PRIÈRE INTERCONFESSIONNELLE


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Le Pape François appelle dangereusement à la prière interconfessionnelle

Par Leonardo De Chirico – Le 7 juillet 2020

CHACUN A SON PROPRE dieu

Pouvez-vous imaginer un apôtre Paul qui, à l’Aréopage d’Athènes (Actes 17), invite ses auditeurs (adeptes de diverses écoles philosophiques et cultes antiques) à s’unir dans la prière, chacun à son propre dieu idéal comme signe de  fraternité ?

Pouvez-vous imaginer  l’apôtre Pierre qui, en écrivant aux chrétiens aux quatre coins de l’Empire Romain (1 Pierre 1:1), leur recommande de lancer des pétitions avec les fidèles des religions orientale, grecque et romaine, pour invoquer la fin d’une pandémie ?

Pour ceux qui ont une compréhension de base de la foi biblique, c’est assez absurde.  Mais, pas pour Rome.  En effet, l’Église Catholique Romaine a organisé une « Journée de prière et de jeûne adressée aux croyants de toutes les religions » sous les auspices du Comité supérieur de la fraternité humaine pour prier ensemble.

Les catholiques, les musulmans et les personnes d’autres religions ou sans religion ont tous été encouragés à prier leur propre dieu ou leur idéal personnel pour que la pandémie cesse.

La proximité biblique n’est pas une fraternité universelle

Avant d’examiner les problèmes théologiques derrière la prière interconfessionnelle promue par l’Église Catholique Romaine, il est important d’être conscient du contexte de cette initiative.  Le Comité supérieur de la fraternité humaine susmentionné a été créé en 2019, quelques mois après la rencontre à Abu Dhabi entre le Pape François et Ahmed al-Tayyeb, grand imam d’al-Azhar, l’Université musulmane du Caire (Égypte).

Cette réunion était centrée sur la signature du controversé « Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et vivre ensemble ».  Malgré les éloges recueillis dans les cercles interconfessionnels, c’est un document controversé pour une raison simple : Il rejoint la tentative louable de construire une société pacifique (en particulier dans les domaines où les relations entre la majorité musulmane et la minorité chrétienne sont tendues) avec l’idée que les musulmans et les chrétiens sont des « frères et sœurs » priant le même Dieu.

Ce faisant, il échange à tort la proximité avec la fraternité, c’est-à-dire le fait d’être voisins avec tous les hommes et les femmes, sans être frères et sœurs avec ceux qui appartiennent à la famille de Dieu en Jésus-Christ.  Alors que la proximité relie des personnes de confessions et d’horizons différents et les appelle à vivre en paix, la fraternité est un lien spirituel qui unit les croyants en Jésus-Christ en tant que croyants.

Le « Document sur la fraternité humaine » brouille la distinction et change le sens de la fraternité, en l’étendant aux relations entre les peuples de religions différentes, comme si les musulmans et les chrétiens étaient des « frères et sœurs » priant le même Dieu.

Une trajectoire « catholique » en constante expansion

Cette journée de prière a vu la participation de croyants de toutes les religions, mais aussi de ceux qui ne croient pas, unis « spirituellement » pour prier leur divinité ou leur idéal, tous plaidant pour la fin de la pandémie.  Chaque participant a été appelé à s’adresser à son dieu idéal dans un esprit de fraternité qui a embrassé tout le monde.  L’enjeu théologique est énorme.

Allant au-delà du périmètre de la foi biblique, le catholicisme romain légitime les prières à d’autres divinités ou idéaux religieux, faisant taire le message prophétique de l’Écriture que nous servons le Dieu biblique ou les idoles.  Il ne témoigne pas des prétentions de Jésus-Christ en tant que Dieu-homme qui est venu pour sauver ceux qui croient en lui, et change plutôt le sens de la fraternité en l’étendant aveuglément à toute l’humanité, plutôt que de croire en Jésus seulement.  Ce faisant, les principes de la foi biblique sont bafoués.

Ceci est un éloignement supplémentaire du christianisme biblique.  N’étant pas ancré dans les seules Écritures, n’étant pas attaché au Christ seul, le catholicisme romain est soucieux d’étendre sa catholicité en constante expansion (c’est-à-dire son étreinte globale) dans toutes les directions, même celles qui sont clairement contraires aux fondements de la foi chrétienne.

Ce n’est même pas quelque chose de nouveau qui a été introduit par le pape jésuite actuel avec son magistère « incertain ».  Il s’agit plutôt d’une confirmation de la pente glissante du « développement » de ce qui est déjà contenu dans Vatican II (Lumen Gentium n. 16), avec son penchant universaliste, qui était représenté visuellement lors de la prière inter-religieuse d’Assise (1986, convoquée par Jean-Paul II), puis confirmée par l’exhortation apostolique de François de 2013 (Evangelii Gaudiumnn. 244-254), qui a finalement abouti au « Document sur la fraternité humaine » en 2019.

Le catholicisme romain actuel, ouvert à l’œcuménisme avec les protestants libéraux, les orthodoxes orientaux et les évangéliques, fait de même avec les musulmans, les bouddhistes, les hommes de bonne volonté, etc.  Pour Rome, l’unité n’est pas seulement entre les chrétiens, mais entre toutes les femmes et les hommes en tant qu’êtres humains.

Cette « unité » est basée sur « l’Évangile » de notre humanité commune, à laquelle chacun appartient indépendamment de la foi en Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur.  La question demeure cependant : Est-ce l’Évangile biblique ?

Retour à Paul et Pierre

La proximité biblique ne nécessite pas de prière commune et n’implique pas de fraternité.  À l’Aréopage, tout en engageant respectueusement diverses personnes dans divers contextes, Paul a prêché l’Évangile en appelant tous à se repentir et à croire en l’homme nommé par le Père ressuscité des morts, c’est-à-dire Jésus-Christ (Actes 17:31).  C’était un bon voisin, mais il n’a pas appelé les Athéniens « frères et sœurs », ni leur a demandé de prier avec lui.

Aux chrétiens dispersés dans le monde entier, Pierre n’a pas donné le conseil de s’unir dans la prière avec les peuples qui les entourent, mais il leur a enseigné à toujours être prêts à défendre l’Évangile (1 Pierre 4:15).  Pierre voulait qu’ils soient de bons voisins (par exemple 1 Pierre 2:12), mais toujours prêt à proclamer les excellences de celui qui les avait appelés hors des ténèbres dans sa merveilleuse lumière.

Si Paul et Pierre étaient informés de la « Journée de prière et de jeûne adressée aux croyants de toutes les religions », ils se demanderaient :

Est-ce le Christianisme biblique ?

Source: Prophecy News Watch 

Traduit par PLEINSFEUX

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