : « La gloire d’Israël ne ment pas et ne regrette pas, car il n’est pas un homme pour regretter. » Le mot hébreu utilisé dans les deux versets est le même. Alors, lequel Dieu regrette-t-il ou non ?
La réponse réside dans le type de regret. Le verset 29 précise que le regret de Dieu n’est pas comme le regret humain. Nous changeons de cap parce que nous n’avons pas vu la situation dans son ensemble. Dieu ne le fait jamais. Son « regret » n’est pas un revirement dû à des conséquences imprévues, mais une véritable expression de tristesse face aux effets du péché et du jugement, même pour ceux qu’il permet ou ordonne.
2. Émotions complexes chez un Dieu souverain
Nous sommes capables d’émotions complexes, voire conflictuelles. Un parent peut punir son enfant avec une profonde tristesse, même s’il sait que c’est nécessaire. Il ne regrette pas sa décision de principe, mais ressent néanmoins le poids de la douleur qu’elle provoque. Si le cœur humain peut supporter cette complexité, à combien plus forte raison l’esprit infini de Dieu ?
Dieu peut s’attrister de la chute de Saül sans que cela signifie qu’il a commis une erreur en le nommant roi. En réalité, la lamentation de Dieu constitue une condamnation morale de la désobéissance de Saül, et non une confession d’erreur divine. Et rappelez-vous que Dieu a averti dès le début que le désir d’Israël d’avoir un roi comme les nations était erroné (1 Samuel 8). Le règne de Saül a accompli le dessein de Dieu : révéler le type de dirigeant qu’Israël désirait et en quoi celui-ci les trahirait.
De même, dans Genèse 6:6, lorsque Dieu s’attriste de la méchanceté de l’humanité, ce n’est pas qu’il ne s’y attendait pas. Il s’y attendait, mais la douleur est réelle. Dieu n’est pas indifférent émotionnellement. Il hait le péché. Il pleure la destruction qu’il entraîne. Et pourtant, il poursuit le déluge dans le cadre de son plan rédempteur, préservant Noé et soulignant finalement la nécessité d’un Sauveur.
3. Pourquoi cela est important pour vous
Certains utilisent ces versets pour soutenir le « théisme ouvert », l’idée que Dieu ne connaît pas l’avenir de manière exhaustive et est « ouvert » au changement. Mais cette interprétation s’effondre sous le poids des Écritures. La Parole de Dieu est claire : « Je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre… annonçant la fin dès le commencement » (Ésaïe 46:9-10). Le Psaume 139:4 dit : « Avant même qu’une parole ne soit sur ma langue, voici, ô Éternel, tu la connais parfaitement. »
Le « regret » de Dieu ne révèle pas l’ignorance, mais la compassion. Il révèle un Dieu intimement impliqué dans sa création, qui ressent profondément et agit avec justice et miséricorde.
Et voici la bonne nouvelle : lorsque Dieu vous fait une promesse, il le fait en connaissant parfaitement votre avenir. Il ne s’engage pas par ignorance. Il voit vos échecs, vos difficultés, votre vie entière, et il dit : « Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point » (Hébreux 13:5). Ses promesses tiennent, car sa sagesse n’est pas réactive ; elle est éternellement complète.
4. Réflexion finale
Alors pourquoi Dieu exprime-t-il des regrets dans la Bible ?
Parce qu’il n’est pas une force impersonnelle. Il est le Dieu vivant, juste, saint, sage et rempli d’amour parfait. Il s’attriste du péché. Il se réjouit de la justice. Il n’est ni distant ni détaché. Son cœur est engagé dans son œuvre et son peuple.
Cela signifie que lorsque nous percevons le « regret » divin, nous percevons une relation divine. Dieu ne remet pas en question ses décisions, mais révèle la profondeur de son implication émotionnelle dans le monde qu’il gouverne.
Ayez donc confiance en Dieu qui sait tout et qui a pourtant choisi la croix. Ayez confiance en Dieu qui voit vos défauts et qui pourtant vous considère comme sien.