FRONDE DE DAVID


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Israël doit lancer un des systèmes les plus avancés de défense antimissile dans le monde, avec l’aide des États-Unis.

Par Ruth Eglash et William Booth – Le 3 mars 2016

TEL AVIV – Un exercice conjoint actuellement mené entre des milliers de soldats israéliens et le Commandement européen des États-Unis représente un test final avant qu’Israël ne commence à déployer un des systèmes de défense antimissile les plus sophistiqués au monde.

Lorsque terminé, les missiles et le système antimissiles d’Israël valant plusieurs milliards de dollars seront de loin supérieures à tout ce qui existe au Moyen-Orient et rivaliseront probablement et, à certains égards, surpasseront, dans la vitesse et le ciblage, la défense aérienne déployée par l’Europe et les États- Unis, disent ses développeurs.

Les États-Unis ont fourni plus de $3,3 milliards au cours des 10 dernières années pour soutenir le système défensif, qui sera en mesure d’abattre non seulement des missiles balistiques, mais, également des satellites en orbite.

Bien que le Premier Ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu, et le président Barack Obama ont eu une relation tendue, alimentée par leur profond désaccord sur l’accord nucléaire de l’Iran, les dépenses américaines dans les défenses aériennes d’Israël ont explosé dans la dernière décennie, passant de $133 millions en 2006 à $619 millions en 2015.

L’establishment de la défense israélienne et ses partenaires américains ont conçu un système par couches qui permettra à l’État Juif de répondre à des attaques simultanées de fronts multiples, les roquettes artisanales relativement brutes lancées par le Hamas à partir de la Bande de Gaza, les roquettes de milieu de gamme et les missiles tirés par les militants Chiites du Hezbollah du Liban, et les missiles balistiques à longue portée en cours de développement par l’Iran qui pourraient transporter des ogives conventionnelles où chimiques.

En outre, le nouveau radar X-Band d’Israël permettra à ses forces pour détecter les missiles à 500 où 600 miles de distance, par rapport à 100 miles actuellement, la limite actuelle de leurs systèmes de radar, selon des résumés des systèmes fournis au Congrès.

« Je définis le système comme un pionnier », a déclaré Uzi Rubin, l’ancien directeur en chef du programme de défenses antimissiles d’Israël.  « Même les États-Unis n’ont pas quelque chose d’aussi complexe, et d’aussi sophistiqué. »

Le système sera également en mesure de prioriser des roquettes et des missiles entrant en calculant leurs trajectoires.  Certains missiles peuvent ne pas être interceptés, si leurs cibles sont des champs et des fermes, mais, les projectiles qui frapperaient des zones peuplées où des infrastructures importantes, comme les bases militaires, les raffineries de pétrole et les installations nucléaires, seraient arrêtés.

Le système de défense antimissile d’Israël est construit en partenariat avec des entrepreneurs de la défense des États-Unis, y compris Raytheon, Boeing et Lockheed Martin.

Les Israéliens envisagent de commencer à déployer leur système coordonné de radars, des lanceurs et des intercepteurs, au cours des prochains mois, bien qu’il y ait déjà eu des retards dans le passé.

En décembre, Israël et l’Agence de défense antimissile des États-Unis ont célébré les tests réussis de deux nouveaux systèmes de défense de missiles balistiques, la Fonde de David, qui est conçu pour intercepter les menaces à courte et moyenne portée, et le Arrow-3, qui est destiné à arrêter les attaques à longue portée et à frapper des cibles ennemies dans l’espace en lançant « des satellites kamikazes » où « des véhicules pour tuer », qui suivent leurs cibles.

La Fronde de David et le Arrow-3 rejoindront le Dôme de Fer et le Arrow-2 déjà existant dans les prochains mois.

Les batteries du Dôme de Fer ont été responsables de l’interception de 90 pour cent de leurs cibles pendant la guerre d’Israël avec le Hamas à l’été 2014, selon les forces de défense israéliennes, lorsque le Hamas a tiré 4,000 roquettes et obus de mortier sur Israël à partir de la Bande de Gaza voisine.

Mardi, le Ministère de la Défense a annoncé que les principaux éléments du système de défense Fronde de David seront livrés aux forces aériennes d’Israël « au cours de plusieurs semaines ».

Israël a déclaré que la Fronde de David était « l’innovation la plus révolutionnaire du monde dans la famille des systèmes d’interceptions ».  Le système est conçu principalement pour gérer les types de roquettes et de missiles construits par l’Iran et la Russie, qui sont maintenant entre les mains  de la milice du Hezbollah au Liban et du régime syrien de Bachar al-Assad.

Au-delà de la menace posée par l’éclatement de la Syrie, Israël craint que les missiles syriens puissent être transférés au Hezbollah où acquis par l’État Islamique où al-Qaïda.

Dans un récent discours, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé que les missiles de sa milice pourraient frapper les réservoirs de stockage d’ammoniac dans le port de Haïfa d’Israël dans un futur affrontement avec Israël, en avertissant que les dommages équivaudraient à une bombe atomique et pourraient tuer jusqu’à 800,000 personnes.

Le Major Général Nitzan Alon, le chef des opérations des Forces de Défense d’Israël, a déclaré que le Hezbollah pourrait posséder plus de 100,000 roquettes et missiles stockés dans le Liban.

En 2006, avant le déploiement du Dôme de Fer, le Hezbollah avait tiré environ 4,000 projectiles contre les villes du nord d’Israël, faisant environ 40 morts parmi la population civile et des dommages importants.

Les dirigeants militaires israéliens avertissent la population civile qu’aucun système de défense aérienne n’est parfait, où même proche.

« Il n’y a aucun système de défense hermétique où de sécurité totale qui pourrait intercepter tout ce qui est tiré contre Israël.  Dans la prochaine guerre réelle, des roquettes tomberont sur l’État d’Israël, » a déclaré le Brigadier Général Zvika Haimovich, commandant de la Division de la Défense Aérienne des Forces Aériennes d’Israël.

Le général Zvika Haimovich a informé les journalistes, la semaine dernière, au milieu de « Juniper Cobra », un exercice bisannuel de défense aérienne des États-Unis et d’Israël, qui doit se terminer jeudi.

Plus de 1,700 soldats et marins des États-Unis, sous la surveillance de civils et d’entrepreneurs américains, prennent part à l’exercice, qui se concentre sur des simulations informatiques d’attaques aériennes coordonnées et soutenues contre Israël à partir de multiples fronts.

Dans un tel scénario, la défense aérienne des États-Unis serait probablement en jeu, et l’exercice est conçu non seulement pour tester les systèmes prêts à être déployées d’Israël, mais aussi, pour améliorer la façon dont les actifs des États-Unis et d’Israël peuvent communiquer et coordonner leur réponse.

« Le but de cet exercice est d’améliorer l’interopérabilité de nos forces de défense aérienne et notre capacité combinée pour se défendre contre des attaques aériennes et de missile, » a déclaré le lieutenant-général Timothy Ray, commandant de la 3ième Force Aérienne des États-Unis.

« Et, ce qui est tout aussi important, » a déclaré le général Timothy Ray, « ceci signale notre volonté de soutenir Israël et d’œuvrer pour la paix au Moyen-Orient. »

Source : Washington Post

Traduit par PLEINSFEUX.ORG

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