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Le 28 août 2018

La Chine retient des échantillons d’un virus de la grippe très dangereux.

Selon les autorités fédérales de la santé, le gouvernement chinois a retenu des échantillons de laboratoire d’un virus de la grippe en évolution rapide depuis plus d’un an.

Malgré les demandes persistantes des responsables gouvernementaux et des instituts de recherche, la Chine n’a pas fourni d’échantillons du virus dangereux, un type de grippe aviaire appelé H7N9.  Dans le passé, de tels échanges étaient principalement des procédures de routine établies par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Aujourd’hui, alors que les États-Unis et la Chine cèdent le pas au commerce, certains scientifiques craignent que l’échange vital de fournitures et d’informations médicales ne ralentisse, entravant la préparation à la prochaine menace biologique.

Le scénario n’est pas « semblable aux pénuries d’aluminium et de soja », a déclaré le Dr Michael Callahan, spécialiste des maladies infectieuses au Collège Médical de Harvard.

« La mise en péril de l’accès des États-Unis à des agents pathogènes et à des traitements étrangers pour les contrer mine la capacité de notre pays à se protéger contre les infections qui peuvent se répandre dans le monde entier en quelques jours ».

Les experts conviennent que la prochaine pandémie mondiale proviendra probablement d’un récidiviste : La grippe.  Et, le virus H7N9 est un candidat.

Depuis son implantation en Chine, en 2013, le virus s’est propagé dans les élevages de volailles, devenant une souche hautement pathogène pouvant infecter les humains.  Il a tué 40% de ses victimes.

Si cette souche devenait hautement contagieuse chez les humains, les vaccins contre la grippe saisonnière fourniraient peu ou pas de protection.  Les Américains n’ont pratiquement aucune immunité.

« La grippe pandémique se propage plus rapidement que toute autre chose », a déclaré Rick A. Bright, directeur de la Biomedical Advanced Research and Development Authority, une agence du Département de la Santé et des Services Sociaux qui supervise le développement des vaccins.  « Il n’y a rien pour le retenir ou le ralentir.  Chaque minute compte. »

Dans le cadre d’un accord établi par l’Organisation Mondiale de la Santé, les pays participants doivent transférer les échantillons de virus grippal potentiellement pandémiques dans des centres de recherche désignés « en temps utile ».

Selon le Dr Larry Kerr, directeur des pandémies et des menaces émergentes au Département de la Santé et des Services Sociaux, ce processus, qui implique des formalités administratives, l’approbation de plusieurs agences et un transporteur agréé, prend normalement plusieurs mois.

Mais, plus d’un an après une vague dévastatrice d’infections H7N9 en Asie, 766 cas ont été signalés, la quasi-totalité en Chine, les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies attendent toujours plusieurs échantillons viraux, ont confirmé le Conseil National de Sécurité et l’Organisation Mondiale de la Santé.

Les scientifiques du Département de l’Agriculture ont eu tellement de difficulté à obtenir des échantillons de grippe de la Chine qu’ils ont cessé de les demander, selon un responsable du gouvernement qui a parlé anonymement parce qu’il n’était pas autorisé à discuter de la question.

Au moins quatre instituts de recherche ont eu recours à un petit groupe d’échantillons H7N9 provenant de cas à Taïwan et à Hong Kong.  (Tous les quatre ont demandé à ne pas être identifiés par crainte de nouvelles tensions.)

L’ambassade de Chine à Washington n’a pas répondu à plusieurs demandes de commentaires.  Le Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies de la Chine n’a pas non plus répondu aux demandes de renseignements concernant le transfert.

Lorsque le virus H7N9 est apparu en Chine, des chercheurs ont déclaré que le gouvernement chinois avait d’abord fourni des informations en temps opportun. Mais, la communication a progressivement empiré.

Pourtant, un pic soudain d’infections au cours de l’épidémie de 2016-2017 exige des recherches intenses, ont déclaré des scientifiques visant à comprendre l’évolution du virus.

Les tensions commerciales récentes pourraient aggraver le problème.

En avril, le Bureau du Représentant des États-Unis pour le commerce a publié une liste de produits à cibler pour les tarifs, y compris les produits pharmaceutiques tels que les vaccins, les médicaments et les dispositifs médicaux.

Jusqu’à présent, aucun de ces produits médicaux n’a été inscrit sur les listes tarifaires définitives.  Mais, les négociations commerciales à un niveau inférieur avec la Chine se sont achevées jeudi avec peu de signes de progrès, augmentant ainsi la probabilité de tarifs supplémentaires.

Les États-Unis comptent sur la Chine non seulement pour les échantillons de grippe H7N9, mais aussi, pour les fournitures médicales, telles que les gouttes en plastique pour les solutions salines intraveineuses, ainsi que pour certains ingrédients utilisés en oncologie et en anesthésie.  Certains d’entre eux sont livrés via un modèle de production juste à temps ; s’il n’y avait pas de stocks, ceci pourrait s’avérer dangereux si l’approvisionnement était perturbé, ont déclaré des responsables de la santé.

Les scientifiques pensent que les hauts responsables commerciaux des deux gouvernements considèrent les échantillons viraux comme n’importe quel autre produit de laboratoire et ne connaissent peut-être pas leur rôle essentiel dans la sécurité mondiale.

« Les pays ne possèdent pas leurs échantillons viraux plus qu’ils ne possèdent les oiseaux dans le ciel », a déclaré Andrew C. Weber, qui a supervisé les programmes de défense biologique au Pentagone pendant l’administration de Barack Obama.

Étant donné que ce virus de la grippe est une menace potentielle pour l’humanité, ne pas le partager immédiatement avec les laboratoires du réseau mondial de l’Organisation Mondiale de la Santé, comme les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies, est scandaleux.  Beaucoup pourraient mourir inutilement si la Chine refuse l’accès international aux échantillons.

Depuis plus d’une décennie, des données épidémiologiques et des échantillons ont été utilisés comme des pions de la guerre commerciale.

La Chine a caché l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2002, pendant quatre mois, et a ensuite gardé les résultats de ses recherches. Certaines provinces ont dissimulé des informations sur des cas, même du gouvernement central à Beijing.

En 2005, les autorités chinoises ont insisté sur le fait qu’une épidémie de grippe H5N1 avait été contenue, en contradiction avec les scientifiques de l’Université de Hong Kong qui avaient démontré qu’elle était en pleine expansion.  Ces autorités ont hésité à échanger des échantillons viraux d’oiseaux sauvages infectés avec la communauté internationale, dissimulant la possibilité d’éviter que leur vaste industrie avicole ne soit touchée.

L’Indonésie a suivi, en refusant en 2007 de partager des spécimens de H5N1 avec les États-Unis et le Royaume-Uni, arguant que les pays utiliseraient les échantillons pour développer un vaccin que les Indonésiens ne pourraient pas se permettre.

Ces épisodes ont débouché sur l’élaboration, en 2011, du cadre de préparation à la grippe pandémique de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui vise à promouvoir les échanges d’échantillons et l’accès des pays en développement aux vaccins.

Mais, pour des pays comme la Chine, porter le fardeau d’un nouveau virus est paradoxal.  Les flambées sont coûteuses, la vague d’infections par le H7N9 en 2013 à elle seule a coûté plus de 6 milliards de dollars à la Chine, selon l’Organisation des Nations Unies, mais elles peuvent permettre de développer des traitements utiles.

« En un sens, la Chine a fabriqué de la limonade à partir de citrons, en transformant le problème des menaces mondiales de maladies infectieuses en produits de grande valeur », a déclaré le Dr Callahan.

Et, maintenant que le virus H7N9 évolue, les autorités américaines s’inquiètent du fait que les Chinois ont dissimulé l’ampleur et les caractéristiques de cette épidémie.

Selon les scientifiques, le gouvernement chinois a refusé de partager les données cliniques provenant de patients infectés et affirme avoir pratiquement éradiqué le virus H7N9 par le biais d’une seule campagne de vaccination des volailles.

« La grippe va faire ce qu’elle fait de mieux, qui est la mutation », a déclaré le Dr Kerr.

La Chine peut le faire délibérément.  Sa population de 1,6 milliard d’habitants est suffisante pour survivre à une pandémie, alors que des pays comme les États-Unis, avec seulement 330 millions, risquent de connaître une pandémie.  Ainsi, une préoccupation discrètement exprimée est que la Chine utilise la grippe naturelle comme une arme dans la mesure où elle espère dissimuler des échantillons de ses concurrents.  Les Chinois communistes pourraient-ils être aussi froids et calculateurs ?

Source : Hal Turner Radio Show 

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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