À l’intérieur de l’arène


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Le Pentagone se tourne vers l’est

Par Bill Gertz – Le 4 janvier 2012

Jeudi, le Secrétaire à la Défense, Leon E. Panetta, mettra le cachet officiel du Pentagone sur une nouvelle stratégie américaine envers l’Asie. La stratégie va solidifier les efforts pour se concentrer sur la lutte contre l’arsenal croissant de la Chine en missiles, en sous-marins, en armes cybernétiques et les autres forces conçues pour pousser les forces américaines hors de la région.

Un haut responsable américain déclare à À l’intérieur de l’arène que la stratégie, produite en réponse aux sévères coupures du budget de la défense imposées par l’administration Obama et en attente de réductions plus importantes du Congrès, est axée sur le renforcement des forces américaines et de leurs alliances en Asie, tout en cherchant à maintenir une présence militaire effective dans le Moyen-Orient instable.

Selon le fonctionnaire, la stratégie va tenter de forcer les services militaires à une meilleure utilisation des ressources en diminution.

Ces compressions des armes et des forces signifient que les États-Unis ne seront plus en mesure de combattre dans deux conflits régionaux en même temps, augmentant le risque que lorsqu’une guerre éclate, disons, au Moyen-Orient, les adversaires vont profiter de l’occasion pour lancer des guerres dans un autre secteur, comme le détroit de Taïwan ou la péninsule coréenne.

La stratégie exigera de combattre dans une guerre majeure tout en dissuadant une seconde avec des forces suffisantes pour dissuader un adversaire de s’emparer de la possibilité de frapper alors que les forces américaines sont préoccupées ailleurs.

Pour faire face à la forte baisse des ressources, personnel, armes et argent, la Marine, les Corps de la Marine, l’Armée et les Forces aériennes devront partager leurs forces dans une plus grande mesure que dans le passé, selon le rapport de stratégie devant être publié par le Pentagone.

En ce qui concerne la Chine, la stratégie est une excroissance du concept du combat air-mer du Pentagone qui a été annoncé il y a quelques semaines. Le concept prévoit un important programme aérien et des systèmes navals qui sont conçus pour contrer les armes « anti-accès » et « refus de zones » de Pékin.

Les armes anti-accès, comme les nouveaux missiles balistiques anti-navires de la Chine, sont conçues pour garder la marine et les forces aériennes américaines loin des côtes de la Chine. Les armes refus de zones, les missiles surface à surface et les avions furtifs, cherchent à empêcher le déploiement vers l’avant des forces, comme celles du Japon et de Guam, de prendre des mesures contre la Chine.

Le Pentagone a prévu de couper $490 milliards de dollars dans les dépenses de la défense au cours des 10 prochaines années. Un montant additionnel de $500 milliards pourrait être ajouté à ces coupures à la suite de l’entente des dépenses du Congrès de l’année dernière.

Le système américain de missiles stratégiques et un urgent besoin d’un programme de modernisation des armes nucléaires stratégiques ne devraient pas être ciblés par la baisse des dépenses.

La stratégie est mise en œuvre au milieu de l’élévation des tensions dans le golfe Persique au sujet du refus persistant de l’Iran de suspendre son programme nucléaire secret que l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré contenir de nombreux éléments reliés à la fabrication d’armes et d’ogives nucléaires.

L’Iran, cette semaine, a suivi l’exemple de la Chine en cherchant à interdire l’accès aux eaux internationales aux porte-avions américains. Téhéran a déclaré que le groupe de frappes dirigé par le USS John C. Stennis ne devrait pas retourner dans le golfe Persique après son passage récent par le détroit d’Ormuz.
L’année dernière, les militaires de la Chine se sont opposés au passage des porte-avions américains transitant par les eaux internationales de la mer Jaune au cours d’exercices avec les forces navales sud-coréennes.

Les plans annoncés récemment pour déployer 2500 Marines dans une base sur la pointe nord de l’Australie, proche de la zone la plus volatile de la mer de Chine, font partie d’une accumulation d’armes des États-Unis en Asie, avec des plans pour une plus ample accumulation militaire à Guam et le développement des nouveaux bombardiers à longue portée des Forces aériennes.

En outre, quelque 600 Marines et 200 japonais des troupes des forces d’auto-défense terrestre prendront part à l’exercice Poing de Fer, le 16 janvier, au Camp Pendleton, en Californie.

L’exercice de trois jours stimulera l’interopérabilité, a déclaré le colonel des Marines, Scott Campbell, commandant du 15ième corps expéditionnaire des Marines.

Obama veut partager des secrets

Le président Obama a signalé au Congrès cette semaine qu’il était prêt à partager les secrets de la défense des missiles balistiques des États-Unis avec la Russie.

Dans la déclaration signée du président publiée samedi en passant la loi fiscale 2012 de l’autorisation de la défense, M. Obama a déclaré que les restrictions visant à protéger les données techniques top-secrètes sur les paramètres de vélocité des Standard Missile-3 des États-Unis pourraient empiéter sur son autorité constitutionnelle en politique étrangère.

Divulgué d’abord dans cet espace il y a plusieurs semaines, les responsables américains envisagent de fournir à Moscou les données des SM-3, malgré les réserves des agents de sécurité qui disent que cela pourrait compromettre l’efficacité du système en permettant aux techniciens russes en armement de contrecarrer les missiles. Les armes sont considérées parmi les intercepteurs à haute vitesse comme les plus efficaces de l’arsenal de défense antimissile américain.

Il y a aussi la crainte que la Russie pourrait partager les données secrètes avec la Chine et les états voyous, comme l’Iran et la Corée du Nord, afin d’aider leurs programmes de missiles à défaire la défense antimissile américaine.

Les officiels du Département d’État et de l’Agence de la Défense par Missiles ont discuté de l’idée de fournir les données du SM-3 à la Russie dans le cadre des discussions infructueuses de la défense antimissile avec Moscou, dirigées en partie par le sous-secrétaire d’État, Ellen Tauscher, que les responsables de la défense disent être critique envers la défense antimissile américaine.

Leur pensée est que si les Russes connaissent les données techniques, ça aidera à apaiser les craintes de Moscou que la défense antimissile prévue en Europe puisse être utilisée contre les missiles balistiques intercontinentaux russes. Les officiels disent que les SM-3s actuels ne sont pas assez rapides pour attraper les missiles à longue portée russes, mais une future version pourrait avoir certaines capacités anti-ICBM.

Mme Tauscher a nié à plusieurs reprises que ses entretiens avec les Russes soient secrets. Toutefois, l’administration n’a fourni presque aucune séance d’information sur les négociations au Congrès, ce qui a incité les critiques des pourparlers d’inclure un langage dans la nouvelle loi des dépenses de la défense limitant le partage des données.

La section 1227 de la loi de la défense interdit de dépenser des fonds qui seraient utilisés pour donner à des officiels russes un accès à la technologie sensible de défense antimissile, dans le cadre d’un accord de coopération sans avoir d’abord envoyer au Congrès un rapport identifiant les secrets spécifiques, comment ils seraient utilisés et les étapes pour protéger les données contre toute compromission.

Le président doit également certifier au Congrès que la Russie ne partagera pas les secrets avec d’autres états, et que ça ne va pas aider la Russie à « développer des contre-mesures » à la défense américaine.

La certification doit également démontrer si la Russie fournira un accès égal à ses technologies de défenses antimissiles, qui sont principalement des intercepteurs antimissiles équipés d’ogives nucléaires.

M. Obama a dit dans sa déclaration signée qu’il allait traiter les restrictions légales comme « non-contraignantes »
« Bien que mon administration ait l’intention de garder le Congrès pleinement informé de l’état des efforts américains de coopérer avec la Fédération de Russie sur la défense balistique antimissiles, mon administration va aussi interpréter et appliquer l’article 1244 de manière à ne pas interférer avec l’autorité constitutionnelle du président dans la conduite des affaires étrangères et éviter la divulgation indue d’informations sensibles de communications diplomatiques », a déclaré M. Obama, identification incorrecte de l’article de la loi contenant les restrictions.

Les chinois testent des missiles balistiques lancés par des sousmarins ?

Des rapports provenant d’internet indiquent que les militaires de la Chine pourraient avoir mené un test secret de vol de missiles balistiques JL-2 lancés à partir de sous-marins, un d’au moins trois nouveaux missiles stratégiques à longue portée des chinois.

Richard Fisher, un spécialiste des affaires militaires de la Chine, a dit que les babillards militaires en ligne de la Chine avaient rapporté pendant la période du Nouvel An que la Chine avait lancé six JL-2 à partir des eaux à proximité de l’important port militaire du nord de Dalian, où La Chine a au moins deux sous-marins équipés de missiles balistiques à sa base de la Flotte du Nord de Xiaopingdao.

« Je ne peux pas confirmer ces informations, mais elles sont plausibles, surtout si vous supposez que deux sous-marins ont été utilisés : Deux type 094 équipés de missiles balistique lancés à partir de sous-marins ou un type 094 et un sous-marin d’essai, soit de la classe simple Golf de sous-marin d’essai non-nucléaire équipés de missiles balistique, ou son éventuel remplacement lancé en septembre 2010 », a déclaré M. Fisher.
Un autre scénario est qu’un sous-marin ait lancé six missiles JL-2, car chaque sous-marin peut être équipé de 12 missiles, une variante des DF-31 des missiles balistiques intercontinentaux mobiles terrestres.

À propos des lancements multiples déclarés, M. Fisher a déclaré que les militaires de la Chine « voulaient clairement démontrer qu’après des années de développements, ils pouvaient lancer des missiles balistiques à partir de sous-marins à une fréquence proche de la guerre. »

« Si ces rapports sont vrais, alors le sous-marin 094 est prêt pour les patrouilles de dissuasion qui pourraient commencer dès cette année », a-t-il déclaré, se référant à l’Armée de Libération de la Chine populaire.

« Ce nombre réussi de tests indiquerait également que les militaires chinois ont, enfin, résolu tous les problèmes qui empêchaient ce missile d’atteindre du statut   « opérationnel ». »

Le capitaine John Kirby, un porte-parole du Pentagone, a déclaré : « Nous avons suivi les développements du JL-2 pendant quelques années. Ils ont rencontré des défis, ce qui a entraîné des retards dans l’achèvement du système . »

Le capitaine Kirby a déclaré que le rapport annuel du Pentagone sur les militaires chinois fait remarquer que la Chine a besoin d’effectuer des tests supplémentaires pour le nouveau JL-2, mais « une fois complété et déployé, le combo JL-2/Jin constituerait pour la Chine le premier véritable effet dissuasif en mer ». Le sous-marin de la classe Jin est également connu comme le sous-marin équipé de missiles du type 094.
Roger Cliff, un spécialiste militaire de la Chine avec le Projet Institut 2049, a écrit dans Defense News récemment que la Chine était susceptible d’effectuer un test militaire de grande envergure, mercredi, peut-être sur son nouveau missile balistique anti-navires DF-21D. Ce jour est l’anniversaire des tests chinois de missiles anti-satellites en 2007 et du premier vol de l’avion furtif J-20, l’année dernière.

Certains types de tests seraient également programmés pour les prochaines élections présidentielles et législatives à Taïwan, une cible importante des militaires chinois, qui a effectué des tests de missiles dans le nord et le sud de l’île en 1996 afin de tenter d’intimider les électeurs avant une élection, cette année-là.

http://p.washingtontimes.com/news/2012/jan/4/inside-the-ring-215329133/?page=2#.TwZ794xerjo.mailto


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